tag:blogger.com,1999:blog-33288791958762925942024-02-19T13:31:55.694+01:00Les Choses d'EngoAnticonformiste, humaniste, pan-africaniste, j'aime les gens et leurs différences mais je suis triste de voir combien elles peuvent nous conduire à la méchanceté. J'écris donc pour dénoncer les conséquences négatives de la diversité, et encourager les Êtres humains à cultiver les richesses des multiplicités! Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.comBlogger38125tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-15445611524005153202020-11-01T04:36:00.000+01:002020-11-01T04:36:25.932+01:00Les choses d’Alalango : un samedi soir comme les autresBonjour les Êtres humains ! <div><br /></div><div><br /></div><div style="text-align: justify;"> Bien qu’étant très pris en ce moment, principalement par mes activités professionnelles et familiales, il me tient très à cœur de partager avec vous, de temps à autre, quelques pensées, surtout celles qui concernent les sujets qui m’interpellent le plus. Aujourd’hui, je voudrai vous faire découvrir l’ambiance qui règne dans le quartier où je vis : derrière l’ENS. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"> Comme je l’ai déjà surement ressassé plusieurs dizaines de fois ici, j’ai passé toute mon enfance dans ce petit quartier du premier arrondissement de la capitale gabonaise. Je ne l’ai quitté qu’après mon baccalauréat, pour poursuivre mes études supérieures, et je l’ai regagné il y a cinq ans, à mon retour de mes voyages estudiantins à travers l’Afrique de l’ouest. J’y suis donc à nouveau installé depuis mon retour, bien que j’aie délaissé le domicile familial pour une location à moins de cent mètres de là, avec femme et enfants. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"> Alors, pour bien vous mettre dans le contexte, il faut que vous compreniez que notre quartier est ce qu’on appelle communément dans une grande partie du tiers-monde, un bidonville ; en Amérique du sud, on parlera de favela, et de township, dans la Nation arc-en-ciel. Nous les appelons affectueusement, dans notre créole local, le « <b>mapane</b> ». Je vous passe les détails sur l’état délabrée des routes, quasi-inexistantes, l’obsolescence, pour ne pas dire l’absence des installations de base de voirie : chassée, trottoirs, éclairage public, etc. le manque de commerces essentiels comme une boulangerie, une pharmacie, une librairie, et toutes ces choses que le commun des mortels considère comme basique dans un quartier digne de ce nom. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"> Mais ce qui est le plus à déplorer, bien que n’étant pas une spécificité de notre cher mapane, est la disponibilité de l’eau courante pour tous. Pour être clair et concis, je vous dirai que cela fait, en mois… honnêtement, j’ai arrêté de les compter ! Cela fait je ne sais combien de mois que, bien qu’étant censé avoir l’eau courante dans mon studio, je n’ai pas vu une seule goutte sortir d’un de tous les robinets qui s’y trouvent. C’est comme si ces installations de plomberie étaient en fait devenues des objets décoratifs, tant ils ne nous servent jamais à rien. En clair, nous n’avons jamais d’eau. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ne pouvant bien évidemment pas vivre sans cette ressource capitale, chaque habitant de notre quartier tente, à l’échelle individuelle, de trouver des solutions pour se procurer de l’eau. Pour certains, il y aura le puits creusé derrière la maison, pour d’autres, il y a les pompes dites publiques, qui sont en réalité des robinets installés çà et là dans le mapane, la plupart du temps par des jeunes nourris d’ambitions politiques, sous la bannière d’un mouvement, parti ou même d’un soi-disant mécène nanti du pays, bien évidemment à des fins électorales. D’autres encore, qui en ont les moyens, se font faire des installations assez rocambolesques pour être expliquées ici : en fait, il y a, dans notre capitale, certaines zones géographiques qui sont, inexplicablement, toujours pourvues en eau potable, quelle que soit la période de l’année. Ainsi, pour ceux qui peuvent dépenser des centaines de milliers de nos francs, il suffit de s’entendre avec un propriétaire de compteur d’eau dans une de ces zones, en l’occurrence, en ce qui concerne notre mapane, dans le quartier voisin dit « <b>Derrière la Prison</b> », pour qu’il vous connecte sur son compteur d’eau. A vous alors de vous démerder à faire parvenir cette eau chez vous, même si le compteur se situe à deux ou trois kilomètres de là. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais, pardonnez-moi cette longue digression, car, je m’égare du sujet principal de ce billet. Alors, pour y revenir, je vous dirai que pour les pauvres « <b>makayas</b> » comme moi, selon l’expression consacrée ici pour désigner le Gabonais lambda, la dernière alternative qui reste pour se procurer de l’eau potable est de s’abonner chez un voisin qui, lui, a la grâce d’avoir de l’eau en permanence. Il faut alors se nantir d’un certain nombre de récipients qu’il faut aller remplir chez ce dernier, à des heures bien précises, question de gestion parcimonieuse de l’or bleu, moyennant un forfait mensuel. C’est dans cette dernière catégorie que je me trouve. Et c’est ainsi que, ce samedi 31 octobre 2020, aux environs de 22H, je me suis rendu chez ma jeune cousine, pour exécuter ma corvée d’eau quotidienne. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Une fois celle-ci achevée, et compte-tenu du fait que j’étais totalement en nage après avoir transporté plusieurs bidons de 20 litres pleins, sans compter les seaux, et les sacs pleins de bouteilles, je me suis dit que ce serai une bonne idée d’aller me rafraîchir en prenant un verre à <b>Alalango Bar</b>. Ceux d’entre vous qui ont eu l’opportunité de lire l’ouvrage « <i><b><a href="https://livre.fnac.com/a217453/Hubert-Freddy-Ndong-Mbeng-Les-Matitis" target="_blank">Les Matitis</a></b></i> » (autre appellation locale du Mapane, soit-dit en passant), y ont surement lus ce nom. Il s’agit d’un des plus anciens, sinon le plus vieux bistrot de notre quartier. Il existait déjà à l’époque où j’étais au primaire, et bien avant, je pense. Je ne sais pourquoi, cette ancienneté est justement ce qui m’y attire : j’ai toujours l’impression de me retrouver dans une sorte d’institution, témoin du passage de plus de trois générations dans le quartier.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Lorsque j’arrive donc à Alalango Bar, il est environ 22h et demi, sinon un peu plus. Je me fixe un intervalle d’une heure maxi pour siroter quelque chose en parcourant mes mails et autres notifications de réseaux sociaux, ou en lisant un des romans numériques que j’ai sur mon Smartphone, avant de rentrer chez moi. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Le bistrot est divisé en deux compartiments : en premier plan, se trouve la terrasse couverte où sont installées une poignée de tables toutes vides. En second plan, se trouve la partie intérieure du bar, avec, sur la gauche, en entrant, deux tables dont une est occupée par un groupe de jeunes du quartier. Dans le groupe, je retrouve un ancien condisciple de classe du primaire, avec qui je partage quelques civilités avant de me rendre au comptoir. Sur ma droite, des banquettes en cuir ont été installées derrière des tables pleines de bouteilles de bières. Toutes sont occupées par des jeunes hommes et femmes, tous de ma génération. J’en reconnais un grand nombre, tous les visages m’étant familiers. Je passe ma commande au comptoir et décide d’aller m’asseoir à la terrasse. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Au bout d’une dizaines de minutes, un groupe de jeunes femmes qui étaient attablées dans le bistrot passe devant moi : « <i>le coin devient moche ! On va voir ce qui se passe un peu plus haut</i> » dit l’une d’elle. A l’intérieur, des jeunes se mettent à scander les paroles du morceau du rappeur américain Pop Smoke que les baffles diffusent avec un volume à vous arracher les lobes d’oreilles ! Heureusement que j’avais tout prévu : je mets mes écouteurs et apprécie, tout en lisant mes mails, quelques chefs-d’œuvre d’un de mes artistes favoris, Michael Jackson. « Au moins, lui, j’arrive à comprendre de quoi il parle dans ces chansons », me dis-je. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">De l’autre côté de la route, en face du bistrot où je me trouve, il y a, montés sur des sorte de pilotis, deux bars côte-à-côte, dont les enceintes musicales arrivent à rivaliser avec les hurlements venant d’Alalango Bar. Depuis ma position, j’aperçois, dans l’un de ces deux bistrots, un jeune homme qui se déhanche avec une telle violence, que je suis contraint de retirer momentanément mes écouteurs pour découvrir quel genre de musique le rend si joyeux. Vêtu en <i>tenue de maison</i>, comme on le dit souvent localement, il a les yeux quasiment fermés, seul debout au milieu des tables sur lesquels d’autres clients, affairés dans de houleuses discussions, ne lui prêtent aucune attention. Il a les bras levé vers le ciel et secoue ses hanches par de violents coups de reins répétés au rythme de la grosse caisse qui résonne sur le titre « <b><a href="https://youtu.be/etrNKbCzUn8" target="_blank">Kilimandjaro</a></b> », actuellement en vogue dans la capitale. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><iframe allowfullscreen="" class="BLOG_video_class" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/etrNKbCzUn8" width="320" youtube-src-id="etrNKbCzUn8"></iframe></div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Sur la route, le défilé de groupes de jeunes hommes et femmes qui passent et repassent, surement à la recherche du bar le plus chaud du coin, est incessant. De mon côté, je tente de replonger dans la lecture de mes mails lorsqu’un groupe de trois hommes arrive et s’installe sur la table en face de la mienne. A l’intérieur d’Alalango Bar, la température vient de monter d’un cran : en effet, plusieurs jeunes femmes, vêtues assez légèrement, y ont fait irruption et se trémoussent déjà devant le grand miroir près du comptoir, avant même d’avoir passé commande. Il faut dire que les rythmes endiablés d’Elone, danse locale de l’ethnie Fang, majoritaire, non seulement dans le pays, mais aussi dans le quartier, échauffent les esprits là-dedans ! Au bout d’une trentaine de minutes, j’ai déjà achevé ma consommation et m’apprête à me lever pour partir. A cet instant, comme attirés par un appel mystique ou un signal que je ne peux surement pas décoder, plusieurs groupes de jeunes gens, déjà assez éméchés, ont littéralement envahi la terrasse sur laquelle je jouissais d’un calme quasi absolu à mon arrivée. Non seulement Les quatre tables sont pleines, mais la gérante du bar est même contrainte de sortir des chaises en plastique en plus de son stock, entreposé derrière le comptoir. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En quittant Alalango Bar, je remonte la ruelle vers mon domicile. En chemin, je croise tellement de personnes sur celle-ci que je me demande s’il n’y a pas une fête particulière, un événement important dont je n’aurai pas été informé. Ils sont de tous âges : des gamins de moins de dix ans, dont la présence à cette heure-ci dans la rue me pousse à me demander si leurs parents ne les recherchent pas à leurs domiciles, jusqu’aux vieillards qui ne peuvent plus se déplacer sans béquilles, tous à la recherche d’on ne sait quel « show ». </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Au point névralgique du mapane, c’est un autre univers : en effet, il existe, dans cette zone de notre quartier, une intersection communément appelée « <b>petit marché</b> », que je pourrai vous décrire comme ces endroits que l’on dénomme « <b>Rue Princesse</b> », dans les métropoles ouest-africaines (Abidjan, Bamako, pour ne citer que celles-là). A cette intersection, il n’y a pas moins de cinq bistrots, chacun crachant son flot de décibels assourdissant. Dans certains, la discrétion est de mise, les clients y étant assis dans des coins assez sombres et lugubres, et discutant sans trop se faire remarquer, tandis que pour d’autres, les tables ont été installées directement sur la latérite, au beau milieu de la voie, faisant fi du danger des véhicules. Partout, le point commun des tables est la présence de ces jeunes femmes, pourtant habitantes du quartier, qui, s’étant pour beaucoup parées de leurs plus bel apparat, excitent les esprits de jeunes et moins jeunes hommes qui boivent et dépensent sans compter. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En me dirigeant vers ma maison, je croise une de ces meutes de jeunes femmes, assises sur quelques pierres et briques, qui semblent s’entretenir sur le programme de leur soirée à venir. « <i>Prends nous deux Marlboro Light chez le vendeur de cigarettes</i> », ordonne l’une d’entre elles à celle qui vient juste de passer devant moi. « <i>Ajoute aussi la Fine mentholée pour moi</i> », renchérit une autre. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">A quelques pas de la porte de ma maison, je me souviens que je n’ai plus de crédits téléphoniques. Or, il m’en faut pour pouvoir activer un forfait internet mobile, afin d’effectuer d’innombrables mises à jour sur mon ordinateur portable. Je fais donc demi-tour, à la recherche d’un boutiquier encore ouvert à cette heure-ci (même s’il est à peine 23h15). En chemin, je passe devant le petit troquet de ma tante. Celui-ci, qui, en général, n’a pour clients que mon père, ses frères et sœurs (c’est celui de sa sœur), et une poignée de vieux papas du quartier, parait bien triste à cet instant, comparé au reste du mapane. Il faut dire que celui-ci est systématiquement fermé dès 22H au plus tard, compte-tenu de l’âge avancé et des responsabilités de sa tenancière, ainsi que de ceux de ces fidèles clients. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mais juste en face du maquis de ma tante, se trouve un autre centre névralgique de la fête dans le quartier. Ce petit local d’à peine dix mètre-carré au maximum, ferme rarement avant le lever du jour. Il est généralement envahi de jeunes garçons et filles à peine sortis de l’adolescence, qui y célèbrent presque tous les soirs, chose étonnante pour être signalée, un ou plusieurs anniversaires. Et ce soir, comme tous les autres, il est tellement bondé que certains clients sont assis sur les trois marches d’escaliers qui mènent à son entrée. A l’intérieur, résonne dans les enceintes un des morceaux de musique qui me sidère le plus en ce moment. Le refrain suffit à vous faire comprendre pourquoi (veillez pardonnez le langage, je ne fais que transcrire les paroles de la chanson) : «<i>Baiser, Maman, ton homme il faut le baiser ! Le sucer, le baiser, le baiser…</i> » Et dire que la musique est censée être un outil d’éducation populaire ! </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Avant d’arriver chez le boutiquier, et juste à quelques pas de là, je croise un groupe de jeunes hommes attroupés devant ce qui est normalement le palier d’un studio habité. Dans l’air, une forte odeur agresse mes sens olfactifs. En jetant un coup vers ce groupe, je me rends compte que l’un d’entre eux tient en main un joint de cannabis qu’il passe à son voisin, là, sur la voie publique, au vue et au su de tous les passants, sans aucune gêne, « en plein public devant les gens !» comme disent les jeunes. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">A l’intersection précédant la boutique où je me rends, se trouve le prolongement de la « Rue Princesse », qui démarre au « petit marché » : en ce lieu, et directement adossés à la barrière de l’école primaire du quartier, surnommée avec le temps, « l’Ecole du village » (et dire que j’y ai fait tout mon parcours primaire), près de six débits de boissons sont en concurrence ! Comme au niveau du petit marché, les clients y sont assis directement sur la ruelle qui sert de route, où se croisent, s’amusent, se draguent, s’affrontent et se mélangent au moins près d’une cinquantaine de personnes. Sur un espace géographique de pas plus de vingt mètre-carré ! </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En revenant à mon domicile, je ne peux m’empêcher de penser que nous sommes le 31 octobre 2020 : en ce moment, plusieurs pays occidentaux, dont la France, ont été à nouveau confinés à cause de la seconde vague de la crise sanitaire de Covid-19 ; tandis qu’ici, le nombre de cas de contamination est au-dessus des huit mille (8 000) ; les mesures-barrière sont censées être la règle de vie actuelle… Le plus incroyable, c’est que cette effervescence n’est pas un mouvement spontané probablement dû à l’annonce, juste la veille, de l’assouplissement des restrictions annoncées par le gouvernement. Non ! Ici, à Alalango, derrière l’Ecole Normale, c’est comme cela tous les soirs, depuis la sortie, en fin avril dernier, du confinement total du Grand Libreville. Pendant que le reste du pays, du continent et du monde cherche une solution pour sortir de la crise sanitaire actuelle, ici, c’est la célébration tous les soirs. Je ne peux m’empêcher de penser à cette remarque que fait souvent mon père, justement face à cette débauche de beuverie et de joie : que peut-on bien avoir à célébrer ainsi, tous les soirs ? </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Enfin, le plus triste et le plus cocasse de toutes les scènes auxquelles j’ai eu à assister durant cette heure de balade dans les ruelles de mon quartier, est ceci : entre le bistrot de ma tante et l’intersection dite du « petit marché », il y a, en plein milieu de la voie, un tuyau d’alimentation en eau normalement enterré, qui immerge du sol à un point. Celui-ci y est percé de trous, et de ces trous, jaillissent des jets d’eau (quand il y a de l’eau dans le quartier !) Et pendant que tout ce beau monde célèbre, un homme, une femme et un enfant utilisent des gobelets pour recueillir l’eau jaillissant de ces trous, afin de remplir des seaux et bidons. Cela me fait penser aux paroles du titre «<b> Ezele</b> », tiré de l’album <b>Esseringila</b> de l’illustre artiste gabonais <b>Pierre-Claver AKEDENGUE</b>, paroles empruntées du <b><i>Crépuscule des Silences</i></b>, de <b>P.E. MONDJEGOU</b>, qui disent ceci : </div><div><br /></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><div style="text-align: center;"> <b><i>«Si tu ris, arrête-toi un moment </i></b></div><div style="text-align: center;"><b><i>Si tu chantes, arrête-toi un moment </i></b></div><div style="text-align: center;"><b><i>Si tu danses, arrête-toi un moment </i></b></div><div style="text-align: center;"><b><i>Si tu pleures, arrête-toi un moment </i></b></div><div style="text-align: center;"><b><i>Si tu bas le tam-tam, arrête-toi un moment </i></b></div><div style="text-align: center;"><b><i>Le rire dans l’oppression </i></b></div><div style="text-align: center;"><b><i>Le chant dans l’oppression </i></b></div><div style="text-align: center;"><b><i>La danse dans l’oppression </i></b></div><div style="text-align: center;"><b><i>Les larmes dans l’oppression </i></b></div><div style="text-align: center;"><b><i>Le tam-tam dans l’oppression </i></b></div><div style="text-align: center;"><b><i>Tuent la conscience </i></b></div><div style="text-align: center;"><b><i>L’opprimé ne rit pas </i></b></div><div style="text-align: center;"><b><i>Ne chante pas ne danse pas ne pleure pas </i></b></div><div style="text-align: center;"><b><i>Il lutte, les armes à la main » </i></b></div></blockquote><div><br /></div><div style="text-align: justify;">Parce que, pour moi, vivre au troisième millénaire dans une capitale, métropole, et en arrivé là pour avoir de l’eau potable, dans un pays presque totalement baigné dans le bassin d’un grand fleuve comme l’Ogooué, c’est simplement une forme d’oppression. A bon entendeur, salut !
</div>Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-10272783842947245052020-01-19T14:30:00.001+01:002020-01-19T14:30:42.442+01:00Libreville : la chaleur là !<br />
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Bonjour Les Êtres humains !
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Sincèrement, en cette année 2020, celui qui me dira qu'il ne croit pas aux changements climatiques, pour moi, est juste un sorcier ! Parce que ce que nous vivons en ce moment à Libreville ne peut juste pas s'expliquer autrement.
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi83Z0GcB5eMawdLUw_7UKzCbq51W6ZYqrQp97bmW-zvi7SHxEghbKjD-24NhKZS47vNEWsJJlKHJHQdorZeTZf0C1d8wzJkp7RAdjHc8eYWH_uTo65NAcW1CG5HIeZ_OsVynTI01ApX59J/s1600/ob_caf44a_afrique-canicules.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1573" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi83Z0GcB5eMawdLUw_7UKzCbq51W6ZYqrQp97bmW-zvi7SHxEghbKjD-24NhKZS47vNEWsJJlKHJHQdorZeTZf0C1d8wzJkp7RAdjHc8eYWH_uTo65NAcW1CG5HIeZ_OsVynTI01ApX59J/s320/ob_caf44a_afrique-canicules.jpg" width="314" /></a></div>
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Tu dors mal toute la nuit parce, un, toi, tu transpires malgré le ventilateur tout neuf qui balaie toute la chambre dans un mouvement perpétuel. Deux, tout le reste de la maison se réveille à une heure d’intervalle, tellement il fait chaud !
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En plus du sommeil fortement agité, tu dois te lever entre quatre et cinq heures du matin pour chercher à remplir tous tes récipients d'eau. Tu divagues dans tout le quartier et quand tu as trouvé un point d’eau, tu dois te taper tout le trajet avec les récipients pleins, les muscles tendus et les yeux dans le sommeil.
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Le matin, tu passes à la douche : 20 à 25 minutes de toilette et, cinq secondes après, tu transpires comme si tu avais couru un marathon.
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Tu marches sous un soleil suspect à huit heures du matin et il faut que tu bronze un bon quart d’heure avant de trouver un taxi. Tu arrives au boulot, tu es assis dans un bureau climatisé, mais tu transpires ! Je vous le jure ! Pas plus tard que dans la semaine, j'ai vérifié deux fois de suite que le climatiseur était allumé, parce que je ne comprenais pas, je transpirais !
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Tu t’allonges, tu transpires, tu tr lèves, tu es fou, tu vas encore plus transpirer ! Tu marches, tu es juste suicidaire ! Même quand tu manges, tu transpires à grosses gouttes, même s’il n’y a pas de piment dans la sauce !
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Pour les athlètes nocturnes, seul le climatiseur peut vous offrir une chance ! Pour les autres, c’est « Carton Rouge » jusqu’à nouvel ordre.
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En ce qui concerne les vrais sportifs, ceux du jour, les activités se font entre six et dix heures du matin, parce qu’après, on vous suspecte de préparer les prochains JO.
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Les éternels assoiffés sont les plus à plaindre ! Ceux qui aiment aller au « maquis » réfléchissent à deux fois avant de bouger. En effet, ils subissent une double pénitence. D'une part, le chemin jusqu’au débit de boissons les aura assommé au point que, quand ils y arriveront, ils seront tellement en nage et bronzés qu'une tournée ne suffira pas à les rafraîchir. D’autre part, il faut penser au trajet retour. Pour ceux qui doivent en faire un relativement long, à l'arrivée, ils seront encore aussi desséchés et assoiffés qu'avant leur départ de la maison.
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Pourquoi il fait si chaud ? Est-ce normal ? Est-ce que cela va durer ? Jusqu’à quand ? Cette situation va-t-elle s’améliorer ou s’empirer avec le temps ? M. Lee WHITE, avez-vous des réponses pour nous ? Nos défenseurs de Brain Forest, que pouvez-vous nous dire là-dessus ? Devons-nous attendre que les Chinois nous inventent un climatiseur tropicale géant ?
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Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-76857014639585883282017-12-19T09:05:00.000+01:002017-12-19T09:05:08.335+01:00Protégeons nos enfants envers et contre tout ! <!--[if gte mso 9]><xml>
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<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Bonjour les Êtres humains !</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Tous mes proches me connaissent
généralement comme quelqu’un de peu loquace. C’est vrais que depuis que je suis
enfant, j’ai assez de mal à trop m’exprimer. Ce qui fait que le plus souvent,
je peux donner mon opinion en quelques mots et, plus tard, plusieurs heures
durant, je n’arrête pas de penser à tout ce que j’aurais pu ajouter qui aurait
plus facilement été adopté par mon (mes) interlocuteur (s). C’est exactement ce
qui m’est arrivé dans la nuit de ce jeudi 14 décembre. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
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<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je m’apprêtais à me coucher lorsque
mon téléphone s’est mis à sonner. Je sors de la douche et vais répondre. Je
discute environ cinq minutes avec un ami des mariages auxquels nous devons
assister le samedi suivant, malgré des éclats de voix venant de dehors. A la
fin de la conversation, je perçois beaucoup mieux le bruit qui m’empêchait de bien
entendre la voix en ligne : ce sont des pleurs, vraisemblablement,
d’enfants. J’arrête la musique et tend bien l’oreille. Effectivement, ce sont
les voix des enfants de ma jeune voisine. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Elle vit dans une assez grande
chambre avec son frère et leur mère. Elle a une fillette d’environ sept à huit
ans et un beau petit garçon de dix-huit mois. Ils vivent dans une
précarité assez étrange : ils n’ont même pas de lit mais paient
l’abonnement CANAL + chaque mois. Le frère et la sœur sont très chrétiens mais
la mère est alcoolique. Tout à coup, je me rends compte qu’aux cris et pleurs
des enfants se mêlent ceux d’adultes. Ce qui m’inquiète un peu. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je sors de ma chambre et me
penche à ma petite terrasse pour voir ce qui se passe. La jeune mère, le quart
de siècle maximum, se rince les bras et les pieds sur le pas de leur porte. Je descends pour demander ce
qui se passe. Leur voisine, une quinquagénaire, et une autre, un peu plus âgée,
tentent de calmer tout le monde depuis les portes de chez elles. L’une
«<i> ma copine, je t’ai déjà de ne pas faire ça la nuit, non ?</i> »,
l’autre, en fang (ma langue maternelle) : « <i>mais Mon Dieu, pourquoi
c’est gens se comportent comme cela ?</i> ». Il faut comprendre que la petite
famille est d’ethnie kota et vient d’arriver dans le quartier. Or, nous les
fangs sommes les plus nombreux et les plus anciens dans ce quartier où je vis
depuis mes cinq ans.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je vais voir la jeune mère et lui
demande ce qui se passe : « <i>c’est Hester (sa fille) qui
embête</i> ». La mère, assise par terre et en larmes : « <i>pourquoi tu
frappe l’enfant ? Je ne vaux plus que tu frappes cet enfant !
Arrête !</i> » </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Moi : « <i>il ne faut pas
faire pleurer les enfants la nuit, ce n’est pas bien ! Cela ne peut pas
attendre demain ? </i>». Le grand frère tente en vain de relever leur
maman. Comme je ne reçois, en guise de réponses, que les larmes de la mère et
les sourires étranges de ses enfants, je décide de rentrer chez moi.
« <i>Engo, me dis-je, tu aimes trop te mêler des affaires qui ne te
concernent pas. Vas dormir</i> ». Mais à peine ai-je fermé la porte de ma
chambre que les cris de colère de la jeune maman redoublent de virulence, les
pleurs de la fillette augment et que les bruits des coups de gifle se multiplient.
Je soupire : «<i> Tu ne peux pas ne pas réagir, Engo</i> ». </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je remets donc mon maillot de
basket et retourne les voir. Cette fois, je me rends jusque sur le seuil de
leur porte et me penche un peu dans la chambre pour parler au grand frère qui
se tient devant celle-ci. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
« <i>Dis, mon frère, quel est
le problème</i> ? ». Il me répond la même chose que sa sœur : c’est
la fille qui dérange ! Je le supplie presque : «<i> mais il ne faut
pas faire pleurer les enfants la nuit, mon frère !</i> ». Il n’a pas trop
l’air de vouloir m’écouter, parlant à sa jeune sœur. Alors, je le touche à
l’épaule pour l’obliger à se tourner vers moi : «<i> écoute, ici,
dans ce quartier, ce n’est pas du tout bien de faire pleurer un enfant dans la nuit,
tu me comprends ?</i> » Il<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>me fixe droit
dans les yeux. J’ajoute : « <i>tu sais, il y a des gens dans ce quartier
qui font de mauvaises choses la nuit. Donc, ce n’est vraiment pas bien de faire
ça</i> ». Les deux voisines nous regardent en silence et je me doute que j’ai
parlé un peu plus fort que je ne le voulais. Mais, vu le visage soudainement
sérieux que le jeune homme affiche, je pense que le message est bien passé. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je m’en retourne chez moi, me
jurant que, quoi qu’il arrive, je ne reviendrai plus. En partant, je l’entends
dire d’une voix calme mais très dure : « <i>Esther, si tu n’arrête pas
de pleurer, moi-même je vais venir et sévèrement te frapper, tu
comprends ? Tais-toi maintenant !</i> » L’instant d’après, je
n’entends plus que la voix enrouée de la mère « <i>wailer</i> » (toutes mes
excuses pour l’anglicisme :<i> to wail</i>, comme les Wailers de Bob Marley, qui
signifie à peu près chanter ses lamentations, enfin, je crois). Plus de pleurs,
plus de cris. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Lorsque je retourne sous la
douche, je n’entends plus les paroles de la mère que comme de lointains
chuchotements. Le calme est revenu. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Alors, en tant que parent, je
vous demande la permission de vous conseiller ceci : ne faites jamais
pleurer des enfants dans la nuit. Que ce soient les vôtres ou pas. Surtout dans
notre extraordinaire pays qu’est le GABON. Vous prendrez peut-être cela pour de
la superstition, ou de la Passion. Comme vous voudrez. A ce jeune homme,
j’aurais bien voulus dire quelques mots de plus. J’y ai pensé tout le temps que
je me douchais. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
J’aurais voulu lui dire
que nous vivons dans un pays ou les gens croient aux sirènes, d'autres
jaillissent d’un tronc d’arbre, héritent du dont naturel de pouvoir faire des
voyages astraux, croient aux génies de la mer, des eaux, de la forêt et même
des animaux, font pousser un bananier jusqu’au régime mûr en une nuit, consommé
au petit matin, découpent des nouveau-nés et les reconstituent pour les bénir,
etc. Croyez-moi, je suis un chrétien catholique très croyant. Je vais rarement
à la messe, mais je lis ma bible très souvent. Je crois fermement en l’existence
de Dieu, en tant que croyant, mais aussi en tant que scientifique. Je suis
persuadé que dans le futur, la science réussira à la démontrer. Et
peu importe ce qu’il est ou aurait été, j’adore Jésus. Je le considère comme un
modèle et un guide, non seulement sur le plan religieux, mais aussi dans la vie
de tous les jours. Mais je ne suis pas un « bobo chrétien » naïf pour
autant : tous ces gens, qui croient en toutes ces choses, ne peuvent pas
tous se tromper. C’est statistiquement impossible, de mon point de vue. C’est
pourquoi je me doute aussi qu’il est probable que des gens puissent jouer avec
les âmes des autres. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
J’aurais voulu dire à ce jeune
homme que je ne suis pas le seul à le croire. Je suis convaincu que leur mère
aussi le pense. J’aurai voulu lui dire que, bien que sa mère soit alcoolique,
elle reste une mère et qu’une mère ne veut peut pas exposer ses enfants au
danger. « Donneriez-vous des pierres à vos enfants lorsqu’ils vous
demandent du pain ? » L’expérience m’a montré, tant sur le plan
personnel qu’empirique, que lorsqu’une mère refuse que son enfant fasse quelque
chose, c’est très souvent bénéfique pour lui. J’aurais voulu lui dire que leur
mère ne veut pas exposer ses petits-enfants aux dangers de la nuit. Visibles ou
non. Certains disent que dans la vie, il y a des règles, des principes
universels, que la plupart des peuples appliquent. Le respect des parents en
fait parti. Et aussi le fait qu’il ne faut pas se laisser aller à la violence
durant la nuit. Vérifiez si vous voulez, autour de vous, et vous verrez que
dans toutes les diverses communautés qui vous entourent, les gens suivent très
souvent ces règles, et les enseignent même à leur descendance. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il y a, d’ailleurs, une autre
règle de vie que j’aurais, si j’y avais pensé sur le coup, voulu lui rappeler.
On n’expose pas la nudité aux regards de tous. Parce que voilà : dans mon
quartier, les gens aiment bien se balader, hommes, torses nus, et femmes à
demi-nues (en pagnes, en sous vêtements) aux vues de tous, sans trop s’en
soucier. Moi-même j’avais oublié cette règle. En effet, il y a encore quelques
mois, je sortais de ma chambre juste en short ou en pantalon, pour me prélasser
à ma mini-terrasse. Puis, j’ai fait la rencontre d’une jeune femme qui me l’a
très durement reproché. Mais le pire ce sont les enfants : tout au long de
la journée, vous pouvez en croiser au moins une bonne dizaine, seulement avec
un caleçon, filles comme garçons, depuis le nourrisson jusqu’à l’âge de raison
(sept ans)<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et même plus. Ils se baladent
souvent en groupe, mais parfois vous pouvez en croiser un en solo. Et il y en a
toujours un qui est tout nu. Mes jeunes voisins sont les champions pour ça. La
petite Esther et son frère se lavent souvent devant la porte de la maison, sans
aucun vêtement, au bord de la piste (oui, il y des pistes, appelés <i style="mso-bidi-font-style: normal;">mapanes</i>, dans notre capitale) qui passe
devant chez moi, et qui est très fréquentée. Sans aller loin, je pense d’abord
aux pédophiles. Car oui, sous nos beaux tropiques aux femmes généreusement
belles, il y en a aussi. Juste cette idée me donne toujours la chair de poule
lorsque je vois ces enfants comme cela. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En résumé, j’aurais voulu dire à
ce jeune homme qu’il a le devoir, en tant que parent, d’éviter d’exposer ses
enfants, contre tout ce qui est imaginable, et même au de-là. Qu’il a le devoir
de protéger ses enfants. C’est un devoir, pas un choix, pas une supposition,
pas un acte volontaire. C’est une obligation ! Mais, bien heureusement
pour moi, parfois, quelques mots ont beaucoup plus d’impact qu’un long
discours…<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></div>
<span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><span style="mso-spacerun: yes;"></span><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span>Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-63077131921121975922017-08-04T11:01:00.000+01:002017-08-04T11:01:26.706+01:00Des rires aux larmes, des larmes aux rires !<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Bonjour les Êtres humains !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Hier nuit, en rentrant chez moi
après avoir passée une bonne partie de la soirée avec mes deux plus anciens
amis, mes frères dirai-je, <a href="https://www.facebook.com/gildas.eyi" target="_blank">Gildas EYI</a> et <a href="https://www.facebook.com/Biofa3" target="_blank">Fabrice NDONG</a>, je suis tombé sur une
scène qui n’a pas manqué d’attirer mon attention. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-RCD5Yty1H6oaSxgbBdgSKjVWbB8txQ4EQUti-sL4DzurCe9_TQr_G3moO1jiPcVHRdF76fTknCRc3H8Jorsngxs7UOnVJpWWA4QAmzLELbO4VPTiYFtmpicsk2kTQtRHjD1ajU65jnt4/s1600/IMG_20150928_154704.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-RCD5Yty1H6oaSxgbBdgSKjVWbB8txQ4EQUti-sL4DzurCe9_TQr_G3moO1jiPcVHRdF76fTknCRc3H8Jorsngxs7UOnVJpWWA4QAmzLELbO4VPTiYFtmpicsk2kTQtRHjD1ajU65jnt4/s320/IMG_20150928_154704.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
A quelques dizaines de dizaines
de mètres de mon domicile, à l’endroit dénommé « petit marché
d’Alalango », au quartier Derrière l’Ecole Normale de Libreville (<i>que je présentais récemment dans l'article <a href="http://leschosesdengo.blogspot.com/2015/09/bienvenue-chez-moi.html" target="_blank">suivant</a></i>), au
GABON, je rencontre deux adolescents qui exécutent une chorégraphie de danse,
communément appelé ici « balai », en plein milieu de la route. Près
d’eux, devant un débit de boisson au crépissage des murs à peine achevé, deux
autres ados les encouragent et une jeune femme, sans doute la gérante du
bistrot, admire le spectacle. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Quand je suis à quelques pas
d’eux, l’un des deux danseurs demande à la jeune femme d’arrêter la musique.
« Moi, je rentre chez moi » dit un autre. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
A quelques enjambés d’eux, se
trouvent trois jeunes hommes, parmi lesquels un semble assez remonté. Il tourne
en rond en répétant :<o:p></o:p></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b>« Ils font des balais de danse sur cette route,<o:p></o:p></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b>Celle sur laquelle on pleure notre frère ! »<o:p></o:p></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<b><br /></b></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<!--[if !supportLists]-->-<span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal;"> - </span><!--[endif]-->Calme-toi, dit un de ceux qui l’accompagnent.
Ils ne t’ont pas provoqué ! <o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<!--[if !supportLists]-->-<span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal;"> - </span><!--[endif]-->Mais c’est pas normal ! » Répond-t-il.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18.0pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Moi, qui trouvait ça cool que des
jeunes s’expriment à travers la danse, en tant qu’amoureux de celle-ci, je
commence à me demander si le jeune homme en colère n’a pas raison. Je me
souviens, en effet, que durant la nuit précédente, un jeune homme fraîchement
annoncé nouveau bachelier le samedi précédent, est mort à quelques pas de là <i>(voir la une du journal L’Union du vendredi
4 août 2017)</i>. La nouvelle bouleverse encore tout le quartier…<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Drôle de monde que celui où
certains dansent là où d’autres pleurent ! <o:p></o:p></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-5701161462033239662017-07-10T12:02:00.000+01:002017-07-10T12:02:53.852+01:00Fêtes des cultures de Libreville : un œil sur les Arts plastiques<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il y a de cela quelques
années déjà, lorsqu’il était maire de Libreville, l’ancien ministre, ancien
opposant candidat à la présidentielle et accessoirement homme de Dieu, M. Paul
MBA ABESSOLO, lançait les <b>Fêtes des
cultures de Libreville</b>. C’était une sorte de grand festival des cultures
locales, qui rassemblait un peu partout dans la capitale, toutes les ethnies
du pays, rivalisant de talents pour obtenir le titre des plus belles
expressions culturelles de l’année. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je me rappelle de ces premières
éditions qui mettaient toute la ville en effervescence pendant tout le
déroulement des festivités. Les gens n’avaient qu’un même programme :
vaquer à leurs occupations le plus tôt dans la journée pour se libérer et aller
traîner toute la soirée et au de-là dans les Jardins de la Peyrie, entre
autres, à admirer les nombreux groupes de danses traditionnelles venus des
profondeurs de l’arrière-pays ; écouter les interminables chants des
conteurs de M’Vett, déguster une myriade de plats traditionnels aussi
surprenants que délicieux ; ou encore les recettes de vins et liqueurs
locales, le tout arrosé de boissons à moindre prix. Mes parents gardent encore dans un album-photo, une image de ma grand-mère, en tenue de danse traditionnelle, qui était venue avec son groupe, lors d'une des premières éditions. En ce qui me concerne,
j’étais bien jeune et à cette époque, ce qui m’intéressait par-dessus tout,
c’était de danser l’Elone toute la nuit jusqu’au matin. Il faut dire que d’une
part j’adore danser et que, de ce fait, je ne pouvais pas manquer une telle
occasion de m’amuser, et d’autre
part, l’Elone est une danse traditionnelle Fang, qui se pratique en file
indienne, tournant en rond autour des percussionnistes. Ces derniers lancent
les couplets des chants et la foule de danseurs reprend les refrains. Mais la
véritable particularité et le principale intérêt du jeune homme que j’étais
alors est le fait que c’est une danse mixte, très sensuelle, sur des chants aux
paroles assez explicites. C’était donc l’occasion de faire de belles rencontres
et peut-être bien plus…<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Mais je m’égare dans mes
souvenirs de jeunesse. Venons-en à ce qui me pousse à parler de la fête des
cultures aujourd’hui. Le fait est qu’après quelques années passées dans les
oubliettes de la Mairie et du Ministère des cultures, elle est à nouveau
d’actualité. En effet, en ce début de mois de juillet, s’est tenue la 13<sup>ème</sup>
édition de la Fêtes des cultures de
Libreville. Étrangement, l’ambiance n’était pas celle que j’ai connue dans les
années antérieures. Il faut reconnaître que, pour une fois, ce n’est certes pas
de la faute des autorités organisatrices qui se sont données beaucoup de mal à
informer les populations : spots publicitaires à la télévision et sur les
chaines de radio, affiches dans toutes les principales artères de la capitale
gabonaise...<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBjwTgXVbhtPrU-LTN7tsj1SNGzzLjIrH9ir7w_PISpjLOzSS_NFXZAEKBvgsk5yorwYQUf4mVpItJ61eCRTscn_l437aa-cmcDAW6mvggPYkvtZZzY8BGIGQAh0att6oEQFzFWQGUmdxF/s1600/Fete-des-cultures-620x330.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="330" data-original-width="620" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBjwTgXVbhtPrU-LTN7tsj1SNGzzLjIrH9ir7w_PISpjLOzSS_NFXZAEKBvgsk5yorwYQUf4mVpItJ61eCRTscn_l437aa-cmcDAW6mvggPYkvtZZzY8BGIGQAh0att6oEQFzFWQGUmdxF/s400/Fete-des-cultures-620x330.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Affiche officielle de l’événement</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En général, pour prendre la
température d’une activité comme celle-là et connaitre l’implication réelle des
populations dans celle-ci, j’observe tout simplement les habitants de mon
quartier : ils se composent en grande partie des classes les plus basses,
sont pour la plupart peu instruites et comprennent une grande diversité
d’ethnies locales et de ressortissants étrangers. Pour moi, il n’y a rien de
mieux que de descendre dans les « matitis » pour prendre le vrai
pouls de la population. Ce qui est étrange, c’est que déjà bien avant la date
du début des célébrations, le jeudi 07 juillet 2017, personne ne paraissait
vraiment s’en intéresser. Dans les années passées, le sujet serait déjà à la
une de toutes les conversations, la principale préoccupation pour les jeunes, qui
sont presque tous en vacances, et pour ceux qui espéraient y exercer quelque
commerce pour se faire un peu de sous. Mais rien, « que
chwiiiiiiiinnnnn ! », comme on dit ici. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
A cause de mon boulot, je ne me
suis pas particulièrement intéressé à l’évènement. D’ailleurs, j’avais
complètement oublié qu’il aurait lieu, jusqu’à ce que quelqu’un me le rappelle.
J’avais en effet, prévu de préparer un petit billet sur un jeune homme, artiste
peintre, qui vit dans le même quartier que moi. Cela faisait des semaines qu’on
en avait parlé et mon questionnaire étant fin prêt, je voulais caler un
rendez-vous avec lui pour l’entretien. Le soir du deuxième jour des festivités,
je le croise devant chez lui et lui demande de me proposer une date. Il me fait
alors comprendre qu’il a une exposition en cours et qu’il ne sera pas vraiment
disponible ce week-end. Toutefois, il m’invite le lendemain à aller y assister.
J’accepte, mais pour des raisons professionnelles, je ne peux m’y rendre. Je me
sens un peu mal de ne pas avoir tenu ma promesse et lorsque nous nous croisons
ce dimanche 09 juillet, dernier jour des festivités, je prends l’engagement
d’aller voir ses tableaux dans le courant de la journée. C’est ainsi qu’aux
environs de midi, je me rends à la Maison de la Télévision Georges RAWIRI, où
se tenait l’exposition. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En arrivant devant le portail de
l’édifice, je sui assez surpris de n’y voir que très peu de monde. En effet, à
part quelques groupes d’hommes agglutinés dans un coin du parking de
l’enceinte, jouant au « Songo », un jeu traditionnel venu du nord, il
y a à peine une poignée d’individus qui visitent les lieux. Je me dirige
directement vers le principal hall du bâtiment. Là, les jeunes artistes
reconnaissables aux badges qu’ils portent autour du cou, vont et viennent aux
milieux des tableaux, des sculptures et des photographies. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je suis déjà sous le charme des premières
œuvres que j’admire lorsque je tombe sur un tableau signé « <b>Daddy Peinture</b> ». Il s’agit d’une
œuvre de mon jeune voisin d’artiste, celui qui m’a invité là. Je me décide à
faire le tour pour voir s’il a d’autres tableaux exposés lorsque je le vois
s’avancer vers moi, tout souriant. « <i>Content
que tu sois venu, ça fait plaisir !</i> » Il me présente ses cinq
tableaux en lice, en m’expliquant qu’ils feront l’objet d’un vote par un jury
composé de maitres de l’art, entre autres, puis, me laisse à ma visite pour
s’occuper d’un de ses frères et de ces deux amis qui lui ont fait l’honneur de
venir. J’ai le temps de découvrir les autres œuvres : des tableaux de
différentes tailles, à l’instar des ces petits paysages de forets et de
rapides, probablement du fleuve Ogouée, signés <b>Luc Armand MIGAN</b>. Les tableaux, exposant des paysages, des
portraits ou des compositions plus complexes, alliant traditions et modernités,
d’artistes tels que <b>Kedina</b>, <b>Alban</b> ou encore <b>Willy MILINGU</b>, sont aussi appréciables les uns que les autres. Dans un coin de la salle, sont rassemblées
des photographies de taille moyenne. On peut aussi admirer, au milieu des
tableaux, diverses sculptures, comme celles de <b>M. Jean Blaise NTSIANGANA-IMBOU</b>. Je suis totalement en admiration
devant les œuvres des « maitres », particulièrement devant les
tableaux de <b>Me MINKO MI NZE</b>, qui
associent aux toiles des matières telles que le Rafia, un tissu produit
localement, et le carton, le tout dans des ensembles très tradi-modernes. En
passant devant une étrange pièce, faite de bois, de verre et de fer forgé, je
suis surpris de reconnaitre le nom de son auteur, <b>Me Clotaire BABIKA</b>, qui fut mon professeur d’arts plastiques au
lycée, et qui fut le premier artiste de la bouche duquel j’appris que j’avais
un certain talent pour les arts graphiques, et particulièrement le dessin. Je
refais le tour de la salle pour repérer toutes ses œuvres. Elles semblent
constituer une série, composées avec les mêmes matières que celles citées plus
haut, dans les mêmes coloris et aussi symboliques qu’éblouissantes. Je me
demande juste combien une de ces pièces pourrait couter et surtout, j’imagine
les progrès effectués par mon ancien enseignant pour avoir, aujourd’hui, les
moyens de travailler des matières aussi complexes que le verre ou le fer forgé.
<o:p></o:p></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZ-CuBRCPUplQjrQ-C9Eh-CEao0ek-u3RVKM-n3upRxy4JKTqqGiZe5Rtn_eQCuWCQYJ_YHdm-mTcwyGzzpuAj6VFryD9HEqkJWNI0HeDdGAXHqXgTUFsX-tLTeum0u9mmXExa_s6YBwRX/s1600/IMG_20170709_123841.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZ-CuBRCPUplQjrQ-C9Eh-CEao0ek-u3RVKM-n3upRxy4JKTqqGiZe5Rtn_eQCuWCQYJ_YHdm-mTcwyGzzpuAj6VFryD9HEqkJWNI0HeDdGAXHqXgTUFsX-tLTeum0u9mmXExa_s6YBwRX/s400/IMG_20170709_123841.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Sculpture de Me Clotaire BABICKA</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAcI3Vs3oMJ0qxWT6hwIvirbHrsBu-5LpJly9p3PX_DcAitpLnNSgJ-84i7kYXz_DnPtv_18gi0u2xaMcdQTmS7UzD6GYEgZQ3Pu57nzJJ-tixjF1ZkfWrNcvd_X0Azgr9g6mZEj4zCYHL/s1600/IMG_20170709_123947.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAcI3Vs3oMJ0qxWT6hwIvirbHrsBu-5LpJly9p3PX_DcAitpLnNSgJ-84i7kYXz_DnPtv_18gi0u2xaMcdQTmS7UzD6GYEgZQ3Pu57nzJJ-tixjF1ZkfWrNcvd_X0Azgr9g6mZEj4zCYHL/s400/IMG_20170709_123947.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Tableau de Me MINKO MI NZE</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJ1AFlh02ZLr27_eShmhlHEFoacloVksEr98rGzf76W-azi2P5FnHW7IttNqDwLeyQij9GJpluq8n0CbxxTxiAhXxFTwIJLb-qPly5LZopDpNcBNy6HpNAKHoXMUUy-8B0EMtfl8pNocBR/s1600/IMG_20170709_124002.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJ1AFlh02ZLr27_eShmhlHEFoacloVksEr98rGzf76W-azi2P5FnHW7IttNqDwLeyQij9GJpluq8n0CbxxTxiAhXxFTwIJLb-qPly5LZopDpNcBNy6HpNAKHoXMUUy-8B0EMtfl8pNocBR/s400/IMG_20170709_124002.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une des photographies exposées</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbYDWA0-8Fu4YdEHaydhyphenhyphenvq446gcGACwT7UXzlPo1hueUA1C-vubstPGoWxOg4R5d_jHinvODBqnuMC7VVpW8nvtzlovy40-ha6dPeb2TeJZ26gDUAAMC_ydms576jSEzoFmiSmGNumvhm/s1600/IMG_20170709_124038.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbYDWA0-8Fu4YdEHaydhyphenhyphenvq446gcGACwT7UXzlPo1hueUA1C-vubstPGoWxOg4R5d_jHinvODBqnuMC7VVpW8nvtzlovy40-ha6dPeb2TeJZ26gDUAAMC_ydms576jSEzoFmiSmGNumvhm/s400/IMG_20170709_124038.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Tableau d'ALBAN</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmU-q6bo6TAI52crYBiu1V6N5qztUcvev1MDr62zBJN7NPRmVVQC0LdyaGjKH3ARezrrxaDu62m_PVN4jzhQ9upTWydwmR0_Kr_bps2jnynTUgvMkVkWROJtjeyxl_rN3r1DIsJgO3_urt/s1600/IMG_20170709_123253.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="900" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmU-q6bo6TAI52crYBiu1V6N5qztUcvev1MDr62zBJN7NPRmVVQC0LdyaGjKH3ARezrrxaDu62m_PVN4jzhQ9upTWydwmR0_Kr_bps2jnynTUgvMkVkWROJtjeyxl_rN3r1DIsJgO3_urt/s320/IMG_20170709_123253.jpg" width="180" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Sculpture de Me BABICKA</td></tr>
</tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLOp1T7BYB9QQFNVFZFhWjz4kFmNRSxGGctBMggbZuczammNpFxUILsI1i-uTC5fwKWSaQUKZci2CVRthyncqR0zs8pZFYl_PU10DZxvUZaDdeNotmR1JZ9o8YoE1y-wL9oLJFMWsISDxt/s1600/IMG_20170709_123909.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="900" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLOp1T7BYB9QQFNVFZFhWjz4kFmNRSxGGctBMggbZuczammNpFxUILsI1i-uTC5fwKWSaQUKZci2CVRthyncqR0zs8pZFYl_PU10DZxvUZaDdeNotmR1JZ9o8YoE1y-wL9oLJFMWsISDxt/s320/IMG_20170709_123909.jpg" width="180" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Tableau de Daddy Peinture</td></tr>
</tbody></table>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggiKjYwrn1jCZREA31DK0p2NEWxUifcxKE_GaQNBarTtjlTbjdMrnWANcA5gFso7HPgh_9IDHtxZKgBACEWSlycPobWGqmph1sGKyYbfZELtPlGRJO5YHSL9hY5LXcPpqcw_5Q84YSEkc3/s1600/IMG_20170709_124128.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="900" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggiKjYwrn1jCZREA31DK0p2NEWxUifcxKE_GaQNBarTtjlTbjdMrnWANcA5gFso7HPgh_9IDHtxZKgBACEWSlycPobWGqmph1sGKyYbfZELtPlGRJO5YHSL9hY5LXcPpqcw_5Q84YSEkc3/s320/IMG_20170709_124128.jpg" width="180" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Daddy devant son tableau</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je revois mon cher voisin, Daddy,
avant de quitter les lieux. Il m’explique brièvement combien de fois il est
difficile pour eux de vendre leurs œuvres. Je le comprends bien, vu le manque
d’affluence, un dernier jour de festival. Je repars de là avec un petit
pincement au cœur pour ces jeunes qui, tant bien que mal, poursuivent leurs
rêves, malgré les difficultés. Ils envisagent d’organiser, avec leurs propres
moyens, des exposition-ventes. Je leur souhaite un bon vent et vous donne
rendez-vous très bientôt pour découvrir l’un d’entre eux. Inch’Allah ! <o:p></o:p></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-70807557361405296002016-12-11T02:58:00.000+01:002020-06-14T13:34:23.707+01:00Les nouveaux enfants de la télé<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Bonjour les Êtres humains !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Le sujet qui nous intéresse
aujourd’hui est le rapport qu’ont, de nos jours, nos enfants, petits frères et
petites sœurs (pour ceux qui en ont encore dans l’âge de l’enfance) avec la
télévision et les écrans, de manière générale. Je me considère un peu comme un
enfant de la télévision, ce que certains bien-pensants occidentaux, qui mettent
tout le monde dans des boites ont appelé la génération Y. En effet, nous qui
sommes nés dans les années 80, avons un rapport avec la télévision que nos
parents ne comprennent pas trop bien. Nous avons quasiment tout appris de la
vie à travers elle, et aujourd’hui, nous faisons la même chose avec nos
enfants. Or, ces derniers font l’expérience de ce qu’on appelle l’avantage de
l’arriération : leur génération, confronté aux technologies de l’internet
et aux nouveaux terminaux que sont les smartphones et les tablettes numériques,
apprennent et comprennent ces nouveautés beaucoup plus vite que nous, et de
plus en plus tôt, au point de me demander si nous avons la capacité d’assurer
notre responsabilité de parents face à cette évolution rapide et peu maîtrisée.
Car, je me suis rendu compte, depuis plus d’une année que je discute de ce sujet
avec les gens de mon entourage, qu’il y a un constat qui est évident : nos
enfants passent de plus en plus de temps et ce, depuis le plus jeune âge,
devant les écrans. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoLSmC30NdHbEr9IsUtA-0Og4RKdmToiAi7farpcgtdwADXeIeFaRrjx0hfJqeCRF4cypckeWMVWw7spfzESkzfvNTHKH9UXQOUgGr1YgSyzyOr5Jsy1iJeGGxXkKhH8sXG8tI2fhx0Kc2/s1600/enfant-tele.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoLSmC30NdHbEr9IsUtA-0Og4RKdmToiAi7farpcgtdwADXeIeFaRrjx0hfJqeCRF4cypckeWMVWw7spfzESkzfvNTHKH9UXQOUgGr1YgSyzyOr5Jsy1iJeGGxXkKhH8sXG8tI2fhx0Kc2/s400/enfant-tele.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Quel que soit l’âge des enfants,
vous constaterez, en entrant dans n’importe quelle maison qui possède un
téléviseur, que tous, hors-mis peut-être, les nouveau-nés, connaissent les
programmes télé quasiment par cœur, et ont leurs favoris. Des lycéens et
collégiens, en passant par ceux du primaire, et même les plus jeunes de la
maternelle. Vous me direz, comme la plupart de ceux avec qui j’ai abordé le
sujet, qu’il est bien normal que les enfants regardent la télévision.
D’ailleurs, lorsque vous demandez à des parents pourquoi ils en achètent une,
ils vous diront presque tous que la première de leurs raisons est d’occuper les
enfants. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Car, voilà bien une de mes
préoccupations : pourquoi les parents mettent des enfants de maternelle,
dont l’apprentissage du langage n’est qu’à ses balbutiements, devant cette
boite (ou ce nouveau tableau noir, c’est selon le modèle) qui débite, à
longueur de journée, des mots, des expressions, des comportements, des idées
sur lesquels nous n’avons aucun contrôle ? Ce qui me choque, c’est
lorsqu’une jeune maman m’explique que, lorsqu’elle veut la tranquillité, elle
met son enfant de trois ans devant la télé.
Beaucoup de parents me répondent souvent, pour leur part, que c’est
pour que leurs enfants, du primaire ou
même au collège ou au lycée, n’aillent pas traîner dehors et ne soient exposés
aux dangers de la rue (alcoolisme, drogues, sexualité, vagabondage, vol et
autres) qu’ils sont prêts à mettre un écran de télévision dans chaque chambre,
à payer des centaines de milliers de francs CFA pour les abonnements au câble,
l’accès à internet ou encore les dernières consoles de jeux vidéo. Et dans
quasiment toutes les familles, des plus nanties aux plus modestes, c’est le
même raisonnement : pour garder les enfants à l’abri des dangers qu’ils
rencontreraient dehors, il faut savoir les occuper à la maison. Et visiblement,
le meilleur moyen de le faire, c’est de les mettre devant des écrans. Il est
vrai que pour les occuper, c’est très efficace ! Il suffit de voir le
temps qu’ils passent devant ceux-ci. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Parfois, lorsque je suis chez mes
parents, j’observe mes petits frère et sœur, mes neveux et nièces, qui ont tous
entre dix et quatorze ans. Les jours où ils ont école, quand ils en reviennent,
ils jettent leurs cartables, et, avant même de se changer, ont déjà un œil sur
la télé. On les force presque à faire la sieste, et ils prennent un certain
temps pour faire leurs devoirs, donc, quelques heures de l’après-midi. Ceci
fait, ils peuvent se ruer sur la télécommande. Dans certaines familles, ils
restent assis au salon bien après que les parents soient couchés, devant la télévision.
Ce que je trouve assez illogique, c’est de voir que certains parents acceptent
que leurs enfants allument la télévision le matin, avant d’aller à l’école.
Pourquoi ? Quel en est le but, le bien-fondé ? J’ai l’impression
d’observer des accros, à qui il faut donner leur dose matinale avant de
démarrer la journée ! Je ne parle même pas de ces ados qui ont des
smartphones ou des tablettes connectés à internet. Avec eux, il faut répéter la
même chose deux, trois fois, parfois en criant, pour qu’ils se décident à
sortir leur nez de l’écran. Je trouve souvent cela triste lorsque je suis avec
des amis, et qu’à un moment donné, sur une table de quatre ou cinq personnes,
c’est le silence total parce que chacun a les yeux rivé sur son portable, à
satisfaire le besoin de communiquer avec des amis, virtuellement, au lieu qu’il
en a un juste à quelques centimètres de lui. Et pour moi, c’est juste insensé
que des jeunes de dix, douze ans se comportent ainsi ! Les périodes de
vacances scolaires sont, pour beaucoup d’enfants, synonymes d’interminables
orgies de télévision. Faites donc l’expérience : observez-les, pendant
deux ou trois jours, sans rien dire, en essayant d’estimer le temps qu’ils
passent devant la télévision, juste la télévision, parce que, pour les autres
types d’écrans domestiques, c’est plus compliqué. A la fin, demandez-vous si,
vous, vous passeriez autant de temps devant des dessins animés, des vidéo-clips
ou des séries télévisées. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Ce qui est le plus effrayant, à
mon sens, plus que le temps passé devant les écrans de télévision, c’est la
nature et surtout le contenu des programmes que les enfants regardent. Honnêtement,
j’ai le contact facile avec les moins de douze ans, alors, dès que j’en ai
l’occasion, je leur demande ce qu’ils aiment ben regarder, à la télé. Ils vous citeront
tous les mêmes chaines du bouquet Canal +, les mêmes titres de dessins animés,
avec les préférences des uns et des autres. Je prends, parfois aussi, le temps
de regarder un ou deux épisodes avec eux, pour tenter de comprendre ce qui les
intéresse tant dans tel ou tel programme. Il est vrai que chaque génération a
ses références : certains de nos parents se souviennent encore d’Albator
ou de Candy, pour les moins âgés. Nous, nous avons eu Dragon Ball, puis Naruto,
One Piece… Mais franchement, je me demande, devant certains programmes que
regardent les enfants actuellement, si leurs concepteurs n’ont pas des
déviances cachées ! Parce qu’il y a de ces personnages ! Je ne sais
pas pourquoi, mais ils ressemblent de moins en moins à des êtres humains.
D’ailleurs, vous trouverez très souvent des étrangetés comme un poisson rouge
avec des pieds, des êtres gélatineux, des objets qui se meuvent et parlent
comme des adultes. Avec des comportements aussi étranges : des êtres qui
coincent les autres dans leurs derrière, des séances de pets interminables, et
une obsession rectale à peine voilée ! Comprenez-moi bien, je ne suis ni
extrémiste, ni complotiste, ni moraliste. Je trouve juste que lorsque que mes
enfants passent le plus clair de leur temps à faire une activité, il faudrait
au moins qu’elle corresponde aux codes et aux valeurs que je veux leur
inculquer dans la vie. Et là, je ne parle que des dessins animés ! Parce
qu’il y a les chaines musicales, auxquels les tous petits n’échappent pas. Un
de mes amis me racontait, il y a quelques temps, que son fils adore le titre
« anaconda » de Nicki Minaj. J’aurais trouvé ça normal si son fils avait plus de quatre ans ! Je ne vous parle même pas de la vague
déferlante qui s’est abattue sur toute l’Afrique Centrale, il y a environ un
an : « collé la petite » ! Quand un petit garçon de deux ou
trois ans, à une fête d’école, tient sa condisciple par les hanches, derrière
elle, et mime l’acte sexuel, je me demande, des enfants, de la maîtresse qui
les fait danser, ou des parents qui applaudissent en rigolant, qui doit être
interné en premier ! L’autre type de programmes qui me donne les maux de
tête : les télénovelas. Elles ont même déjà un canal qui leur est
entièrement dédié : Novelas Tv. Quel est l’intérêt de faire regarder des
histoires d’amour à l’eau de rose à des enfants ? Les préparer à leurs
prochaines vies amoureuses, peut-être ? Il y a des mères qui, en rentrant
de leur boulot, savent qu’elles n’auront pas totalement manqué leur série préférée,
parce que leur fille de sept-huit ans l’aura regardé pour elles. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Je l’ai dit plus haut, moi-même
j’ai passé beaucoup de temps devant la télévision, plus jeune. Mais je pense
qu’à cette époque, elle n’avait pas le même rôle qu’aujourd’hui. Je me rappelle
que la règle principale était : « pas de télé avant midi »,
pendant les vacances. Durant la période scolaire, je ne regardais la télévision
qu’entre douze et quatorze heures, dix-huit et vingt heures trente, au plus
tard. Ce n’est que vers la fin du lycée que j’ai commencé à regarder la
télévision après minuit, pour suivre les matchs de la NBA en direct. En ce
temps, la télévision était, surtout pour moi, d’abord un moyen d’éducation et
d’apprentissage. Je crois que je regardais le journal télévisé plus que le
reste de la maison. Je me rappelle encore aujourd’hui des batailles de
Sarajevo, et de la Yougoslavie, parce que je regardais les infos. Personne ne
m’a raconté cela, je l’ai quasiment vécu. Je ne compte plus le nombre de
programmes éducatifs que je ne pouvais pas me permettre de manquer :
« c’est pas sorcier ! » en fait partie. Depuis le primaire, je
suis tout ce qu’il peut y avoir comme documentaire, historique, animalier, sur
les technologies, et bien d’autres. Au primaire et durant mes années de lycée,
j’ai toujours eu l’impression que la plupart des choses que j’apprenais en
classe de sciences, je les savais déjà. Parce que j’en avais déjà, plus ou
moins, entendu parler dans un documentaire. Bien évidemment, le divertissement
aussi était au programme. Les émissions telles que « Canal Evasion »
m’ont fait découvrir la majeure partie des grands classiques de la musique du
siècle dernier. Et les grands événements sportifs ont toujours été au
programme. J’ai eu les larmes aux yeux en voyant que les enfants de mon
quartier, et même ceux qui vivent à la maison, n’en avaient que cure des
derniers JO de Rio. Je me demande pourquoi on en est arrivé là ? Pourquoi
la télévision est devenue seulement un objet de divertissement, et a délaissé
ses fonctions d’éducation, d’instruction ? Et surtout, quelles en sont les
conséquences ? <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Je trouve que les enfants qui
passent beaucoup de temps devant la télévision ont quelques défauts à
souligner. J’en connais quelques-uns qui, lorsqu’ils sont dans une pièce dans
laquelle il y a un téléviseur, ne peuvent pas s’empêcher de le regarder. Ils sont
littéralement sous son emprise, même quand le programme en cours ne les
intéresse pas vraiment. Le pire c’est ceux qui ont le « pouvoir sur la
télécommande ». Ils s’habituent tellement à zapper quand un programme ne
les plait pas qu’ils se disent que la vie réelle est ainsi. Ils sont donc tout
le temps en train de passer d’une chose à l’autre, s’ennuient très vite
lorsqu’on leur demande de rester concentrer un certain temps, et, pour les pires
cas, passent leurs temps à s’imaginer dans un monde parallèle, avec leurs
propres personnages, monde dont ils ne sont contraints de sortir que parce que
vous les contraignez à le faire. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Mais ce qui me fait le plus peur,
c’est de constater que, la plupart, du fait des innombrables personnages qu’ils
regardent chaque jour et de la richesse des dialogues, ont un vocabulaire très
riche. Mais, très peu savent écrire ou même épeler tous ces mots savants qu’ils
absorbent à longueur de journée. Lorsqu’un enfant de neuf ans vous dit qu’il
fait des rêves « prémonitoires », vous êtes déjà assez surpris qu’il connaisse la signification d’un terme aussi complexe. Mais, de savoir qu’il ne
sait, ni l’écrire, ni l’épeler me fait vraiment de la peine et prouve qu’il est confronté à deux maux qui, en s’additionnant, sont graves de conséquences pour
sa future scolarité : l’abus de télévision, et sa conséquence la plus
simple, le manque de lecture.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Bien évidemment, je ne fais que
des constats visuels, n’étant pas un expert du comportement des enfants, de
l’éducation, ou encore un psychologue ou psychiatre de l’enfant. Cependant,
voilà ce qu’en disent certains qui s’y connaissent un peu mieux sur le
sujet : <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">« … <strong><span style="background: white;">La télévision plonge dans un état proche de l’hypnose</span></strong><span class="apple-converted-space"><span style="background: white;"> </span></span><span style="background: white;">les enfants qui restent scotchés.
Aussitôt le poste allumé, des ondes lentes, dites « alpha », prennent
le relais des ondes « bêta », celles de l’éveil sur le cerveau.
L’enfant est alors plongé dans un état de légère léthargie, proche de celui
d’endormissement. Les enfants regardant beaucoup la télé ont également une
nette prédominance de l’activité cérébrale dans l’hémisphère droit, celui qui
traite l’information de façon émotionnelle. Résultat :<span class="apple-converted-space"> </span><strong>l’esprit critique est annihilé et la capacité d’apprendre diminue. »</strong><strong><span style="font-weight: normal;"><o:p></o:p></span></strong></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background: white;"><strong><br /></strong></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><strong><span style="background: white;">« La
télévision altère la capacité d’imagination de l’enfant</span></strong><span class="apple-converted-space"><span style="background: white;"> </span></span><span style="background: white;">c’est à dire sa capacité de
représentation. Le pédiatre allemand Peter Winterstein a ainsi montré que plus
les enfants passent du temps devant le poste, plus leurs dessins
s’appauvrissent en détails et perdent de leur relief, quand ils ne sont pas
carrément déstructurés pour les plus « téléphages »<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUpirpDWxGdC2avgml3hHKSIgeNy6ESp3a68KOuIE26ekwG3oJ0hmgMsAi78zInhutWMg19VwtzuAlsasIyLMz2j2BU8JwI-UhqVqyjLVLmX9uEvbY5jDfR25Iy3HH8S7MRJwIL7mtgJq9/s1600/Capture+enfants+t%25C3%25A9l%25C3%25A9.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="231" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUpirpDWxGdC2avgml3hHKSIgeNy6ESp3a68KOuIE26ekwG3oJ0hmgMsAi78zInhutWMg19VwtzuAlsasIyLMz2j2BU8JwI-UhqVqyjLVLmX9uEvbY5jDfR25Iy3HH8S7MRJwIL7mtgJq9/s400/Capture+enfants+t%25C3%25A9l%25C3%25A9.PNG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="background-color: #eeeeee; font-family: "segoe ui" , "candara" , "bitstream vera sans" , "dejavu sans" , "bitstream vera sans" , "trebuchet ms" , "verdana" , "verdana ref" , "sans serif"; font-size: 12px; text-align: justify;">Dessins faits par des enfants de 5-6 ans, scolarisés depuis l’âge de 3 ans. Le groupe du haut étant celui qui regarde le moins la télévision (moins d’une heure par jour), celui du bas, les enfants qui regardent la télé plus de 3 heures par jour.</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
(Source: <a href="http://www.carevox.fr/enfants-ados/La-television-quels-dangers-pour-les-enfants" target="_blank">La télévision, quels dangers pour les enfants?</a> )</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">« <span style="background: white; color: #454545;">Plus les enfants passent du temps devant
des écrans, plus leurs résultats scolaires sont mauvais. C'est ce que montre
une étude publiée dans le numéro d'octobre 2014 de la revue<span class="apple-converted-space"> </span></span><a href="http://www.tandfonline.com/toc/uaft20/current#.VFuNzzSG-oo" target="_blank"><i><span style="background: white; color: #0e51d1;">American Journal of Family Therapy</span></i></a><em><span style="background: white; color: #454545;">,</span></em><span class="apple-converted-space"><span style="background: white; color: #454545;"> </span></span><span style="background: white; color: #454545;">qui
analyse les habitudes de 46 000 familles américaines avec
enfants (de la maternelle à la terminale). A partir d'une demi-heure de temps
d'écran par jour, ils ont constaté une baisse régulière des résultats
scolaires. La baisse est beaucoup plus prononcée après deux heures et, au-delà
de quatre heures, la moyenne générale de l'enfant chute d'une classe. »</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background: white; color: #454545;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">« … <span class="apple-converted-space"><span style="background: white; color: #454545; font-size: 11.5pt; line-height: 115%;"> </span></span><span style="background: white; color: #454545;">les
chercheurs invoquent les difficultés à trouver le sommeil que développent les
enfants qui passent beaucoup de temps devant la télévision ou sur l'ordinateur<strong>. </strong>Selon
l'étude citée par le<span class="apple-converted-space"> </span></span><a href="http://www.huffingtonpost.com/2014/09/08/how-screen-time-affects-kids_n_5765568.html" target="_blank"><span style="background: white; color: #0e51d1;">Huffington Post</span></a><span class="apple-converted-space"><span style="background: white; color: #454545;"> </span></span><em><span style="background: white; color: #454545;">(article en anglais)</span></em><span style="background: white; color: #454545;">, les enfants qui passent quatre heures
par jour devant un écran mettent en moyenne vingt minutes de plus à s'endormir.</span><span style="background: white; color: #454545; font-size: 11.5pt; line-height: 115%;"> »<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background: white; color: #454545; font-size: 11.5pt; line-height: 115%;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="background: white; color: #454545;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">« <span class="apple-converted-space"> </span>Les
problèmes de concentration qui progressent avec l'exposition aux écrans. <em>"Les dessins
animés et les jeux vidéo habituent les enfants à une forte dose d'excitation,
qu'ils ne retrouvent pas dans la vraie vie,</em> explique le
Dr Larrar. <em>Parce que les autres activités deviennent moins captivantes, il devient
plus difficile de se concentrer dessus »</em><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="background: white; color: #454545;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><em><br /></em></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">« <span class="apple-converted-space"><span style="background: white; color: #454545;"> </span></span><span style="background: white; color: #454545;">Les écrans non-interactifs, comme la
télévision, les plongent dans la passivité. L'image s'impose à l'enfant qui se
retrouve dans un processus linéaire. Il ne développe pas son imagination ou sa
capacité à raisonner pour tenter de trouver une solution à un problème.<span class="apple-converted-space"> </span><em>"Il n'expie pas non plus ses angoisses, comme il peut le faire sur
ses Playmobil ou d'autres jouets, ce qui est extrêmement
important"</em>, explique le Dr Larrar. »<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background: white; color: #454545;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><span style="background: white; color: #454545;">(Source: <a href="http://www.francetvinfo.fr/sante/quels-sont-les-vrais-dangers-des-ecrans-pour-vos-enfants_738277.html" target="_blank">Quels sont les vrais dangers des écrans pour vos enfants?</a> )</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Il n’est, certes, pas facile pour
les parents, de se retrouver et surtout, de savoir quelles sont bonnes
décisions à prendre pour le bien-être de leurs enfants, face aux écrans et
surtout à la télévision. Pour les aider, il existe, cependant, une règle assez
simple, dite du « <b>3, 6, 9, 12</b> ».
Elle se résume ainsi : pas de télévision jusqu’à <b>3 ans</b>, pas de console de jeux avant <b>6 ans</b>, pas d’internet, même avec les parents, avant <b>9 ans</b>, et enfin, à <b>12 ans</b>, on peut laisser l’adolescent découvrir le monde virtuel. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">En définitive, voilà le seul
conseil que je donnerai aux parents : à l’approche de Noël, au lieu de
leur acheter une nouvelle télévision à écran plasma, 4K, 64 pouces, des
tablettes numériques, des nouvelles consoles de jeux vidéo et autres gadgets,
offrez-leur plutôt des jouets qui les éveillent tout en les éloignant le plus
possible de l’esclavage moderne des écrans. Ils vous feront certainement la tête à
court terme, mais ils vous remercieront surement dans quelques années. Bonnes
fêtes de fin d’année !</span><o:p></o:p></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-41512850060576670332016-12-05T04:46:00.000+01:002016-12-05T04:47:57.448+01:00Lettre à Mandela<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Bonjour Madiba,<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Cette nuit, je me suis levé en
pensant à ce qu’il faudrait que je fasse pour faire comprendre à mon fils, qui
n’a que huit ans, qui tu étais et pourquoi il doit le savoir. Je t’avoue que,
pour le moment, je n’ai pas encore trouvé les mots. En y réfléchissant, j’aurais
pu tenter de lui faire un résumé de ta biographie, mais comment résumer une
telle existence ? Alors, je me suis dit que, l’idéal, ce serait que je lui
raconte ce que moi, j’ai gardé profondément encré au fond de mon âme, de toi. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Etant né en 1984, durant ton incarcération
à la prison de Pollsmoor, je n’ai pas connu tes premières années de lutte. Je n’ai
pas connu Nelson, l’étudiant militant, Nelson, le premier avocat noir d’Afrique
du Sud, Nelson, le leader de la lutte non-violente (comme Gandhi, à qui on te
compare souvent et qui initia cette lutte durant son séjour en Afrique du Sud).
Je n’ai pas connu Nelson, le leader qui bascula dans la lutte armée, ni Nelson,
le fugitif, recherché par les autorités de ce pays où les noirs, majoritaires
pourtant, devaient vivre reclus entre eux, n’avaient quasiment aucun droit, et
devaient se promener avec un passeport intérieur, pour pouvoir se déplacer en
paix sur la terre de leurs ancêtres. Je n’ai pas entendu ton célèbre plaidoyer,
lors du procès de Rivonia, ni tes interminables années de détention à Robben
Island, sous le matricule 46664. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
D’ailleurs, je ne t’ai jamais
personnellement rencontré. Tout ce que j’ai connu de toi, c’était à travers la
presse écrite et les journaux télévisés. La première fois que je t’ai vu sur le
petit écran, tu étais déjà un homme d’un âge avancé, grand et mince, les plis
des yeux accentués par la vieillesse et les cheveux plus blancs que ceux de ma
grand-mère. C’était le 11 février 1990. Mes parents étaient tous excités comme
des enfants, car, quelques jours plutôt, le président de Klerk avait annoncé la
levée de l’interdiction de l’ANC et ta prochaine libération. Tout le monde à la
maison regardait chaque soir le journal télévisé pour en apprendre un peu plus
sur la date et les conditions de ta libération. Et puis, ce soir-là, je te vis
enfin ! Tu te tenais là, au milieu de cette foule en liesse, dans ce
costume gris qui avait l’air trop grand pour toi. J’étais en classe de CP1, je
revenais à peine d’un séjour de plusieurs années dans le village de ma mère, où
j’avais vécu avec comme seule tutrice, ma grand-mère, au milieu de toutes ses congénères.
J’avais donc une forme d’affection particulière envers les personnes âgées. Et dès
ce premier jour, je ressentis la même chose que je ressens encore aujourd’hui,
en écrivant ces mots : ce drôle de frisson qui me parcours les épaules et
le long de la colonne vertébrale, et ces larmes qui me montent presqu’instantanément
aux yeux. Voilà ce que j’ai toujours ressenti, à chacune de tes apparitions à
la télévision, à chaque fois que je me suis assis au Centre Culturel Français (actuel
Institut Français), pour relire, encore une fois, ta biographie, à chaque fois
que je devais parler de toi, à chaque fois que quelqu’un disait du mal de toi. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIcoodo9RPiJOIYEYITMsi7AwFuKcZz99sui197VEpkHJXIceO9HaKj5m4i6W-_b_fWF0g3fn4gLrIRvvwnJXW94nPBrN6bSXYN9rFu6Klz38s7cJf9yvAnu0YDiSg7amiT31wgRraiNtf/s1600/media_xll_6309617.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIcoodo9RPiJOIYEYITMsi7AwFuKcZz99sui197VEpkHJXIceO9HaKj5m4i6W-_b_fWF0g3fn4gLrIRvvwnJXW94nPBrN6bSXYN9rFu6Klz38s7cJf9yvAnu0YDiSg7amiT31wgRraiNtf/s400/media_xll_6309617.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
C’est ce même frisson qui me parcouru
le 2 avril 1994, à la vue de ces interminables files humaines qui se
dirigeaient dans les bureaux de vote, lors des premières élections
multiraciales d’Afrique du Sud. Devant le petit-écran, nous n’avions aucun
doute : tu serais élu Président de la Nation arc-en-ciel ! Entre le
27 avril et le 10 mai 1994, je crois qu’il y a eu peu de soirs où ton visage n’apparaissait
à l’écran, où ton nom n’était cité dans les journaux. Au fond, je me suis senti,
durant toute cette période, comme beaucoup d’ailleurs, Sud-Africain dans l’âme.
Et ce fut ainsi durant plusieurs années. Lorsque, après ta libération de
prison, tu vins en visite officielle à Libreville, j’étais encore trop jeune
pour pouvoir venir te voir défiler dans les rues de la capitale, avait dit ma
mère. Ce jour, que j’attendais avec tant de joie, finis par être un des plus
tristes de mon enfance. Finalement, ce ne fut que partie remise, puisque,
quelques années après l’obtention de mon concours d’entrée en sixième, tu
reviendras ici, au Gabon, et que, pour te rendre hommage, le lycée d’Application
de l’E.N.S, où je fis tout mon secondaire, sera rebaptisé, « Lycée Nelson
Mandela ». Ceci ne fera que renforcer cet étrange attachement que j’ai
toujours eu pour toi. Je me suis toujours considéré, dès lors, comme un de tes
nombreux petits-enfants, allant même par t’appeler, comme ceux-ci :Madiba.
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Tout au long de ces années où j’ai
pu te découvrir, te suivre et te connaitre, je ne me souviens pas une seule
fois avoir douté de toi, avoir eu une pensée négative envers toi, ou t’avoir
critiqué. « Il n’a pas été aussi parfait que ce que le peuple noir d’Afrique
du Sud attendait de lui », ont dit quelques-uns. Mais nul n’est parfait,
et tu l’as toujours répété « je ne suis qu’un Être humain ». Chacun
de nous tous a ses faiblesses et bien peu sont ceux qui, se permettant de te jeter
une pierre, peuvent se targuer de ne pas en mériter au moins une dizaine. Tu auras
été, jusqu’à tes derniers jours, un modèle d’intégrité, de courage, de
détermination pour moi. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Ces fameux derniers jours ! Le
monde entier te savait déjà très souffrant, et ce depuis des années :
cancer de la prostate, infection pulmonaire… Sans compté que tu n’étais plus
bien jeune. A cela, on ajoute 27 ans d’incarcération, dans des conditions extrêmement
difficiles, et on se dit que tu auras quand même tenu bon ! Lorsqu’en juin
2013, certaines chaines de télévision annoncent ton décès, je ne veux pas y
croire, et d’ailleurs, je n’y crois pas du tout. Et avec raison, puisque tu
seras, quelques semaines après, ramené à ton domicile. Cette année-là, je me
trouvais à Dakar, dans ma petite chambre d’étudiant, avec, comme seule
compagnie, ma télévision, qui veillait parfois toute la nuit, passant en boucle
les nouvelles sur France 24. Ainsi, lorsque Jacob Zuma annonce officiellement
ton décès, après plusieurs jours de suspens, je prends quelques minutes, assis
sur mon lit, pour te dire adieu, puis, je me lève, arrête ma télé en me disant « il
est parti paisiblement, c’est déjà ça de bien ». </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je me suis toujours dis qu’il y a
des choses qu’on ne peut pas traduire par de simples mots. Certains appelleraient
cela de l’admiration, d’autres de la passion, et d’autres encore du fanatisme. Je
ne me considère pas comme un fan, au sens propre du terme. Ni même une sorte d’admirateur
qui s’afficherait avec des chemises en wax qui ont finis par porter ton nom,
pour faire comme toi. Je me considère comme chanceux d’avoir vécu à ton époque,
et de t’avoir vu vivant. Certains t’ont presque élevé au rang de dieu, d’autres
te comparent à Jésus, ou à un de ces « grands » hommes de l’histoire.
Moi, je suis juste fier que tu ais prouvé au reste du monde que le pardon et l’amour
du prochain ne sont pas des utopies, et qu’ils valent mieux que tout. Albert
Einstein a dit un jour de Gandhi « les générations futures auront du mal à
croire qu’un tel homme ait existé ». Moi, j’ai eu la preuve, à travers
toi, que non seulement de tels hommes peuvent exister, mais qu’en plus, ils ne
cesseront jamais de nous inspirer. Merci Madiba. <o:p></o:p></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-8134452555903001762016-11-24T18:24:00.001+01:002016-11-24T18:26:07.512+01:00Un quartier sous les déchets<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bonjour les Etres humains !</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<br /></div>
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Un jour, j’ai entendu Stephen KING, prolifique écrivain américain à grand succès, conseiller aux jeunes d’écrire sur ce qu’ils vivent. Alors, pour suivre son conseil, je vais, une fois de plus, vous parler de mon quartier. Pour rappel, j’en avais déjà largement parlé dans le billet intitulé : « <a href="http://leschosesdengo.blogspot.com/2015/09/bienvenue-chez-moi.html" target="_blank">Bienvenue chez moi</a> ! » </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je vis dans un des bidonvilles de la capitale du Gabon, un vaste quartier aux frontières peu définies, comme la majeure partie de ceux de Libreville. Un quartier dénommé « Derrière l’Ecole Normale », en référence à l’Ecole Normale Supérieure (ENS), qu’il abrite. Dans ce township du nord de la ville, situé entre le quartier « Derrière la prison », « l’Ancienne Sobraga » et les « Charbonnages », la pauvreté est extrêmement répandue et ses conséquences se font ressentir à tous les niveaux de la société. En fait, mon quartier est un parfait exemple du sous-développement et de ses conséquences dans notre pays. Vous l’aurez compris, il y a énormément de choses à dire sur « Derrière l’ENS », comme on l’appelle aussi. Mais aujourd’hui, je vais juste revêtir ma blouse d’écologue et vous parler des conditions sanitaires dans lesquelles nous vivons ici.</div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIu_31MdyAUtMnQodMwvNSrHKlvUGmwj1da0FPeS7qY4kEI-vyGFujqDfWns5Ecv63Kmv3eJQFbGa_k1LulwrJWCdd91VhwDSiS75AJEOPg8AiXo-ve0apb_Qhpd3NoKBJmzlcLE29Zw07/s1600/ENS.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIu_31MdyAUtMnQodMwvNSrHKlvUGmwj1da0FPeS7qY4kEI-vyGFujqDfWns5Ecv63Kmv3eJQFbGa_k1LulwrJWCdd91VhwDSiS75AJEOPg8AiXo-ve0apb_Qhpd3NoKBJmzlcLE29Zw07/s400/ENS.jpg" width="400" /></a></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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La principale artère qui borde notre quartier part de la prison centrale vers l’ancienne RTG (Radio Télévision Gabonaise). L’entrée principale de celui-ci se situe juste en face du grand portail de l’Université Omar BONGO, première université du pays, et conduit à l’Ecole Normale Supérieure. Comme dans plusieurs quartiers de la capitale, la route qui conduit chez nous n’est goudronnée que sur quelques centaines de mètres. En fait, le quartier se divise en deux grandes parties, à partir de l’ENS. Sur la droite, la route, encore goudronnée, conduit jusqu’à la villa d’un ancien président de l’Assemblé Nationale, candidat à l’élection présidentielle d’Aout dernier. Devant cette villa, la route se divise encore en deux artères, l’une, sur la droite, est aussi goudronnée sur quelques dizaines de mètres, jusqu’à l’entrée de l’ancienne résidence de Sophie Ngomassana (ancienne ministre de la République). De là, partent des ruelles semblables à toutes les autres du quartier : des pistes garnies de crevasses à n’en plus finir ! L’autre ruelle qui part du portail de la villa de l’ancien premier député de la Nation, identique à ces ruelles, conduit à la zone dite de « l’épicerie ». Mais je ne vous parlerai pas de ces zones qui sont assez éloignées de mon lieu d’habitation, bien que la vie y soit exactement la même. Je vais plutôt vous parler de la deuxième grande partie de notre adorable quartier, celle qui suit la route allant sur la gauche à partir de l’ENS. Elle mène à ce qu’on a surnommé « Allalango », du nom d’un ancien grand et célèbre débit de boissons du coin. Sur cette voie jonchée de ce que mon père appelle affectueusement des « nids d’éléphants », ne circulent que les véhicules de particuliers qui y vivent. Les taxis s’y rendent très difficilement et peuvent même vous demander le double ou le triple du tarif normal ! Les rares « clandos » qui veulent bien vous y conduire vous demanderont cinq cent francs (500fcfa), quand ils desservent la zone de l’épicerie pour seulement cent francs. Le décor ainsi planté, revenons à notre sujet du jour, l’insalubrité.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
A partir de l’université, on peut compter, sur l’itinéraire conduisant au « petit marché » d’Allalango, trois emplacements réservés au dépôt des ordures ménagères. Le premier est situé à quelques mètres de l’entrée du quartier, près de l’université. Le deuxième se trouve à mi-chemin entre cette dernière et l’ENS, et le troisième, bien plus éloigné de ceux-ci, est à quelques pas du petit marché du coin. Dans notre belle capitale, le ramassage des ordures ménagères a été confié à une entreprise qui officie dans plusieurs capitales d’Afrique subsaharienne et du nord, j’ai cité le groupe Averda. Ainsi, aux emplacements cités plus tôt, vous retrouverez des bennes à ordures de tailles variables flanquées du « A » blanc stylisé sur fond bleu. Lorsque vous circulez dans Libreville, vous ne manquerez pas d’être agréablement surpris par le ballet incessant des énormes véhicules dédiés au ramassage des ordures. Vous vous direz surement, comme moi à mon retour dans la capitale, que cette entreprise doit assurément veiller à la propreté de la ville et au bien-être de ses habitants. Venez donc faire un tour à l’Allango et vous changerez vite d’avis.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Comme presque tous les matins, je me lève à six heures pour la corvée d’eau, parce qu’il est impossible, dans notre zone, d’avoir de l’eau au robinet toute la journée. Juste quelques heures au lever du jour nous conviennent, selon dame SEEG, qui nous fait grâce de l’eau courante (sous la bannière de Véolia, encore un grand groupe dont personne ne douterait de l’efficacité, mais passons…). Presque toujours, après ma corvée d’eau, je vais jeter les sacs poubelle accumulés la veille dans la benne du petit marché, la plus proche de chez moi. Durant tout le début du mois d’Aout dernier, cette dernière était souvent pleine à craquer, certes, mais elle était vidée très rapidement. Puis, durant les évènements dits « post-électoraux » que ceux qui suivent l’actualité politique locale connaissent, les montagnes d’ordures ont commencées à s’entasser. Bon, on peut concéder aux employés d’Averda d’être, eux aussi, des Etres humains qui ont peur de recevoir une balle perdue avec toutes les armes qui étaient brandies dehors. On pensait tous alors qu’avec le calme revenu sur la capitale, les ordures qui commençaient à obstruer la route qui mène chez nous finiraient par disparaitre. A notre grand étonnement, ce ne fut pas le cas. Ainsi, pendant plusieurs jours, les sacs en plastiques pleins de reste de repas, les carcasses d’animaux domestiques morts, les feuilles d’arbres de toutes espèces, les débris plastiques, les débris d’appareils électroniques, etc… ont formé une sorte d’oasis d’immondices au centre duquel se trouvait la belle benne bleue, pleine comme un œuf de Fabergé ! je vous épargne les détails sur les flaques verdâtres, rougeâtres, et autre-âtres qui se sont formées dans la zone, avec, dans ces bouillons de culture, des asticots gros comme des phalanges, qui nageaient joyeusement entre la peste et le choléra. Ce spectacle, qui a pris, depuis, un volume moindre, reste tout de même celui auquel j’assiste tous les matins quand je sors de mon quartier.</div>
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<br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4HMbUwIssLs6ObBzmh9DSyUJbES6nk7ITonvO0O49T9YUiUtn6v38jEAbeX_YKbZYmvMNIfoDe-45ZITAtoOO37r4ZBW0UYCWl55zkcRMmtn7fw-0wv_Kame8qKq2BdDT6FfZTkbTu8e5/s1600/poubelle+ens-b.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4HMbUwIssLs6ObBzmh9DSyUJbES6nk7ITonvO0O49T9YUiUtn6v38jEAbeX_YKbZYmvMNIfoDe-45ZITAtoOO37r4ZBW0UYCWl55zkcRMmtn7fw-0wv_Kame8qKq2BdDT6FfZTkbTu8e5/s400/poubelle+ens-b.jpg" width="400" /></a></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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Vous savez ce qui m’alarme le plus face à ce paysage ? je vous explique : entre le lieu où se trouve la benne et le petit marché, il y a une pente qui passe devant l’école primaire du quartier et en contrebas de laquelle se trouvent la plus grande partie des habitations du coin. A la mi-septembre, la saison des pluies a commencé. Ceux qui ont déjà vécu en milieu tropicale imaginent bien ce qu’est une saison de pluies au Gabon : de longues et fortes averses quasiment tous les deux jours, et ce durant des mois. Résultat, après chaque pluie, l’on retrouve des sacs en plastique et une grande partie de leur vil contenu dans tout le quartier. Chaque matin, mon oncle passe un coup de râteau devant la maison, pour essayer de les diminuer. Mais c’est comme puiser de l’eau avec une calebasse sans fond… Les rats et les cafards sont devenus nos inséparables voisins les plus proches. Dieu merci, aucune maladie grave due à cette pollution n’a encore été diagnostiquée, pour le moment. A croire que l’adage qui dit que « l’Africain ne meurt pas de microbes » se vérifie bien chez nous !</div>
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<br /></div>
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Ceci dit, je vous avoue que je serais de mauvaise foi si je rejetais toute la faute de cette situation sur l’entreprise Averda. En effet, je dois reconnaitre que le contexte social local n’est pas pour arranger les choses. Parce qu’il faut bien comprendre qui sont les habitants de ce quartier et quelles sont leurs meurs. Avant toute chose, il faut se souvenir que jusqu’au début des années 2000, nous vivions un peu comme nos parents qui ont débarqué de leurs villages et sont venus s’installer dans cette zone quasi-rurale de Libreville. Nous nous débarrassions de nos ordures comme on le fait encore dans les villages les plus reculés d’Afrique, en les jetant derrière nos maisons. Avec le temps, et l’illusion d’urbanisation que nous connaissons ici, les maisons en planches ont laissé place à des bâtisses en briques, dans lesquelles tout le monde veut avoir un split, un écran plasma et une antenne CanalSat. Le foncier faisant défaut, beaucoup ont commencé à creuser leurs fondations sur les sites où, dans le passé, se trouvait une décharge familiale. La conséquence est qu’aujourd’hui, presque tout le sol nu du quartier ressemble à un site archéologique dont les trouvailles sont les vielles bouteilles, conserves, cannettes, sacs en plastique, etc… enfouis quelques années auparavant.</div>
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<br /></div>
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Ce qui me désole absolument, c’est que, aujourd’hui, en 2016, ceux-là qui regardent le monde à travers leurs chaines câblées, qui ne communiquent plus que par WhatsApp et portent (pour ces dames) des mèches bleues sur la tête, continuent de vivre comme il y a cinquante ans. Je suis estomaqué quand je vois que tous mes voisins les plus proches, je dis bien tous, jettent leurs sacs plastique pleins d’ordures derrière la maison de mon bailleur. Vous imaginez un peu à quoi peut ressembler une montagne d’ordures accumulée par sept familles ? Le pire, c’est que ces mêmes familles se servent des mêmes latrines, situées derrière leur petite décharge. Ils doivent donc, hommes, femmes et enfants, marcher dans leurs propres ordures pour aller faire leurs besoins ! je suis sidéré quand je vois des enfants trimballer un énorme sac pleins d’ordures et le déposer tranquillement au pied de la benne, à même le sol. Certains, certes, sont trop maigres ou pas assez grands pour le hisser dans la benne. Mais, je perds littéralement la tête quand c’est un adulte qui le fait. Quand il s’agit d’un jeune de ma génération, je ne peux m’empêcher de lui demander ce que ça lui couterait de jeter son sac dans la benne. Certains sont compréhensifs et même honteux de leur geste, tandis que d’autres, à la limite, me répondent par des insultes. Pour les plus âgés, je ne peux que secouer la tête, car, pour ceux-là, il est trop tard pour apprendre. On ne redresse pas un vieux baobab tordu… Et puis, il y a ceux qui ont juste, à mon avis, une case en moins. Du genre de cet adulte qui, il y a quelques jours, vers midi, s’arrête devant la benne à ordures, baisse son short, sort son sexe et urine sur les déchets qui jonchent le sol, sans même se soucier des pauvres petites élèves du primaire qui sortent des cours !</div>
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La question qui m’est revenue à l’esprit, à chacun de mes constats est celle-ci : qui est responsable ? Qui est fautif lorsqu’Averda laisse les riverains croupir sous les déchets durant des jours ? Qui est responsable quand mes voisins jettent leurs ordures derrière la maison ? Qui accuser quand les gens préfèrent poser leurs sacs d’ordures sur le sol au lieu de les jeter dans la benne ? Qui devrait sévir lorsque ce père de famille pisse (permettez-moi l’expression) devant des enfants ? A mon humble avis, la réponse est l’Etat. Et là, je vois déjà mes amis qui disent tout le temps que j’aime rendre l’Etat responsable de tous les maux du Gabon se ruer sur moi… Mais je le répète, le premier responsable de tout ce désordre est l’Etat. Parce que nous sommes dans une nation régie par des lois et que le rôle premier de l’Etat est de veiller au respect scrupuleux de celles-ci. Nous avons un code de l’environnement (Loi 007/2014), que je vous invite à consulter et qui est clair, tant sur les mesures que doit prendre l’Etat, au travers de son Ministère de l’environnement, pour que les opérateurs de gestion des déchets ménagers n’agissent pas selon leur bon vouloir. Ce même code est aussi clair sur les modalités d’élimination des déchets ménagers, sur les moyens de surveillance qui doivent être mis en place pour veiller à la réduction des pollutions et des nuisances, ainsi que les obligations de l’Etat et des medias publics en matière de sensibilisation du public ! je ne vais même pas rentrer dans les détails des articles de ce code ou parler des décrets comme la loi n°13/74 portant sur l’élimination des déchets et la réduction des nuisances publiques ! Ces réalités que nous vivons dans mon quartier, beaucoup d’autres les vivent dans les leurs, à travers toute la capitale gabonaise ! Jamais vous ne verrez un agent du ministère de l’environnement venir enquêter sur la satisfaction des citadins par rapport aux activités d’Averda ! Jamais vous ne verrez votre enfant revenir de l’école, vous disant qu’on leur a fait un cours sur les déchets et leurs dangers ! Jamais vous ne verrez, sur les chaines locales dites publiques, des programmes visant à sensibiliser les populations sur cet aspect pourtant crucial de leur vie ! Pas un mot dans les journaux, pas de sanctions prises contre qui que ce soit ! Pourquoi ? Parce que nous avons de belles lois qui sont bien écrites sur le papier et qui ne servent strictement à rien ! </div>
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Pour finir, je me demande quelle est la position des associations et ONGs qui disent défendre l’environnement, face à cette problématique des déchets à Libreville. Il y a quelques jours, je me suis rendu au siège d’une de ces organisations non-gouvernementales. J’ai rencontré le chargé de la communication de celle-ci. Il m’a brossé un joli portrait de leurs activités, qui, en gros, se concentrent sur la préservation des forêts et ressources naturelles. « C’est très bien, ce que vous faites, mais quelle est votre action en ce qui concerne les nuisances et pollutions dans la ville de Libreville où je vis, moi ? ». Rien ! Vous savez pourquoi ? Parce que les organismes internationaux qui financent les projets de cette célèbre ONG ne s’intéressent pas à la vie des Gabonais à Libreville. Peut-être que si le Librevillois était une ressource naturelle qui pourrait être exploitée dans un avenir plus ou moins proche, il y aurait des projets d’ONGs visant à améliorer son bien-être. C’est triste à dire, mais c’est la réalité !</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je ne veux pas juste donner des leçons et pointer les uns et les autres du doigt : je vous en conjure, chers compatriotes, concitoyens, frères et sœurs, faites un geste, montrez l’exemple, éduquez les enfants, apprenez leur les bons gestes de salubrité, prenez des photos des poubelles qui vous révoltent et envoyez-les directement à l’adresse <a href="mailto:gabon@averda.com" target="_blank">e-mail</a> d’Averda, apportez-les au ministère de l'environnement, même au Président de la République (il est sur Twitter et sur Facebook), parce que dans ce pays, la loi dit que vous avez droit à un environnement sain, alors revendiquez votre droit !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-38940624874117751212015-11-20T15:04:00.000+01:002015-11-20T15:04:40.676+01:00Musique et nuisances sonores, tapages nocturnes et autres désagréments<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Bonjour les Êtres humains !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Ceux qui ont déjà lu quelques-uns
de mes anciens billets l’auront surement remarqué : j’aime, que dis-je,
j’adore la musique. J’en écoute dès que j’ai un peu de temps libre, quand je
m’ennuie, quand j’ai envie de me concentrer pour faire un travail, ou juste
pour me divertir l’esprit. Et mes goûts sont des plus éclectiques : je
peux passer de l’Afrobeat de Fela, au Jazz de Nina Simone, en passant par le
R’n’B de Beyoncé et le rap de Kendrick Lamar en une seule journée ! Souvent,
je le fais dans ma chambre, et quelques fois, quand je suis dans un endroit
public, j’enfile mes écouteurs et en quelques notes, je suis ‘’ailleurs’’. Bien
évidemment, je sais que nous sommes des milliers, voire des milliards qui
faisons de même sur le globe. Et les goûts sont aussi divers que ce dernier
porte d’âmes. Cependant, il y a parfois des tendances, des habitudes qui se
répandent très vite en Afrique, que j’ai beaucoup de mal à m’expliquer. La
dernière en date, c’est cette volonté, ce désir commun à la plupart des jeunes,
et même des moins jeunes, d’imposer leurs goûts musicaux à leur entourage. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSvWja-ME3Mme7024jOt6EvxY3OygtGg4uhH2cksN8QhknUxVd2amAZrjbmmMByJwajcKCrFgny-OM0MHGFhxSx3MufwDaBPYndVAPg3vCTe5jOiJ6jjB8nmi1jSnglCza-KyIwOCkLifN/s1600/41-629x359.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="227" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSvWja-ME3Mme7024jOt6EvxY3OygtGg4uhH2cksN8QhknUxVd2amAZrjbmmMByJwajcKCrFgny-OM0MHGFhxSx3MufwDaBPYndVAPg3vCTe5jOiJ6jjB8nmi1jSnglCza-KyIwOCkLifN/s400/41-629x359.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
J’avais déjà fait ce constat
depuis un certain temps dans les rues de Dakar, capitale du Sénégal : les
jeunes, plus souvent les adolescents, se baladent dans les rues munis de leurs
Smartphones, qui hurlent, au plus fort de la capacité de décibels qu’ils
peuvent débiter, soient des sonorités du Mbalax local, soient les dernières
sorties en matière de Rap français ou américain, ou de hip-hop nigérian. Les
premières fois que j’ai eu à rencontrer ce genre de personnes, je me suis
dit : « ils ne doivent pas savoir qu’on a inventé les écouteurs
depuis des décennies ». Étrangement, il semble que même les fabricants de
ces accessoires, somme toute utiles pour l’écoute en toute discrétion, se sont
mis à suivre la tendance. C’est ainsi que vous verrez maintenant certains
mélomanes se promener avec des petites boites, souvent en forme de cubes ou de
cylindres, qui tiendraient facilement dans une main, et qui rivalisent aisément
avec nos vieilles chaines Hi-fi des années 90, en matière de qualité de son,
mais surtout, de volume. Pour moi, ce genre d’appareils a surement été produit
à destination de personnes qui désirent, sans s’encombrer d’un arsenal d’ampli
et de branchements, faire la fête dans un contexte convivial, mais assez
discret : une petite animation dans un parc, un concours de danse
improvisé dans une cours d’école, ou entre amis, au bureau, pendant la pause
(si vos supérieurs et l’environnement vous le permettent !). Je conçois
mal que Sony, Beats by Dre ou les autres éditeurs de ce genre d’accessoires
aient sérieusement indiqué, dans le mode d’emploi : « à utiliser
en marchant dans la rue, pour obliger votre entourage à écouter VOTRE
musique » !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je me disais, il y a quelques
mois, à Dakar, que les jeunes de cette ville devaient avoir des influences
culturelles particulières, pour s’être accaparés ce genre d’habitudes. J’ai largement
eu tort. Car, depuis que je suis arrivé à Libreville, il ne se passe pas une
journée durant laquelle je ne croise un jeune armé de cet accessoire, déambulant
tranquillement dans les rues de mon quartier, ou même du reste de la capitale
Gabonaise. Il faut souligner qu’à Libreville, ces petits haut-parleurs
portatifs ne sont pas très répandus. Le plus souvent, ce sont les téléphones
portables qui crachent les décibels dans les ruelles. Et, chose encore plus
bizarre, ici, ce phénomène touche tous les âges : des enfants de cinq à
six ans (comme dit ma mère : « même les lézards et les roseaux ont
des smartphones de nos jours »), tout au plus, en passant par les ados,
jusqu’aux jeunes adultes. Il m’est même arrivé de croiser des femmes d’un âge
assez avancé qui se baladent avec leur téléphone portable diffusant les
dernières louanges en vogue dans les milliers d’églises, traditionnelles ou
nouvelles qui pullulent dans le pays. D’ailleurs, vous l’aurez bien remarqué,
cet étrange phénomène vise les deux genres. Je n’arrive toujours pas à
comprendre pourquoi tant de gens tiennent à faire savoir à tout le monde ce
qu’ils aiment écouter en ce moment. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Si seulement cela s’arrêtait à
l’usage de portables ou d’accessoires d’ampli… Malheureusement, il y en a qui
vont bien au de-là de ces deux types d’appareils, pour imposer à leur voisinage
l’écoute de leurs titres favoris de l’heure : prenez mes voisins les plus
proches. Tous les matins, bien avant sept heures, l’un d’entre eux allume sa
radio, et fait écouter à tout le pâté de maisons, son nouveau CD préféré. Une
compilation de chansons religieuses dont je connais déjà enchaînement exact,
tant il est impossible de garder les yeux fermés dès que le concert matinal
démarre. Chez mes parents, c’est un groupe de jeunes qui, du matin au soir,
diffuse toutes sortes de sonorités, des musiques locales au reggae, sans se
soucier de l’heure ou de l’incommodité des voisins. Ce qui me fascine le plus,
c’est qu’en face de leur point de rassemblement, une petite véranda où l’on
vend des boissons alcoolisées, habite un jeune couple avec une petite fille de
moins de trois ans. Cela doit être un vrai calvaire pour la mettre au lit le
soir avec la musique et, en prime, les hurlements des débats animés de ces
jeunes. Et dire qu’ils ont tous plus de dix-huit ans et que certains
d’entre eux travaillent et ont des responsabilités !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il y a aussi les
conducteurs ! C’est drôle, mais quand je monte dans certains véhicules, je
ne peux m’empêcher de me dire que le propriétaire a surement longtemps rêvé de
réaliser ce fameux cliché qui nous vient de l’autre côté de l’Atlantique :
rouler vitres baissées, cheveux au vent, avec la musique à fond la
caisse ! Il n’est pas interdit de réaliser ses rêves d’enfance, mais doit-on
pour autant les imposer aux autres ? Parce que je comprendrais encore
qu’on puisse conduire une « discothèque ambulante » lorsqu’on y est
tout seul, ou avec des gens qui tolèrent cela, mais le faire avec tout le
monde, n’est-ce pas un peu de la dictature ? Je parle bien de dictature,
parce que souvent, si vous faites remarquer au conducteur que le son est trop
fort, vous êtes sûrs d’entendre : « c’est ma voiture, j’y fais ce que
je veux. Si tu n’aimes pas, tu marches ou tu t’en achètes une ! » <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Et puis, il y a ceux qui, pour
moi, doivent souffrir d’un syndrome d’autodestruction des tympans. Je parle de
ceux qui osent utiliser les écouteurs, mais qui mettent la musique si fort qu’à
deux mètres d’eux, vous distinguez clairement ce qu’ils écoutent. Il m’est
tellement de fois arrivé de devoir presque hurler à mon voisin de table en
classe, ou à ma voisine de bureau, que parfois, je me dis qu’ils font semblent
de ne pas m’entendre. Mais je vous assure qu’à l’écoute du volume de leurs
écouteurs, ils n’y a aucun doute qu’ils ne feignent pas de ne rien
entendre ! Et presque souvent, je ne peux m’empêcher de les avertir :
« ça rend sourd, tu sais… » <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Pour finir, en matière de
nuisance sonore, car, pour moi, c’est bien de cela qu’il s’agit, il y a les
bars. J’habite un quartier qui, à l’image de la ville qui l’abrite, fait penser
à ces clichés des pays caribéens où les gens font la fête du matin au soir,
toute la nuit jusqu’au lendemain, sans jamais trop savoir ce qu’on célèbre. Le
plus terrible, c’est que dans mon quartier, les bars se concentrent en un
endroit, appelé « petit marché », et sont, chose incompréhensible,
tous construits le long de la barrière de l’école primaire du coin. Pour y
avoir fait toutes mes premières classes, je peux vous assurer que toutes les
classes de CP perçoivent, ou plutôt, sont inondés de la cacophonie permanente
de ces débits de boissons, qui jouent à qui fera le plus de bruit pour attirer
les clients. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Pour ceux qui ont décidé
de se débarrasser le plus rapidement possible de leur capacité auditive,
personne ne doit se mettre en travers des choix de chacun, aussi irresponsables
soient-ils. Il parait que c’est cela la démocratie. Moi, à chaque fois que je
me rends compte que mes écouteurs m’empêchent d’entendre les bruits autour de moi,
je pense à mon arrière-grand-mère paternelle, à qui il fallait hurler des
phrases qu’en fait, elle n’entendait quasiment pas. J’aimerais que cela arrive
le plus tard possible, pour moi. Et pour ceux qui se soucient de leur audition
dans les années à venir, il serait temps d’être un peu plus regardant sur la
façon dont nous écoutons la musique. Il serait temps aussi, que les uns se
soucient un plus de la santé des autres, car si nous le faisons, pas, personne
ne le fera, surtout pas dans notre pays où les législations contre les
nuisances sont à chercher à la loupe, et, quand elles existent, ne sont
carrément pas appliquées. À qui de les faire exécuter : des agents
administratifs ? Des agents des forces de l’ordre ? Des agents municipaux ?
Ils sont tous visiblement trop occupés pour ce soucier de nos oreilles, et donc
de notre santé ! Alors, il ne tient qu’à nous de faire des efforts, pour
nous-mêmes, pour nos parents, nos enfants, nos amis, nos voisins et pour le
bien-être que mérite chaque citoyen, à commencer par nous ! </span></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-10468745244423230442015-11-16T15:07:00.000+01:002020-06-14T13:34:23.874+01:00Gabon : pourquoi je suis (et resterai) homophobe ?<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Bonjours les Êtres humains !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="tab-stops: 162.15pt; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Nous vivons dans un monde en
perpétuel changement, tant sur le plan politique, sur le plan économique qu’au
niveau social. Dans ce dernier volet, en particulier, l’humanité a connu et vit
encore une évolution qui pourrait bien faire retourner dans leurs tombes les
Terriens du siècle dernier. En effet, les mœurs ont drôlement changées depuis
les années 20. On pourrait dire que c’est un peu la course à toutes les
libertés : les noirs et toutes les autres races autrefois dites
« inférieures » ont été presque totalement affranchis, les colonies
ont acquis leurs indépendances, les femmes ont obtenu le droit de travailler,
puis celui de voter. Il y a quelques années, c’est au niveau des habitudes
sexuelles que des barrières sont tombées : dans beaucoup de sociétés, l’on
ne se sent plus contraint d’attendre le mariage pour avoir ses premiers
rapports, les femmes revendiquent leur droit « d’avoir des
orgasmes », etc. Disons que les esprits se sont quelque peu débridés.
Puis, est arrivée la Gay Pride, cette espèce de journée mondiale de
l’homosexualité. Mais qu’est-ce donc que l’homosexualité ? Mon
dictionnaire Larousse définit un homosexuel comme une personne qui éprouve une
attirance sexuelle pour les personnes de son sexe. Si l’on revient quelques
décennies en arrière, on remarquera que ce qui, aujourd’hui, est considéré un
peu partout comme un droit aussi juste que celui à la vie, était vu comme une
déviance, une perversion, un acte contre-nature, voire même un péché ! <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFnGv1T6_xtG_7x4aNSlIy4nfF0bbw-UM9S94rqdWchJPhU7T30defAz-7LvSjeaZI4CVr3hrCuOft3_JWJB2dExyAf4QFyz9jj4niDbkOvBOlsbbFuiP2zwbCCji3cv-LCsjO7H1lCSYx/s1600/Reuters-Russia-anti-gay-protesters-rainbow-flag-photog-Maxim-Shemetov.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="220" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFnGv1T6_xtG_7x4aNSlIy4nfF0bbw-UM9S94rqdWchJPhU7T30defAz-7LvSjeaZI4CVr3hrCuOft3_JWJB2dExyAf4QFyz9jj4niDbkOvBOlsbbFuiP2zwbCCji3cv-LCsjO7H1lCSYx/s400/Reuters-Russia-anti-gay-protesters-rainbow-flag-photog-Maxim-Shemetov.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
C’était cette vision que les gens
avaient de l’homosexualité au Gabon, il y a encore une vingtaines d’années. Comme
un peu partout dans le monde, être traité de « pédé » était la pire
des injures que l’on pouvait vous adresser ! Souvent, c’était l’élément
déclencheur d’une bagarre, à coup sûr. Cela ne signifie pas, certes, qu’il n’y
avait pas d’homosexuels au Gabon. D’ailleurs, lors d’un petit débat tenu au
bureau il y a quelques jours, quelqu’un expliquait que sa grand-mère lui aurait
raconté que, de son temps, dans certains villages
(nous sommes à l’époque coloniale et un peu avant), des hommes qui vivaient en
couple. Tout le monde savait qu’ils étaient épris l’un de l’autre et qu’ils
« dormaient » ensemble. Un ancien du bureau nous expliquait qu’à
cette époque, du fait des initiations que presque tout le monde passait dans
les rites traditionnels et mystiques de nos différentes ethnies, l’homosexualité
faisait partie des interdits imposés par ces rites. De ce fait, ceux qui s’y
adonnaient étaient, le plus souvent, frappés d’une quelconque malédiction, qui
pouvait agir de diverses manières : de l’apparition d’affections cutanées
jusqu’à, dans les cas extrêmes, la mort subite. Une chose est toutefois sûre,
c’est qu’il y a quelques années, ceux qui se considéraient comme homosexuels vivaient
ce choix dans une grande discrétion ! De toute mon enfance, et même durant
mes années lycées, je ne me souviens pas avoir connu, vu ou même entendu parler
de quelqu’un, dans mon entourage qui l’était.
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il y a une poignée d’années,
lorsque les premiers vents porteurs du
« mariage pour tous » ont commencé à souffler sur l’occident, je me
suis vite positionné : chacun a le droit d’avoir son opinion et de faire
ses choix, et celui qui considère que les personnes du même sexe que lui sont
celles qui l’attirent assume ses choix, tant qu’il ne me dérange pas. Je me
souviens qu’un jour, débattant du sujet avec des amis, l’un d’eux m’a
demandé : « et si ton fils t’annonçait qu’il est homo ? »,
ce à quoi j’ai répondu que, dans ce cas, je considérerais que c’est de ma
faute, parce que j’ai échoué dans ma tâche qui était de lui inculquer une
éducation (sexuelle) que j’approuve. Mais là n’est pas le sujet. Ce dernier est
que, il faut bien le constater, ces vents de révolutions homophiles qui ont
soufflés sur les pays du Nord, ont semé quelques graines ici en Afrique. Ainsi, l’homosexualité est de
plus en plus exposée dans nos capitales, bien qu’elle soit toujours vue d’un
mauvais œil. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Ce qui m’a le plus surpris, à ce
propos, c’est la façon dont cette orientation s’exprime le plus dans mon pays,
le Gabon. Ce qui est le plus choquant, c’est la manière avec laquelle certains
se la sont appropriés et l’expriment. En effet, cette tendance a pris le visage
d’un monstre, voire d’un démon, qui ronge la société gabonaise, à tous les
âges, à toutes les classes, et qui est devenu la source de plus de honte,
d’humiliations, de dépravations et de déshumanisations. Voyez donc les faits par
vous-même et jugez…<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il y a quelques années, lorsque
j’étais au lycée, en classe de Troisième, j’ai assisté à un spectacle
inhabituel : dans une classe vide à première vue, je surpris deux jeunes
filles de Terminale en train de s’embrasser goulûment. Pendant des semaines, je
n’ai cessé de me demander ce qui pouvait bien motiver deux jeunes filles à
faire une chose pareille, et surtout, comment elles en étaient arrivées là.
C’était la première fois que j’étais confronté à ce qui deviendra, un peu plus
tard, un « trip » pour les jeunes en soirées : des filles qui
s’embrassent pour, certainement, s’offrir un délire. Mais, il y a quelques
années, j’ai découvert que le délire est allé un peu trop loin. En effet, un
jour, en parcourant le mur d’un groupe sur Facebook, je suis tombé sur une
photo aussi choquante qu’explicite : trois jeunes hommes, nus comme des
vers, s’y présentaient, deux d’entre eux copulant, tous sourire aux lèvres,
tandis que le troisième les regardait avec envie, attendant son tour ! Ce
qui me traumatisa le plus, c’est qu’ils avaient, au trop, seize ans !
Pourquoi ? Pourquoi, à l’âge où ma plus grande fierté était de poser mes
lèvres sur celles de mes petites camarades de classe, ils étaient, eux, si
fiers d’être homos qu’ils n’hésitaient pas à se filmer et poster les images sur
les réseaux sociaux ? Comme diraient certains, qu’est-ce qui n’a pas
marché ? Effet de mode ? Rébellion de l’adolescence ? Où sont
les parents ? Que se disent-ils ? Ont-ils démissionné ?
Savent-ils au juste ce qui se passe ? En ont-ils conscience ? <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
À lire les nouvelles qui
déferlent, tant sur les réseaux sociaux que dans les journaux officiels, il est
sûr qu’ils en ont une idée. Parce je parie que beaucoup d’entre eux ne sont pas
passés à côté de ce fait divers qui date de quelques semaines. Relaté dans le
journal national l’Union, le plus lu du pays, il conte la mésaventure d’un
jeune homme qui a eu la mauvaise idée de sortir avec une jeune femme en couple.
Le concubin de cette dernière ayant découvert qu’il était cocu et appris par
qui, s’est armé de sbires et, ayant tendu un guet-apens à son rival, l’a
obligé de force, pour le punir, à lui faire (pardonnez mon langage) une
fellation ! Dans un passé assez proche, ce genre de cas se réglait aux
poings en comptant les dents cassées ! D’où vient cette idée que pour se
venger, on s’offre une fellation ? Est-ce vraiment juste un désir
d’humiliation ? Pour moi, il faut avoir un certain penchant pour les
rapports sexuels (même simplement oraux) avec les personnes du même genre pour
en arriver là. Mais bon, sur ce sujet, les avis sont très partagés. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Dans le cas précédent, l’argument
de la vengeance peut encore être défendu par certains. Dans celui qui suit,
derrière lequel pourrait-on tenter de masquer une volonté d’assouvir des
penchants homosexuels publiquement refoulés ? Ce cas précis est celui qui
a déferlé la chronique sur les murs et pages Facebook il y a quelques
semaines : il s’agit d’un agent d’une grande entreprise de la place qui
laisse exprimer sa colère. Et pour cause : il a été, pendant des mois,
voire plus, l’amant de plusieurs haut cadres de la société, dont le
directeur des ressources humaines, qui lui promettait un meilleur poste au sein
de la firme. Voyant que le poste a été attribué à un autre, et aussi que sa
santé pâtissait sérieusement des assauts sexuels de ses collègues de travail,
il ne pouvait plus contenir sa colère et l’a laissé s’exprimer, avouant
publiquement les pratiques auxquelles lui et ceux-ci s’adonnaient. Voilà où
nous en sommes aujourd’hui au Gabon : avant, c’était les femmes qui
devaient subir le « droit de cuissage », ou « l’entretien
canapé ». Maintenant, la tendance est passée à « l’entretien
sodomique » ! Je n’ose pas imaginer le degré des douleurs physiques
et morales que cet homme, époux et père de famille, a atteint, au point de ne
plus pouvoir garder secret le fait qu’il ait accepté de monnayer sa
« virginité anale » contre un poste. N’avait-il pas confiance à ses
connaissances, à la formation qu’il a suivie pour en arriver là, à son
expérience professionnelle et ses capacités de travail pour accepter une telle
proposition ? Car, il y a une chose qui est sûre, c’est qu’il n’était pas
sous la contrainte physique, comme dans le cas cité plus haut. Il aurait pu
dire non. Il aurait probablement perdu toute chance d’avoir cet avancement, et
aurait peut-être même perdu son travail, mais il n’aurait pas humilié son nom
et par la même occasion sa femme, ses enfants, ses parents, ses amis…
Sommes-nous donc arrivés, dans ce pays, à un point tel qu’on ne puisse plus,
pour gagner sa pitance et nourrir sa famille, rien faire d’autre que se
soumettre à cette nouvelle forme de corruption qui, selon les dires de
beaucoup, prend de plus en plus d’ampleur dans le monde professionnel
national ? <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Sommes-nous donc tombés si
bas ? Je n’évoquerai pas le cas des élèves et étudiants qui tiennent, à ce
qu’on dit, des réseaux de jeunes hommes « disponibles » pour certains
haut placés de la République. Voilà donc où nous en sommes : les hommes
sont contraints de se prostituer auprès d’autres hommes pour être considérés
comme de vrais « hommes » dans la société ! En parlant de
prostitution, il y a un cas qui, je vous l’avoue, me donne de l’urticaire, rien
qu’à y penser. C’est celui de ce jeune homme qui assume clairement son homosexualité
(au moins, il le courage de déclarer son camp), et qui, je ne sais pourquoi, est
devenu, en l’espace de quelques années, une véritable célébrité dans le cercle
des Gabonais du réseau social Facebook. Ce qui m’amuse le plus, c’est la façon
dont certains sont à l’affut de ses interventions, de ses vidéos (souvent gags)
et prennent même ses propos au sérieux, au point de l’ériger comme une sorte de
dissident qui lutte contre le pouvoir en place au Gabon. Tout cela
pourquoi ? Parce que cette « belle créature » (sic) prétend
détenir des informations qu’il est prêt à divulguer sur certains grands noms de
notre pays. Informations qu’il a obtenu en ayant couché avec quelques-uns de
ceux-ci. Est-ce bien là que nous en sommes ? Manquerions-nous tellement
d’espoir, de voix à suivre, de leader, que nous en serions réduits à nous
prostituer pour sauver le pays de l’abime dans lequel il ne cesse de s’enfoncer
chaque jour ? Je ne fais que poser la question. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Le pire, c’est que
l’homosexualité prend des allures d’instrument de torture dans ce pays. Savez-vous
que, derrière les murs de "Sans Famille", prison centrale de Libreville, l’on
tolère que des détenus violent d’autres ? Une amie nous relatait il y a
quelques jours que, durant son séjour là-bas, sa cousine a découvert que
lorsqu’une détenue déplaisait à certaines gardiennes, elles chargeaient
d’autres détenues de lui faire passer un sale quart-d’ heure, la soumettant à
des viols collectifs, sans que personne n’intervienne ! De mon retour de
Dakar, une des nouvelles qui m’a le plus bouleversée, à ce propos, est le cas
d’un de mes cousins décédé à la prison centrale de Libreville. D’abord arrêté
pour un simple vol, il verra par la suite son séjour derrière les barreaux
prolongés de plusieurs mois. Ce beau jeune homme frêle et assez timide
succombera des hémorragies causées par des viols répétés, durant des mois. Le
pire, c’est qu’il ne pouvait même pas dénoncer ses tortionnaires, car, une fois
cela fait, il aurait subi pire encore. Ce qui m’attriste le plus, c’est que
dans cet État dit démocratique et de droit, dont la devise serait <b><i>Union-Travail-Justice</i></b><i>,</i><b>
</b>les auteurs de ce crime dorment en paix aujourd’hui. Ces hommes qui, pour
assouvir leurs désirs homosexuels, n’ont rien trouvé de mieux que de violer des
jeunes garçons. <i> </i> <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je me souviens que lors de sa
visite à Dakar, le président américain avait quelque peu soulevé le sujet des
droits des homosexuels. Son hôte, le président sénégalais, Maky Sall, avait,
dans son discours, en substance, rétorqué sur le sujet en précisant que
l’homosexualité ne fait pas partie de nos mœurs, ici en Afrique, et que
l’occident se devait de les respecter. Mais au vue des comportements que
beaucoup affichent dans nos sociétés, et plus précisément dans mon pays, le
Gabon, je me demande ce qu’il en sera de ces mœurs dans les années à venir.
Finirons-nous par tous adopter le mariage Gay ? Finirons-nous par tous accepter
l’adoption pour les couples Gay ? Et qu’adviendra-t-il quand nos enfants
décideront, eux aussi, parce que c’est ce qui se fait actuellement ailleurs, de
changer de sexe, ou de ne plus en avoir ? Jusqu’à ce jour, le panurgisme
culturel ne nous a rendu, ni plus blancs, ni moins noirs, ni plus respectés, ni
moins humiliés, alors tâchons de bien réfléchir aux idéaux que nous voulons
transmettre à ceux qui nous succéderont. <o:p></o:p></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-83806842149425302282015-10-20T14:00:00.000+01:002015-10-20T14:00:34.577+01:00Criminalités diversifiées en État policier<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Bonjour les Êtres humains !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Avant tout, il faut que je vous
fasse une confidence : je n’aime pas les forces de l’ordre ! Je ne
sais pas pourquoi, mais c’est comme ça depuis ma plus tendre enfance, je ne me
suis jamais senti à l’aise en présence d’un homme en uniforme vert. Je crois que
le coup de matraque que l’un d’eux m’assena sur le crâne lorsque j’étais au
lycée, me confondant à des étudiants qui manifestaient pour leurs bourses, n’a
pas été pour améliorer mon rapport avec ces hommes. Ceci dit, je tente toujours
de me tenir le plus loin possible des endroits où je suis sûr de les
rencontrer : commissariats, gendarmeries, casernes, camps, etc. Mais
depuis que je suis arrivé à Libreville, j’ai bien l’impression que ce procédé
d’éloignement n’est plus suffisant. Je vous explique : dès la nuit de mon
arrivée à l’aéroport de Libreville, j’étais déjà très surpris du nombre de
véhicules blindés en stationnement dans quelques coins de la ville, tout au
long du trajet vers la maison familial. « Que se passe-t-il ? Il y a
un évènement important qui nécessite cette présence ? » Ai-je demandé
à mon père. Il me répondit tranquillement que c’est comme cela tous les jours
et que je finirais par m’y habituer. « M’habituer à voir des canons de
fusils qui ne devraient être exhiber qu’en cas de nécessité ? Je ne suis
pas trop sûr ! » Ai-je pensé. En tout cas, je ne me sentirais pas
très bien à chaque fois que je tomberais sur un de ces véhicules. Malheureusement,
quelques jours plus tard, lors de ma première sortie dans la capitale
gabonaise, depuis un peu plus de cinq ans, je compris que ce sera à chaque fois
que je mettrai le nez dehors que je ne me sentirai pas très bien car, en
me baladant dans les rues de Libreville, j’eus l’impression d’être dans une
cité martiale ! Plus de la moitié des personnes que vous croisez portent
un uniforme, soit de la police, de la gendarmerie, ou d’une des composantes de
la grande muette. De plus, depuis mon retour au Gabon, je suis assez étonné de
voir le nombre de mes jeunes cousins, voisins et amis, qui ont décidé de s’engager.
Rien que dans ma famille, mes deux mains ne suffiraient pas pour les
compter ! <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjOol8BczeSc1gyk75aTopxExX74-0aYswC0r74TeQ2mTFNNX0xgo664nQuYfFYkM9o5pVC-uXm9SDw1pRQeVNZ-JBLp0WkANPQb1ZvpGrWXI8rOb0MSTX2SEGFGLPSOpgYtr-HzOMe-_C/s1600/pdgdakar133432274871_gros.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjOol8BczeSc1gyk75aTopxExX74-0aYswC0r74TeQ2mTFNNX0xgo664nQuYfFYkM9o5pVC-uXm9SDw1pRQeVNZ-JBLp0WkANPQb1ZvpGrWXI8rOb0MSTX2SEGFGLPSOpgYtr-HzOMe-_C/s400/pdgdakar133432274871_gros.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Ne voulant pas jouer les
pessimistes et les empêcheurs de traîner des bottes en paix, j’ai interrogé
quelques personnes dans mon entourage, pour savoir ce qu’ils pensent de cette
situation et surtout, comment on en est arrivé là. Les avis sont très partagés,
mais ce que j’entends le plus, que ce soit des désapprobateurs que de ceux qui
encouragent cet état de faits, c’est que cela procure de l’emploi pour la
jeunesse. Il faut dire que, ces dernières années, les ministères qui recrutent
les plus sont celui de l’éducation nationale, celui de l’intérieur et plus
encore, celui de la défense. Pour tous les autres nouveaux agents de la
fonction publique gabonaise, être intégré et pouvoir toucher son salaire relève
toujours du chemin de croix (il faut parfois attendre plus de deux ans avant de
jouir de ces émoluments), tandis que pour nos jeunes officiers et agents,
fraîchement tondus au camp de formation, il ne suffit que de quelques semaines
pour qu’ils puissent commencer à toucher leur paie. D’ailleurs, ils sont les
plus choyés du pays, avec des salaires qui les rangent au niveau minimal de
cadre moyen. De plus, ils n’ont quasiment jamais de problèmes de retard de
paiement, comme cela peut souvent arriver pour les enseignants ou les médecins.
Bref, les motivations pour s’engager sont ce qui manque le moins ! À vous
dire vrai, vus tous ces avantages, sans compter ceux que je ne connais même
pas, je me serai bien engagé, moi aussi, si je n’avais pas horreur de recevoir
des ordres et de devoir courber l’échine… On peut tout de même dire que cet
accroissement rapide des effectifs des forces de l’ordres au Gabon a un aspect
positif : je n’ai, par exemple, pas pu rester de marbre devant la joie de
ma tante, le weekend dernier, qui a chanté et dansé pour accueillir son fils
de dix-neuf ans, de retour de formation. Mais, mon souci principal, la question
qui me turlupine l’esprit, en voyant mon jeune cousin, aussi frêle qu’une
brindille, dans son uniforme gris et ses bottes serrées, c’est de savoir à quoi
servent réellement ces jeunes ? À quoi sont-ils vraiment employés ? <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
J’entends déjà certains me
dire : « mais Engo, à quoi veux-tu qu’ils servent d’autre, si ce
n’est le maintien de la paix, de la sécurité et de l’ordre dans notre beau
pays ? » Je sais bien que là est leur mission première, certes bien
noble. Mais je vous assure qu’en un peu plus d’un mois, j’ai vu des choses qui
me font croire qu’ils reçoivent des ordres qui dévient de la normale et qui les
font faillir à leur tâche. Jugez-en par vous-même ! La semaine dernière,
plus précisément le vendredi 16 octobre dernier, en rentrant de mon stage, à la
Direction générale de l’environnement, sise aux Ministère des eaux et forêts,
sur le Boulevard triomphale, j’ai été assez surpris de voir, presqu’à tous les
dix mètres, un jeune fantassin, l’arme serrée contre le torse, le regard vif.
« Vu ce déploiement, le président doit sûrement emprunter cette voie
aujourd’hui » a commenté quelqu’un dans le taxi, comme pour répondre à mon
interrogation non dite. Ont-ils besoin d’être 100 au kilomètre carré pour
sécuriser le passage du Président dans un bolide blindé, et qui roule à vive
allure ? Quelques centaines de mètres plus loin, au carrefour dit de
« l’ancienne SOBRAGA », un embouteillage monstre nous
accueilli : des gendarmes y avaient érigé, de chaque côté de la route, un
poste de contrôle et arrêtaient une grande partie des véhicules, pour effectuer
le contrôle des papiers. À moins de dix mètres de là, un premier véhicule
blindé, couronné d’une mitraillette, était garé sur le bord de la voie. « Ah !
Il doit se rendre à l’Université, le président ! », s’est rappelé le
chauffeur du taxi. Ainsi donc, voilà la
véritable raison de toute cette agitation ! Mais, est-ce vraiment
nécessaire, tout cet étalage d’arsenal et de forces armées ? Je descendis
à quelques mètres de l’entrée de l’université, et m’engageai sur l’artère lui
faisant face. Là, je tombe nez-à-nez avec un véhicule de type 4x4, toute vitres
ouvertes, mais avec un matériel de communication digne des voitures de la CIA.
Au volant, un homme de type caucasien portant un uniforme de l’armée française,
en plein transmission radio. Le jeune homme qui marchait à côté de moi, et qui
s’était lui aussi penché vers le véhicule pour bien en admirer l’intérieur, me
regarde, aussi abasourdi que moi. Nous n’avons pas le temps de commencer à
commenter ce que nous venons de voir que nous nous retrouvons face à un autre
véhicule blindé coiffé d’une mitraillette, et entouré de quelques soldats
gabonais, armes à la main. À quelques pas de là, plus libres de nos propos, le
jeune homme me demande si tout cela est bien nécessaire. Avant que je ne puisse
lui répondre, une jeune étudiante, sortant de l’École normale voisine, nous
apostrophe en voyant, de loin, le blindé : « Bonjour mes
frères ! Que s’est-il passé ? Les étudiants de l’UOB (Université Omar
Bongo) sont-ils encore entrés en grève ? Un mouvement de manifestation de
l’opposition ? Qu’est ce qui ne va pas encore ? » Nous la
rassurons qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter, que c’est juste le président qui
vient rendre visite aux étudiants. « Voilà à quoi sert tout cet
arsenal : à plonger les populations dans la peur, la crainte du pouvoir,
comme si celui-ci en avait besoin… »<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
J’aimerais, cher amis, que vous
jugiez aussi de ceci : le mardi 13 octobre dernier, tandis que je tentais
de prendre un taxi sur le boulevard triomphal, à la sortie de mon stage, trois
de ces grosses motos BMW aux couleurs de la gendarmerie vinrent obstruer
l’intersection face à laquelle je me trouvais. Ils furent suivis par trois
autres, derrière lesquels venaient, un cortège de trois véhicules : en
tête, un 4x4 roulant à vive allure, et en serre-fil, un de ces camions verts
qui servent à transporter les soldats, et dans lequel des jeunes en uniforme
brandissaient les canons de leurs armes vers les trottoirs bondés de monde, à
cette heure de sortie des bureaux. Entre les deux véhicules, se trouvait une
sorte de fourgon, peint en blanc et rouge, et sur les portières duquel on
pouvait aisément lire le nom de l’entreprise Bolloré. Les trois voitures
étaient suivies d’un autre lot de motards de la gendarmerie, tous gyrophares et
toutes sirènes allumés. Alors, la question que je suis posé est la
suivante : tous ces jeunes qui pointent leurs armes sur leurs frères et
sœurs Gabonais, en pleine route, ont-ils été engagés pour escorter l’argent de
Bolloré ? Est-ce vraiment ce à quoi ils doivent nous servir ? Ne
devraient-ils pas lutter contre la criminalité et l’insécurité qui minent chaque
jour notre nation ? <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Parce que ces deux fléaux n’ont
pas manqués de m’interpeller, eux aussi ! En l’espace d’un mois, on a
retrouvé un corps de jeune femme décapité dans les environs du Quartier Pleine
Orety, et un mari jaloux s’est servi de deux armes pour abattre l’amant de sa
femme et manquer de tuer cette dernière ! Et les faits divers qui parlent
de tuerie à la poudre à canon sont légion ces derniers mois ! Je ne parle
même pas des crimes dits « rituels », qui sont devenus si banals
qu’on en parle même plus, malgré le flot continu de sang de jeunes hommes et
femmes, adultes et enfants, dont les organes sont vendus au marché noir ! Je
ne parle pas, non plus, des braquages qui sont le quotidien de quartiers comme
Derrière l’École Normale Supérieure, où je vis. Ces quartiers où vous ne verrez
jamais patrouiller un seul policier, et où ce sont les jeunes délinquants qui
font la loi à partir d’une heure du matin… <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je veux bien qu’on donne du
travail aux jeunes, qu’on cherche à sécuriser le pays, mais, je ne peux
m’empêcher de me poser ces questions qui découlent du constat dont je viens de
vous faire part : Pourquoi faire de la Grande Muette le premier recruteur
de la Nation ? Que voire derrière ces enrôlements massifs ? À quoi
servent tous ces agents en uniforme ? Quel est concrètement leur apport
pour la nation ? Comment expliquer que, malgré cela, la criminalité ne
cesse de croitre ? Pourquoi faire étalage de toutes ces armes
ambulantes ? Que craint-on ? Que défend-t-on réellement : les
populations, les institutions, les intérêts de privilégiés ou celles d’entreprises
étrangères ? <b>Qui veut-on effrayer</b> ?
Oui, effrayer, car c’est bien la réaction que la vue de toutes ces armes et de
tous ces uniformes provoque, et pas seulement chez moi. Souvenez-vous de cette
jeune femme qui a vu le blindé garé près de l’université : « mon frère,
que se passe-t-il ? Il y a des évènements graves qui se sont passés à
l’UOB ? Les étudiants manifestent encore ? » Je ne sais pas pour
vous, mais moi, la vue de tous ces uniformes, de toutes ces armes protées en
bandoulière aux carrefours, ou fixés sur des véhicules de guerre qui se
baladent dans notre capitale me mettent dans un état de stress, voire de
psychose permanente ! Parce que j’ai souvent, en les voyant, cette
citation entendue quelque part qui me revient à l’esprit : « une
arme, c’est fait pour servir, et quand on la sort, elle finit toujours par
servir ». Gageons, dans notre contexte, que ce ne soient que des paroles
en l’air ! <o:p></o:p></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-37031378160777960962015-09-30T15:00:00.000+01:002015-09-30T15:02:34.418+01:00Bienvenue chez moi !<br />
<br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Bonjour les Êtres humains !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
La famille ! Pour moi, et
j’espère pour la plupart d’entre vous, il n’y a rien de plus important que la
famille. Et lorsqu’on a passé des années loin d’elle, les retrouvailles vous
font quelques fois perdre vos habitudes. C’est ce qui m’est arrivé ce mois de
septembre. En effet, après plus de cinq ans passés à Dakar, j’ai pris l’avion
pour Libreville, ma ville natale. Point besoin de vous dire combien de fois le
voyage a été excitant, la séparation avec mes proches de Dakar difficile (bien
que je ne parte que pour un trimestre), et les retrouvailles avec ma famille
chaleureuse !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Après mon arrivée à Libreville,
il y a quelques semaines, je m’étais dit que j’allais me donner quelques
semaines, deux maxi, pour me faire une idée de la façon dont la vie, en générale,
a évoluée dans la capitale gabonaise, avant de partager mes premières
impressions avec vous. J’avais prévu de procéder comme l’avait fait mon
collègue bloggeur et ami, Barack Mba – qui tient le blog dénommé <i><a href="http://espritafricain.mondoblog.org/" target="_blank">Esprit Africain</a></i> - c’est-à-dire, faire un
tour de la ville et vous décrire les évolutions sur le plan urbain, au niveau
des mentalités, de infrastructures, etc. Honnêtement, les aléas familiaux ne
m’ont pas laissé le temps de m’offrir un tour de ville, comme je l’avais prévu.
Mais il y a tant de choses à dire, à encourager, à dénoncer, à souligner, sur
Libreville, qu’il me fallait vous partager les sensations, les impressions et
les sentiments qui m’ont animés et qui m’animent toujours depuis que je suis
revenu chez moi. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
J’aimerais donc vous présenter,
autant que je le pourrais, ce « chez moi ». J’aimerais
particulièrement vous parler de mon quartier : Derrière l’École Normale Supérieure
(Derrière l’ENS, pour les initiés). Il s’agit d’un vaste bidonville du premier
arrondissement de la capitale gabonaise, enclavé entre l’Université Omar Bongo,
l’École Normale Supérieure qu’il abrite, le quartier Derrière la prison, la
favela voisine (ne me demandez surtout pas qui a baptisé les quartiers de
Libreville !) et la voie expresse, une des principales artères de la
ville. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je connais les ruelles
poussiéreuses de ce quartier depuis… toujours ! Elles ressemblent, encore
aujourd’hui, à des champs de mines : on aurait dit que c’est seulement
hier que sont passés les derniers engins des Travaux Publics, même si, en fait,
c’était il y a 20 ans déjà. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOUYKkF_LS9Qd_HzGpaX6G0BQQp6DkGYM4JNGjAl6YKksf-PbeR1Xb1I676CniVx205AEoZ4oATLHjNDM1WUj2LPJcPgk7kmBUggqCQOBoQcR4pUXsRWNc7op3NPHnkjWSx_JT1g_uqO22/s1600/IMG_20150928_164054.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOUYKkF_LS9Qd_HzGpaX6G0BQQp6DkGYM4JNGjAl6YKksf-PbeR1Xb1I676CniVx205AEoZ4oATLHjNDM1WUj2LPJcPgk7kmBUggqCQOBoQcR4pUXsRWNc7op3NPHnkjWSx_JT1g_uqO22/s400/IMG_20150928_164054.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Une ruelle de Derrière l'ENS</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
La majeure partie des
habitations, qui étaient toutes en planches, il y a quelques années, sont
aujourd’hui en briques (en dur, dit-on ici), bien qu’elles donnent toujours
l’impression d’être bâties les unes sur ou à l’intérieur des autres. Les
touffes de hautes herbes qui longent les quelques villas cachées derrière des
barrières contrastent avec le champ de « cuvettes » de Canal Sat qui
s’étale sur tout le quartier. Au « petit marché », le centre
névralgique du coin, les cinq à six bistrots qui paraissent se suivre comme les
doigts de la main n’arrêtent quasiment pas de brasser alcools, musiques
assourdissantes et hommes et femmes éternellement assoiffés. Je pourrais passer
l’année à vous décrire les « choses de Derrière l’ENS ». Mais, de
toutes, il y en a trois qui m’ont particulièrement marquées depuis que je suis
rentré. La première, c’est ce que certains jeunes inspirés du quartier ont
appelés, « l’agressage ».<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWrUTr5pHq4axAvtNAZMG4UTM2dIxpes1z6Nv71J0uRXFe34l1oi3RvDIt057znTaaf62K3CuWcxK_11fYlkBm1fBj6oE4D7mlJ_fadv5l-5-2JFxbKW7HmaYoXH0txIOrDq_J25ObW2l9/s1600/IMG_20150928_154704.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWrUTr5pHq4axAvtNAZMG4UTM2dIxpes1z6Nv71J0uRXFe34l1oi3RvDIt057znTaaf62K3CuWcxK_11fYlkBm1fBj6oE4D7mlJ_fadv5l-5-2JFxbKW7HmaYoXH0txIOrDq_J25ObW2l9/s400/IMG_20150928_154704.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Vue partielle du ''champ de cuvettes''</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il y a quelques mois, la mairie
de Libreville annonçait, effectivement, une campagne d’adressage : il
s’agissait de donner des noms aux principales rues de Libreville et de
d’attribuer des numéros aux habitations qui les bordent. Le hasard voulu que
les agents de la municipalité affectés à cette tâche passent dans notre ruelle
quelques jours après mon arrivée. Je ne suis pas urbaniste, loin de là, mais il
y a quand même quelques éléments de leur travail qui ne nécessitent que la
logique pour juger de son inefficacité. Parce que, de l’expérience que j’ai de
villes qui possèdent un système d’adresses bien rodé, je crois que la
numérotation des habitations devrait être faite de sorte que l’étranger qui
arrive dans le quartier, et qui cherche une adresse, se réfère à l’ordre de
numérotation des habitations. Je m’explique : dans mon autre quartier, à
Dieupeul (Dakar), j’étais à la villa 2518. Celle-ci est suivie de la 2519 et
précédée de la 2517. Dans d’autres cas, les maisons sont numérotés par des
nombres paires, d’un côté de la voie, et les impairs, de l’autre côté. Dans
tous les cas, celui qui cherche une adresse précise suit une certaine logique
pour pouvoir la retrouver. Or, après le passage des agents de la mairie, notre
maison s’est retrouvée avec le numéro 42, la suivante le 48, celle d’en face le
33, et celle qui la suit, le 65. Allez donc vous y retrouvez ! Sans
compter que, pour certaines habitations, il suffit qu’elles aient deux entrées,
voire même deux portes voisines, pour qu’elles se retrouvent avec deux numéros,
à l’exemple de celle de mes voisins, qui porte, pour une de ses portes, le 48,
et pour l’autre, le 56. Je ne parle même pas du fait qu’une grande partie des
ruelles de Derrière l’ENS sont tout simplement des impasses. Preuve qu’aucun
plan d’urbanisme n’a été au préalable envisagé. Je me demande juste pourquoi
l’on peut gaspiller autant d’argent à une activité, certes louable,
d’adressage, lorsque les habitations concernées ressemblent juste à des cases
ou des abris de fortune ? Qu’en est-il du programme de construction de
logements sociaux annoncé par les autorités il y a quelques années ?
Comment peut-on donner une adresse, un numéro, à celui qui demande un logement
décent ? N’existe-t-il pas une coordination entre le ministère de la
planification, celui de l’urbanisme, et la mairie ? Ou seraient-ils, eux
aussi, dans l’impasse ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-BFgSZKNEpyaov9Aj1C63fvKNRtjCOdvp8xS1n1wmE0fGsZJfqY6vcHtXuVir4r8f79daJ7wXvFstJW8Fn9odTY_VWao_XJGZ_80qX-LYgMkqdY_Bj42Z8hSGI8JavjogZXmNzG_2RFbU/s1600/IMG_20150929_161318.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-BFgSZKNEpyaov9Aj1C63fvKNRtjCOdvp8xS1n1wmE0fGsZJfqY6vcHtXuVir4r8f79daJ7wXvFstJW8Fn9odTY_VWao_XJGZ_80qX-LYgMkqdY_Bj42Z8hSGI8JavjogZXmNzG_2RFbU/s400/IMG_20150929_161318.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Rue ''Impasse''</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Pour les habitants de mon
quartier, cette problématique du logement n’est pas la seule impasse dans
laquelle ils se trouvent. En effet, nous faisons face à un autre souci, aussi
important, sinon plus, que celui de l’adressage des sans-logis. Il s’agit de la
pénurie d’eau. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Le problème du manque d’eau dans
notre quartier n’est pas un fait nouveau. Déjà, en 2009, avant mon départ pour
Dakar, il fallait passer toute la journée sans eau et n’attendre que très tard
dans la nuit (entre 2h et 4h du matin), pour voir une goutte tomber du robinet.
L’année dernière, lors de la mise en place par les autorités de câblages
souterrains pour le futur (mais toujours « futur » depuis plusieurs
années) réseau de fibre optique, l’alimentation en eau du quartier fut tout
simplement interrompue, m’a expliqué ma mère. Et cela dura plus de trois mois. Imaginez-vous
tout un quartier sans eau pendant trois mois, en pleine année académique !
Mes parents, comme tous leurs voisins, étaient devenus des sortes de zombies
qui devaient se lever tous les soirs, en plein milieu de la nuit pour aller
chercher de l’eau dans les quartiers voisins, ou à l’Université Omar Bongo, qui
jouissaient encore de la manne nocturne. Ce n’est qu’à partir du début de
l’année en cours que les choses revinrent à la normale. Mais cela n’aura duré
que quelques mois. C’est ainsi que, depuis le mois d’août, l’approvisionnement
en eau du quartier est redevenu aléatoire. À certains endroits, ce n’est que
très tôt le matin que vous avez droit à de l’eau, et pour deux ou trois heures.
À d’autres, comme chez mes parents, il faut à nouveau se lever tard dans la
nuit pour faire des réserves d’eau pour le lendemain. Ce qui est aberrant,
c’est que la Société d’électricité et d’eau du Gabon (SEEG) reste parmi les premières
entreprises du pays, avec des bénéfices toujours en forte croissance. C’est que
si la prestation des services de celle-ci n’a pas arrêté de se dégrader au fil
des ans, les factures, elles, sont restées inchangées. Un véritable casse-tête
équatorial pour les populations ! Sans compter que, pour certains, il faut
aussi tenir compte des innombrables fuites dans le réseau de distribution
d’eau. Le seul avantage, si on peut le nommer ainsi, c’est que grâce à ces
fuites que l’on retrouve dans tout le quartier, tout le monde sait quand il y a
à nouveau de l’eau. Les myriades de points de ruissellements qui donnent au
quartier, par moment, l’allure d’un delta, font souvent dire à ma mère :
« <i>bientôt, on verra des petits
poissons barboter en plein milieu de la route… »<o:p></o:p></i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
La troisième chose qui m’a le
plus choqué, c’est le comportement des jeunes de mon quartier. Pour ceux de mon
âge, il n’a pas beaucoup évolué : les rares qui font des études ou ont un
vrai boulot sont toujours difficiles à voir, ce qui est normal, vues leurs
occupations. Pour les autres, il suffit de faire un tour par les terrasses des
bars du « petit marché » si vous en cherchez un. Les plus incroyables
sont ceux qui jouent au « Songo », un jeu de société traditionnel
proche du damier, à quelques pas de la maison de mes parents. Ils peuvent
commencer à sept heures, avec quelques bouteilles de bières en mains, et ne se
séparer que très tard dans la nuit. Tous les soirs, aux mêmes heures, ce sont
toujours les mêmes visages que l’on retrouve attablés aux bars du petit marché.
Toujours les mêmes jeunes qu’on entend discuter, souvent avec des hurlements,
de sujets aussi divers qu’il y a de marques de bières dans le pays. Et très
souvent, ces discussions se terminent en disputes qui, souvent aussi, virent
aux affrontements au corps-à-corps. Tenez, dans la nuit de vendredi dernier,
j’ai été réveillé aux environs de deux heures par des voix d’hommes qui
s’élevaient non loin de ma chambre. Il était évident, de par les propos que
s’échangeait le groupe de jeunes que j’ai pu distinguer avec un voisin, qu’ils
étaient tous dans un état d’ébriété avancé. Savez-vous ce qui m’a réellement
traumatisé dans cette échauffourée ? Ce sont les propos des différents
protagonistes. Jugez par vous-même :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
« _ Tu me connais ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
_ Toi, tu me connais ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
_ Moi je suis agent spécial de la police judiciaire, moi !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
_ Et moi, je n’ai rien à foutre de ce que tu es. Je suis B, fils de
A ! Tu ne connais pas mon père ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
_ Toi, tu connais mon père ? Mon père est président d’une grande
institution en France !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
_ Et moi, mon père donne des cours dans une grande université aux USA…<o:p></o:p></div>
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">C’est à cet instant
précis que j’ai mis mon casque audio et augmenté au maximum le son de la
musique que je venais de mettre pour me distraire un peu l’esprit. Je n’aurai
pas supporté d’en entendre plus ! Si ces propos venaient d’élèves de
maternelle, ou même de l’école primaire, passerait encore, mais de la part
d’adultes, sûrement déjà pères de familles, c’est tout simplement
intolérable ! En me recouchant, quelques heures plus tard, je me suis dit,
en repensant aux rues « impasses » inondées de l’eau qui ne coule
presque jamais au robinet, qu’en réalité, dans mon pays, c’est toute la société
qui souffre d’une anarchie sclérosée à tous les étages : la municipalité,
appuyée par le gouvernement, fait ce qu’elle veut de ses administrés, quitte à
donner des adresses à ceux qui vivent dans des cabanes sur lesquelles elle a
déjà fait noter : « à démolir » ; les compagnies privées
font ce qui leur plait, à l’image de la Société d’énergie et d’eau du Gabon qui
continue à engranger des millions de bénéfices tandis que des milliers de
Librevillois, ses clients, ne peuvent pas avoir d’eau au robinet quand elles le
désirent ; enfin, c’est une assourdissante cacophonie dans la tête de
centaines de milliers de mes jeunes frères et sœurs qui passent leur vie à
célébrer on ne sait trop bien quoi, en se reposant sur le travail de leurs
parents pour se donner de la valeur. Et bien, c’est ça, CHEZ MOI ! </span></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-87502785566658601862015-08-22T10:20:00.000+01:002015-08-22T10:25:32.399+01:00Temps pluvieux et orageux à Dakar<br />
<br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Bonjour les Êtres humains !<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Pour la majeure partie des
touristes européens, et même pour ceux qui viennent d’autres pays africains
visiter le pays de la Teranga, le Sénégal, c’est la chaleur, les paysages
sahéliens et le soleil qui brille toute l’année. Mais pour nous qui y vivons du
1<sup>er</sup> janvier au 31 décembre, ce n’est pas que cela. En effet, le
Sénégal est, certes, un pays au climat tropical sec, ce qui n’empêche pas qu’il
reçoit des précipitations durant deux à trois mois l’an. Pour moi, qui suit
originaire d’Afrique centrale, et d’un pays traversé par l’équateur, une
poignée de précipitations sporadiques mal réparties sur un trimestre, ce n’est
pas vraiment une saison des pluies, au sens de celles que l’on connait dans mon
pays d’origine, le Gabon. Là-bas, il y a une grande et une petite saison des
pluies, et l’une ou l’autre sont juste un calvaire pour les populations,
surtout en milieu urbain : il arrive que des torrents d’eau se déversent
sur la capitale, Libreville, sur deux, voire trois jours, presque sans
interruption. Là-bas, lorsque le ciel s’obscurcit, que de gros nuages noirs
tapissent la voûte céleste et que des éclairs viennent à zébrer l’horizon, les
habitants ne pensent qu’à une chose : rester bien au chaud chez eux, en
attendant que ça se passe. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJWl8PaCLCcx33fBw-GJ38dp6qoPfQGZXHbzITfPtBanCG8z0SbZRwBWNrNrhomMocwOG4MI4UM-0o1gwnUf4h2Qk97q620fRNgFYmkKzv2AMeJah0AKssuD6rL8OAtP8yXwDZKEJ-2MfF/s1600/indondationsdakar.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJWl8PaCLCcx33fBw-GJ38dp6qoPfQGZXHbzITfPtBanCG8z0SbZRwBWNrNrhomMocwOG4MI4UM-0o1gwnUf4h2Qk97q620fRNgFYmkKzv2AMeJah0AKssuD6rL8OAtP8yXwDZKEJ-2MfF/s400/indondationsdakar.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Ici à Dakar, les choses ne se
passent pas vraiment de la même manière. D’abord, les pluies, qui, la plupart
du temps, ressemblent à de simples rosées, durent rarement plus d’une heure. D’ailleurs,
il arrive fréquemment que le ciel s’assombrisse et déverse ses quelques gouttes
et qu’une heure et demie plus tard, mes amis et moi soyons en train de courir
au terrain de basket. Et je dois vous avouez que j’aime bien voir des
cumulonimbus s’agglomérer au-dessus de Dakar, cela me donne la nostalgie de ma
terre natale. Je me suis même créer un petit rituel : chaque année, dès
que j’entends les premières gouttes de pluie, si j’en ai l’occasion, je sors
sous l’averse et me laisse tremper quelques minutes. Ma grand-mère nous disait,
lorsque nous étions enfants, que la première pluie de l’année est une eau
purificatrice et bénéfique… oui, je suis africain, mélancolique et
superstitieux ! Il y a juste une chose qui m’énerve quand il pleut
ici : versez un peu d’eau sur une terre habituellement poussiéreuse ou
vous êtes sûrs de vous retrouver avec un de ces bourbiers ! Alors, gare à
vos nouvelles Nike, vos beaux habits blancs ou vos jolies sandales d’été… Et
c’est comme cela chaque année, entre Juillet et septembre. Ou plutôt, c’était
ainsi jusqu’à cette année 2015 ! <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Depuis que les pluies ont commencé,
il y a déjà plus d’un mois, je crois qu’à voir l’allure qu’elles ont, beaucoup
de Dakarois doivent se dire que les changements climatiques dont tout le monde
nous rabâche tant les oreilles en ce moment ne sont surement pas de vains mots.
Et la pluie de ce vendredi 21 août n’a fait que le confirmer. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Déjà, il faut dire qu’il pleut
quasiment tous les jours, sinon, un jour sur deux, depuis près d’une semaine,
ici à Dakar. En plus, pour beaucoup, surtout les jeunes qui sont nés après la
grande période de sécheresse qu’a connu le pays dans les années 70, ça devait
être la première fois de leur vie qu’ils voyaient des pluies qui durent toute
la nuit, et qui se poursuivent le jour suivant ! Mais revenons à ce
vendredi. Le temps était déjà bien maussade depuis la mi-journée, bien qu’aucun
nuage inquiétant n’ait pointé son nez à l’horizon. Je profitai de cette
accalmie pour aller travailler un devoir de maison avec des collègues, chez
l’un d’entre eux. Et jusqu’à six heures du soir environ, rien n’augurait une
quelconque averse : le soleil avait gratifié la ville de quelques
chaleureux, bien que timides rayons, tout au long du jour, et allait
tranquillement finir sa course derrière la limite entre le ciel et la mer. Et
nous, nous allions commencer une nouvelle étape de notre évaluation
environnementale virtuelle lorsque des bourrasques se sont levées dehors. Un
coup d’œil rapide au balcon nous a fait comprendre la raison de l’agitation
humaine qui accompagnait ces coups de vent : le ciel venait de passer d’un
clair dégagé à une lugubre masse grise qui menaçait de s’effondrer sur la terre
d’un moment à l’autre. « Pas question qu’elle me trouve hors de chez
moi ! », ai-je dit à mes condisciples pour abréger la séance de
travail. Quelques minutes plus tard, je sortais de l’immeuble où nous étions
avec l’un d’entre eux, mais à peine avons-nous parcouru une poignée de mètres
que les vannes célestes se sont ouvertes. Nous avons juste eu le temps de nous
abriter à la véranda d’une dibiterie voisine. Impossible de faire demi-tour, ni
de tenter de braver le déluge qui venait de commencer, surtout que chacun de
nous avait son ordinateur portable avec lui. Nous avons donc décidé d’attendre
tranquillement que ça se calme pour nous en aller. Nous étions pris sous une
véritable pluie torrentielle, accompagnée d’impressionnants éclairs ! <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Paradoxalement, nous n’avons pas
eu à attendre longtemps avant de pouvoir nous en aller : au bout de, quoi,
vingt minutes, à tout casser, la pluie diluvienne s’est changée en un crachin
qui s’estompait aussi vite que les minutes filaient. Nous nous sommes donc
séparés, chacun allant dans une direction opposée, vers l’arrêt de bus qui le
conduirait chez lui. J’ai dû patauger avec mes pauvres belles Nike dans les
véritables rivières d’eaux usées qui avaient, en un rien de temps, inondé les
artères de la capitale sénégalaises. C’est vraiment aberrant de se trouver dans
une rue bordée de part et d’autre d’ambassades, de villas luxueuses et autres
grands immeubles abritant des banques ou des opérateurs de téléphonie mobile,
et de ne pas voir un seul caniveau, une seule bouche d’évacuation des eaux
usées, rien ! Surtout dans un pays doté d’une structure aussi bien
organisée que l’Office Nationale d’Assainissement du Sénégal (ONAS) ! Et
c’est ainsi dans presque tous les quartiers de la ville. À la moindre petite
averse, les rues et mêmes les grandes artères deviennent des lacs, alimentés
par les rivières qui convergent de tous les points un peu surélevés de Dakar. Je
ne parlerai même pas des inondations qui n’épargnent que le centre-ville,
perché sur la corniche. En banlieue, on comptera surement encore des morts, et
les familles sinistrées et obligées de dormir à la belle étoile seront à la une
de tous les journaux, au moins sur les trois jours à venir ! <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Lorsque je suis arrivé à l’arrêt
du bus, il y avait un de ces vieux tacots baptisés « Ndyara djaye »,
qui faisait le plein de clients. Ne voulant plus rester debout, en maillot de
basket et short, les pieds plongés dans mes aqua-baskets, avec mon PC sous la
main, j’ai préféré y grimper sans plus attendre. « Au moins, je serai à
l’abri de l’eau, même s’il démarre dans trente minutes ». <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Depuis ma jeunesse, j’ai toujours
eu l’impression que, dès qu’il pleut, les gens sont un peu plus calmes,
détendus, à la limite, mélancoliques. En tout cas, c’est l’effet que ça me
fait. Étrangement, c’est tout le contraire, ici. Car, à peine ai-je pu m’asseoir
sur une des banquettes serrées du bus qu’une jeune femme s’est levé, l’air très
énervée, ordonnant à l’homme qui était avec elle de le suivre hors du bus. Mais,
arrivée à la sortie de celui-ci, des voix ont commencé à s’élever :
l’apprenti (boy-chauffeur, ou chargeur, sous d’autres cieux) empêchait la jeune
femme et son compagnon d’en descendre. Pour quelle raison ? je ne saurai
vous le dire ! Il a tout de même fallu l’intervention du chauffeur, à
l’autre bout du véhicule, pour que le jeune apprenti les laisse enfin passer. Mais
cependant que le bus ne démarrait toujours pas, et que le couple s’est posté à
quelques pas de là, attendant surement un autre bus, une dispute nourrie
d’horribles noms d’oiseaux a éclatée entre l’apprenti et le chauffeur, qui
hurlait depuis sa cabine, d’une part, et la jeune femme, décidée à en découdre
avec l’un ou l’autre. Dans le bus, un brouhaha diffus s’est élevé, entre ceux
qui défendaient la jeune femme, arguant qu’elle a bien le droit de descendre si
elle le veut, et ceux qui étaient du camp du conducteur du véhicule et de son
apprenti, eux soutenant que la jeune femme était juste arrogante et méprisante…
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
C’est dans cette drôle d’ambiance
que le bus a fini par démarrer, une bonne quinzaine de minutes après que je m’y
sois installé. Mais, à peine avons-nous roulé trente mètres qu’un vieillard,
visiblement courroucé par le comportement de l’apprenti et du chauffeur, à
demander à descendre, en vociférant, lui aussi, des insultes envers les deux
hommes. Le bus s’est arrêté, il en est sorti, tandis que d’autres passagers s’y
engouffraient. Parmi ces derniers, une femme d’âge mûr a commencé à se disputer
avec l’apprenti : celui-ci lui demandait de s’asseoir, vu qu’il y avait
encore beaucoup de sièges vides, mais elle rétorquait qu’elle préférait rester
debout devant l’entrée du véhicule (gênant, du coup, ceux qui voulaient y accéder) ;
parce qu’elle allait bientôt descendre. « Dans quel drôle de véhicule
suis-je monté ? C’est la pluie qui les met tous sur les nerfs comme
cela ? », me suis-je demandé. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Au bout d’environ quinze minutes
de trajet, je me suis dit que ce devait vraiment être le cas… l’apprenti, qui
se charge d’encaisser le « passe », a commencé sa tournée. Pour nous
autres qui avions des pièces, il n’y a pas eu de soucis. Par contre, pour tous
ceux qui avaient des billets de cinq cent, mille, voire deux mille francs, il assurait,
en prenant le billet de banque, qu’il allait rendre la monnaie dès qu’il en
aurait. Arrivés à l’arrêt du rond-point baptisé « jet d’eau », la
situation a totalement basculée. C’est une jeune femme qui a été l’élément
déclencheur : elle était monté à l’arrêt précédent et avait remis cinq
cents francs à l’aide-chauffeur, pour un trajet de cinquante francs, et
celui-ci lui a rendu trois cent cinquante francs. Comme elle était déjà hors du
véhicule quand elle s’en est rendu compte, l’apprenti a demandé au chauffeur de
démarrer, tandis qu’elle criait en réclamant son argent. Lorsque le bruit du
moteur s’est fait entendre, une vague déferlante d’insultes, de cris et de
menaces s’est abattue sur le conducteur du véhicule : visiblement, tout le
bus s’est ligué contre l’apprenti et hurlait que le véhicule ne démarrerait pas
tant que la jeune femme n’aurait pas eu ses cent francs ! L’apprenti,
quant à lui, jurait qu’il avait bien remis quatre cent cinquante francs à la
passagère énervée. Mes chers amis, croyez-le ou non, nous sommes restés là,
près de quinze bonne minutes, immobilisés par la dispute entre, cette fois,
tous les passagers du bus et la jeune femme, d’une part, et l’apprenti et son
chauffeur, dans l’autre camp ! Les insultes, les menaces, les parties
intimes des mères des uns et des autres… tout y est passé ! Un passager
exaspéré, qui devait sûrement aller très loin, a proposé de donner une pièce de
cent francs à la jeune femme, mais tous les autres l’en ont
dissuadés : « ils le font exprès, ces voleurs d’apprentis !
Il va lui rendre son argent, sinon rien d’autre ! » Finalement, le
chauffeur du bus est allé retrouver son apprenti, que la jeune femme tenait
déjà par le col du tee-shirt, et lui a arraché des mains la sacoche qui lui
sert de caisse. Après avoir réglé le problème de la jeune femme, il est monté
dans le bus, la sacoche en main, et a commencé à rembourser la monnaie de tous
ceux qui avaient remis à son apprenti un billet de banque, demandant même aux
passagers, lorsqu’il était à court de pièces, de lui changer des billets. Ceci
réglé, le bus a enfin pu redémarrer. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En définitive, pour un trajet qui
me prend, au trop, trente minutes, je suis arrivé chez moi au bout de presque
deux heures. En descendant du véhicule, un monsieur près de moi, qui était, lui
aussi arrivé à destination, a demandé ce que je pensais déjà plus tôt :
est-ce cette pluie orageuse qui a rendu les gens aussi nerveux et
belliqueux ? « Ce sont les changements climatiques, grand, lui ai-je
lancé, ça dérègle tout, même les humeurs des hommes ! » <o:p></o:p></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-9448746186378626332015-08-16T19:58:00.000+01:002015-08-16T19:58:34.770+01:00On va encore faire comment ?<br />
<br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Bonjour les Êtres humains ! <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il y a des mots, des phrases, des
expressions que vous entendez souvent autour de vous et qui, au fil du temps,
finissent par devenir, pour ceux qui les utilisent, ou même qui se les
entendent répéter tous les jours, une sorte de vérité absolue, telles des
mantras. De celles que mes oreilles ne peuvent vraiment pas souffrir
d’entendre, il y en a une qui est très célèbre dans mon pays d’origine, le
Gabon. Il s’agit de l’expression : « <b>on va encore faire comment ?</b> »<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Elle est employée dans tellement
de situations, de contextes, pour tant de motifs et de raisons, que j’ai fini
par me demander quelle est vraiment la signification de ces quelques mots.
Qu’impliquent-ils dans la tête de celui qui les prononce ? Et pour celui
qui les entend ? <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK7C6C-9yi-pSFOkuZFDJyXQdHEw3hMySj0eaV7egSVLKChNiQEftZx4ZTtFMe39L_bZQblR7z5bvNsDx2i5JK8GDBdIeHsaHbnzM4ZjZ7J4ea5O3ks6P6h0Jn2gVVf3OXjB2TKS3eL_14/s1600/150506_et7kw_burundi-manifestation_sn1250.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="223" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK7C6C-9yi-pSFOkuZFDJyXQdHEw3hMySj0eaV7egSVLKChNiQEftZx4ZTtFMe39L_bZQblR7z5bvNsDx2i5JK8GDBdIeHsaHbnzM4ZjZ7J4ea5O3ks6P6h0Jn2gVVf3OXjB2TKS3eL_14/s400/150506_et7kw_burundi-manifestation_sn1250.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il est des situations dans
lesquelles vous êtes sûrs que vous ne pouvez pas y échapper. Lorsqu’on me
raconte que dans une capitale où il suffisait de cent francs CFA pour se
déplacer il y a à peine dix ans, prendre le taxi est devenu un vrai calvaire,
car il faut proposer aux chauffeurs au moins mille francs pour une distance qui
vous prendrait trente minutes à pieds, je me demande ce qui se passe. Pourquoi
les choses en sont arrivées là ? Pourquoi des populations qui n’ont déjà
pas grand-chose en poches, doivent se créer des budgets « taxi »
aussi conséquents que ce qu’ils doivent consacrer pour certaines
factures ? Et presque comme toujours, on me jette à la figure un « on
va encore faire comment ? »<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Quand des milliers de familles
passent des mois sans voir une goutte d’eau couler à leurs robinets, que les
gens sont contraints de faire le tour de la ville à la recherche d’une
ressource aussi abondante que l’eau, dans un pays avec un bassin hydrographique
aussi vaste que le Gabon, et que vous demandez comment ce genre d’aberrations
peuvent exister, vous êtes sûrs de recevoir un « on va encore faire
comment ? » à la figure. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
C’est aussi la même réponse que
vous recevrez si vous demandez pourquoi des jeunes fraichement diplômés, en
quête d’un emploi, sont encore obligés, en 2015, de se faire
« pistonner », c’est-à-dire, systématiquement recommander par un parent
influent du système ; sont contraints de rejoindre des mouvements, soit
politiques, soit mystico-ésotériques, ou sont même obligés de payer un
« droit de cuissage » (les hommes comme les femmes !), pour
pouvoir s’assurer un poste pour lequel ils ne doivent faire que ce que leurs
imposent ceux qui ont « bien voulu » le leur offrir. « On va
encore faire comment, mon petit ? C’est le système qui est comme
ça ! » C’est, dans plus de 90 pour cent des cas, la réponse qu’on
vous donnera si vous posez ce genre de questions. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
C’est le système qui est comme
ça ? Mais pourquoi acceptons-nous un tel système ? Pourquoi
laissons-nous le « système » nous traiter ainsi ?
Pourquoi ? À mon avis, il n’y a qu’une raison pour laquelle on accepte
toutes ces choses et que l’on croit, que l’on prétend qu’il n’y a rien d’autre
à faire : c’est juste de la lâcheté. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il n’y a vraiment rien qu’on
puisse faire lorsque le prix du transport augmente de 100% dans un
pays ? Je me remémore souvent une anecdote qui m’a souvent fait
réfléchir : il est étonnant de voir, dans l’histoire récente, comment a
réagi le peuple français à chaque tentative d’augmentation du prix de la
baguette de pain. Ça a toujours été un évènement national, qui soulevait les
réactions de toutes les couches de la société, en passant du simple
consommateur aux élus nationaux, et le débat passait même jusqu’au palais de
l’Élysée. Vous me direz que l’Afrique n’est pas la France, que les mentalités,
les réglementations, les institutions ne sont pas les mêmes, certes. Mais, au
fond, ce sont des Êtres humains qui sont les victimes. Ce sont des Êtres
humains qui prennent aussi des décisions, qui posent des actes, qui font ce qui
est en leur pouvoir, et même au de-là, pour que tout le monde puisse vivre
décemment.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Il y a quelques jours, je parlais
des conditions de recrutements et d’emploi des jeunes dans mon pays d’origine
avec quelques amis. Lorsque je demandai comment un homme peut accepter d’être
pris par un autre homme dans une chambre d’hôtel, au lieu qu’il a une femme et
des enfants, sous prétexte que s’il ne le fait pas, il perdra son boulot,
quelqu’un m’a répondu : « il faut bien qu’il nourrisse sa
famille ! » Alors, il n’a pas le choix ! Il ne peut donc rien
faire d’autre que subir de telles humiliations, se prostituer, pour nourrir sa
famille ? Il ne peut rien faire d’autre qu’aller assister à des séances de
spiritisme d’une obédience dont il ne connait, ni les véritables raisons
d’être, ni les objectifs ? Il n’a d’autre choix que de faire l’apologie
d’un parti politique quelconque, dont, en général, il ne sait ni les idéaux, ni
la philosophie ? Parce que c’est le « système » qui en est
ainsi ? <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Pourtant, un système, ça se
change ! Et ce ne sont pas les moyens pour le faire qui manquent ! Ni
les exemples. Il suffit de voir ce qui se passe dans le monde c’est dernière
années pour être inspirer. Il suffit de jeter un coup d’œil aux dernières
élections présidentielles sénégalaises, à celles qui ont eu lieu récemment au
Nigeria. J’entends déjà les voix qui se lèvent pour me dire : « mais
Engo, ce ne sont pas les mêmes contextes politiques ? Ces deux pays ont
une certaine maturité en matière de démocratie ! » Je l’entends bien.
Pourtant, Blaise Compaoré n’est plus à
la tête du Burkina Faso. Où sont les Ben Ali, et autres Moubarak ? Les
peuples qui les ont fait tombé, qui ont décidé qu’ils ne voulaient plus de
leurs « systèmes », auraient pu, eux aussi, se dire qu’ils n’ont pas
le choix ! Qu’ils vont encore faire comment ? Regardez ce qui se
passe au Burundi : ce peuple brave est en train d’user de tous les moyens
qu’il peut employer pour ne pas continuer à accepter un système qu’il ne
supporte plus ! Chaque jour, il y a des hommes et des femmes qu’on enterre
à Bujumbura et dans les régions du pays, juste parce qu’un Être humain a décidé
que c’est lui et lui seul qui mérite de diriger cette nation. Il y a des
opposants qui meurent, des membres du parti au pouvoir qui sont assassinés, un
coup d’état a déjà échouer, et je suis d’avis qu’il y aura d’autres tentatives.
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Loin de moi l’idée de prôner la
violence, de dire qu’il faut prendre les armes pour ne plus avoir à dire
« on va encore faire comment ? » Ce que j’aimerais que vous notiez,
c’est la détermination dont fait preuve ce peuple qui n’est pourtant pas le
plus « modernisé », le plus « civilisé », d’Afrique. Ces
hommes, femmes, vieux et jeunes, sont déterminés à ne pas baisser les bras tant
qu’ils ne pourront pas avoir l’opportunité de faire autrement, de vivre
autrement, d’être dirigé autrement. Quel qu’en soit le prix à payer. Eux au
moins, ils ont compris qu’il n’y a pas de situation dans ce monde dans laquelle
on n’a pas le choix. Cela est tout simplement impossible. On a toujours le
choix, on a toujours une autre option, une autre voie à suivre, une autre
manière de faire, que celle qu’on est contraint de subir. Il y a une chose qui
m’amuse parfois lorsque je discute avec mes frères originaires du Congo
Brazzaville. Ils sont souvent très étonnés de la liberté d’expression qui
existe au Sénégal en matière de politique. Ils disent presque tous la même chose : « les
Sénégalais se permettent de critiquer ouvertement leur président à la
télévision, à la radio, dans la presse écrite, sur internet… Chez nous, si tu
oses dire une critique contre le président, tu vas te faire ramasser et
torturer par les forces de l’ordre ». Vous savez ce qui me désole le
plus ? C’est que, pour eux, les Congolais sont respectueux de leur président,
et n’en disent pas de mal, tandis que le peuple sénégalais, par ses critiques,
ne montre aucun respect pour l’institution qu’est le président de la
République. Voyez où conduisent des expressions comme « on va encore faire
comment ? » et les attitudes qu’elles traduisent : à croire que
la dictature (car c’est bien de dictature qu’il s’agit lorsque le peuple ne
peut pas dire à celui qu’il est censé avoir élu qu’il agit mal) est la
normalité et que l’accepter est une preuve de respect. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Chaque matin, vous ouvrez les
yeux sur votre lit, et là, vous avez le choix : vous pouvez rester au lit,
continuer à dormir tranquillement, ou vous lever et aller affronter cette
nouvelle journée. Vous avez le choix entre rester vautrer dans votre canapé ou
aller travailler pour rapporter à manger à la maison. Vous avez le choix entre
tellement de choses importantes dont dépend votre vie ! Pourquoi ne
voulez-vous pas choisir entre celles que l’on veut vous imposer et celles
auxquelles vous aspirez ? Pourquoi dire « oui » quand vous
pensez « non » ? Pourquoi acceptez-vous ce qui ne vous arrange pas ? Pourquoi acceptez-vous des
situations qui ne vous apportent rien de positif ? Pourquoi subissez-vous
des conditions de travail qui ne vous satisfont pas ? Les étudiants
originaires d’Afrique Centrale qui vivent à Dakar sont souvent surpris la
première fois qu’ils sont confrontés aux force de l’ordre sénégalaises :
ils s’attendent, lors d’une interpellation, à du mépris, des insultes, des
gifles, des coups de pieds et toutes ces autres formes d’abus qu’ils se disent
contraints d’accepter chez eux. Alors, moi je leur demande souvent :
croyez-vous vraiment qu’il y a quelque chose qui fait qu’un policier sénégalais
n’a pas le droit de porter la main sur vous, et qu’un policier camerounais ou gabonais
le fasse sans être inquiété ? Ces policiers ne sont-ils pas des Êtres
humains comme vous ? Et vous, vous considérez-vous avoir moins de droits à
l’étranger que dans votre propre pays ? N’êtes-vous pas le même Être
humain, qui mérite d’être traité avec une dignité égale, quel que soit
l’endroit où il se trouve ?<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
« On va encre faire comment ? »
On sait exactement comment faire autrement. On sait même très souvent ce qu’il
faut faire autrement. Reste à avoir <b>la
volonté</b> de faire autrement. Reste à avoir <b>le courage</b> de se lever et d’agir autrement. Reste, surtout, à avoir
<b>la détermination</b> de faire autrement,
quoi qu’il en coûte. Pour ceux qui veulent bien faire autrement, je ne peux que
les encourager et leur rappeler que l’histoire a souvent montré que, lorsqu’on
a la vérité de son côté, on finit toujours par avoir raison. Alors, levez-vous,
bougez-vous, agissez, mais faites-le véritablement, vivez-le !<o:p></o:p></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-35086258176524537182015-08-08T10:56:00.000+01:002020-06-14T13:34:24.006+01:00Insultes: arguments faibles ou arguments des faibles?<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
Bonjours les
Êtres humains ! <o:p></o:p></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
Avant tout, je
tiens à vous présenter mes excuses pour le long silence de ces dernières
semaines, silence dû au manque de temps qu’occasionne, ces temps-ci, les cours
et évaluations de ma formation qui tend à sa fin. Vous savez comment les choses
se passent dans nos universités et écoles supérieures africaines : c’est
souvent à un ou deux mois de la fin de l’année académique que tous les enseignants
veulent boucler leurs programmes, et vous surchargent de devoirs de maison,
d’exposés en groupe et j’en passe… Bref, ce n’est pas le sujet du jour.
Aujourd’hui, nous allons parler des insultes et injures. <o:p></o:p></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnBar3e2XI8VmqNhek8MyCOLxEkkwGSCcgOVUYWqann1704PBuKLFM-NQKMQCVkhFTtc9UZRy2hgG3WRqi1E1hJurMnJZsVXH-n9YEwsElFVKB3tA4b3-L6JpP_P4QKa-iULDRd1SPeaut/s1600/Freres-et-soeurs-une-guerre-sans-fin_imagePanoramique500_220.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="175" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnBar3e2XI8VmqNhek8MyCOLxEkkwGSCcgOVUYWqann1704PBuKLFM-NQKMQCVkhFTtc9UZRy2hgG3WRqi1E1hJurMnJZsVXH-n9YEwsElFVKB3tA4b3-L6JpP_P4QKa-iULDRd1SPeaut/s400/Freres-et-soeurs-une-guerre-sans-fin_imagePanoramique500_220.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
Mon dictionnaire
Larousse m’apprend qu’une injure est une <b>parole
qui blesse de manière grave et consciente</b>, tandis qu’une insulte est
considérée comme une <b>parole qui a pour
objet d’offenser, d’outrager, de blesser la dignité ou l’honneur.</b> Nous
voyons qu’il y a ici la volonté de blesser, de faire du mal, de causer en
quelque sorte une blessure morale chez la personne à qui l’on adresse une
injure. Encore que, si l’on ne s’arrête qu’à ces deux définitions, je me
demande si pour certains d’entre nous, prononcer des insultes ne relève pas
juste d’une mauvaise habitude que d’une quelconque volonté d’atteindre un
objectif particulier. Parce qu’il y a deux types de personnes que je n’arrive
pas à comprendre : ce sont, d’une part, celles qui passent leur temps à
injurier des objets ou des animaux (quelle idée de dire
« chien ! » à un chien !), et celles qui ne peuvent
s’empêcher d’insulter les enfants. Ce sont ces derniers qui m’inquiètent le
plus. <o:p></o:p></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
Je me rappelle
que lorsque j’étais au primaire, il y avait, dans nos écoles publiques,
certaines « maîtresses », comme nous les appelions alors, qui
pouvaient vous flanquer plus de dix coups de chicotte si vous disiez un gros
mot, mais qui, à la moindre petite gaffe, vous hurlaient des
« imbéciles » et pleins d’autres noms d’oiseaux que je préfère ne pas
répéter ici. Certains élèves, qui, par maladresse, ou d’autres raisons que nous
ne pouvions surement pas connaitre, étaient les victimes favorites de nos
enseignantes, avaient finis par prendre un air si abruti, si découragé, qu’on
aurait dit qu’ils devenaient exactement ce qu’on n’arrêtait pas de leur dire
tous les jours qu’ils étaient. Vous imaginez un gosse de huit ou neuf ans à qui
on n’arrête pas de dire qu’il est un parfait idiot ? Non seulement il ne peut
pas vous répondre, mais en plus, du fait de l’entendre dire chaque jour par ces
personnes qui sont sensés l’aider à construire sa personnalité, ces personnes
en qui il devrait avoir toute confiance, ceux-là qui devraient le rassurer et
aussi le remplir, lui, de confiance en soi, pour faire face au monde terrible
dans lequel il entre, finit par se dire que : « si papa, ou maman, ou
la maîtresse, pensent que je suis un idiot, c’est que je le suis vraiment et
que je devrais me contenter de cette place dans le monde, celle d’un
idiot » Chers amis, je vous invite à faire cette expérience : vous
connaissez peut-être une famille, un milieu, dans lequel un enfant vit ce genre
de situation ? Regardez-le bien : il n’est pas heureux, et il le sera
de moins en moins dans la vie, si les choses continuent ainsi ! Des
adultes qui insultent des enfants devraient juste être condamnés par la
loi ! <o:p></o:p></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
D’ailleurs,
souvent, il arrive que ce comportement des adultes dépeigne sur les autres
enfants. C’est ainsi qu’il y a un autre phénomène qui m’a toujours choqué, tout
au long de mon cycle primaire. C’était ce que les écoliers appelaient
« importunation » : des bandes de gamins qui se regroupaient
pour se lancer les injures les plus vulgaires, allant même jusqu’à dire des choses
sales sur les parents des uns et des autres ! Je me suis toujours demandé
qui avait pu inventer une horreur pareille… La cruauté des ados faisait qu’ils
ne voyaient que le côté amusant de la chose. Parce que, se moquer de l’autre,
tout le monde trouve toujours cela marrant... Donc, chers amis, prenez garde à
ne jamais lancer des injures envers des enfants, que ce soient les vôtres ou pas. Parce qu’à chaque fois que vous le ferez, pour les moins
fragiles, vous ne ferez que leur donner un très mauvais exemple qu’ils ne se
gêneront pas de suivre, et pour les plus faibles mentalement, vous pouvez être
sûrs que vous serez en train de leur préparer un avenir plein d’incertitude et
de manque d’assurance et de confiance en eux. <o:p></o:p></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
Et il y a
les adultes qui s’insultent ! Déjà, il n’y a rien de plus ridicule que des
adultes qui s’échangent des noms d’oiseaux ! Souvent, si vous prêtez bien
attention à la scène, vous vous rendrez compte qu’elle commence toujours par
une discussion, un échange d’arguments, chacun des protagonistes essayant de
convaincre l’autre du bien-fondé de ce qu’il dit. Puis, les voix commencent à
s’élever (je me demande où il est écrit qu’on se fait mieux comprendre en élevant la voix…)
et, au bout d’un moment, il y en a un qui lâche une grossièreté à laquelle
l’autre se sent obligé de répondre, et la suite, vous la connaissez… Mais
pourquoi en arrive-t-on là ? De mon point de vue, c’est une des pires
formes de faiblesse qui soit. Faiblesse
intellectuelle, j’entends. Parce que, si vous prenez le temps de bien
réfléchir, il y a toujours mieux à dire qu’une insulte. En réalité, celui qui
insulte durant une discussion, une conversation ou une dispute est, en fait,
celui qui n’a plus la possibilité de porter sa réflexion plus loin que là. Cela
traduit une limite intellectuelle et morale au de-là de laquelle on pense ne
plus être capable d’aller. Croire qu’on fait du mal à quelqu’un en l’injuriant,
c’est dévoilé son incapacité à trouver quelque chose de plus intelligent et de
plus constructif à dire ou à faire. <o:p></o:p></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
Ce qui est à remarquer, c’est qu’en réalité, une
insulte, qu’elle soit adressée à un enfant ou à un adulte, est la preuve que la
personne qui la prononce est simplement emplie d’une volonté manifeste de nuire,
juste nuire et rien d’autre. Car beaucoup vous diront : « c’est
pour gronder, pour ramener à l’ordre, pour interpeller celui à qui l’on s’adresse ! »
Or, la plupart du temps, les insultes ne sont que des flèches qu’on décoche
pour agresser l’autre, sans rien lui apporter d’instructif, d’éducatif, de
constructif ! Car, une fois que vous lui avez dit, à votre gamin
désobéissant ou à votre collègue agaçant qu’il est un imbécile, qu’avez-vous
changé à son sort ? Pensez-vous vraiment que le simple fait de le lui
dire, et de la manière la plus blessante possible, suffise à le rendre moins
« imbécile » qu’il ne l’est ? Comment saura-t-il pourquoi ou
comment il est de cette nature ? Comment la changera-t-il ? C’est
comme de crier « attention » à un aveugle qui essaie de traverser la
route : en aucun cas, vous ne le sortez du danger, puisque vous ne lui
donner aucune information pouvant lui être réellement utile, sinon lui dire
qu’il est en danger !<o:p></o:p></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Chers amis, collègues, parents, proches, lecteurs : ne soyez pas de simples dénonciateurs ! Vous ne seriez
d’aucune utilité pour le reste de l’humanité ! Parce que des
dénonciateurs, il y en a des milliers à la pelle à travers le monde, en ce
moment ! Ne vous attendez pas à ce que les choses, les gens, changent
autour de vous juste parce que vous dénoncez ! Soyez des acteurs, soyez
des contributeurs à ce changement, que ce soit dans votre maison, au travail,
en classe, en famille, avec les amis, au quartier, dans votre association, dans
votre parti politique ou au sein de votre communauté religieuse, dites toujours
des choses qui servent, qui sont utiles et concrètes ! En le faisant, vous
serez de vrais Êtres humains : des êtres qui vivent, qui respirent, qui
travaillent et qui ne se donnent du mal que pour tendre vers un mieux pour tous. </span></span></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-57082839913383302012015-06-21T09:37:00.001+01:002015-06-21T09:37:32.898+01:00Music is the weapon of the future !<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">Bonjour
les Êtres humains !</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<br /><br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">Il
y a une semaine, j’ai dû jouer les apprentis informaticiens avec
mon ordinateur. Et, après avoir réinstallé le système
d’exploitation (je vous épargne les détails techniques), je me
suis rendu compte qu’il me manquait le pilote de la carte son. En
gros, je n’avais pas de son du tout, et pas de chance, je n’avais
pas de connexion internet. J’ai dû passer quelques jours avant que
les choses ne revinrent à la normale. Toutefois, ces quelques jours
d’attente m’ont fait remarquer combien de fois je suis
littéralement accro à la musique. Le fait de ne pas pouvoir écouter
un titre que j’aime bien, le matin au réveil, ou après le sport,
me faisait presque déprimer… Il faut dire que je suis un gros
consommateur de musiques de tous genres et de tous les styles, pourvu
que ça sonne juste. Et c’est comme ça depuis que je suis enfant. </span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">Tout
le monde à la maison n’a de cesse de me rappeler que lorsque
j’avais moins de cinq ans, mon oncle, chez qui je vivais, achetait
des disques vinyles juste pour moi. Je me rappelle encore de la
pochette de l’album « Thriller », que sa veuve conserve
toujours précieusement. Il y avait griffonné mon nom pour bien
signifier que c’éta</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">i</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">t
pour moi qu’il l’avait acheté. Mais s’il y a une chose qui m’a
beaucoup marqué, c’est que le premier compact-disc qui me fut
offert par mon père était un double-single de Bob Marley. Drôle de
choix pour quelqu’un qui n’écoute que de la Rumba congolaise !
Ce cadeau eut tout de même l’effet que je crois qu’il
recherchait. Je me suis mis à m’ouvrir à tous les styles de
musiques possibles, au lieu de n’écouter exclusivement que du
Hip-hop et du R’n’B. </span>
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVBaDUsctC5Bz4tME6jvNjBlbTzBRH0rDrysc9u2YTYeEmE-29Lx16e4LJCudi3PBGCEAfZPFLpLcxZKVXqENP33AP_hyzrzL11Ui8o0f_r6rrtWV3Bh5Gv9-iN9nG9rMd7y55gaMOjakM/s1600/fetedelamusique.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="273" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVBaDUsctC5Bz4tME6jvNjBlbTzBRH0rDrysc9u2YTYeEmE-29Lx16e4LJCudi3PBGCEAfZPFLpLcxZKVXqENP33AP_hyzrzL11Ui8o0f_r6rrtWV3Bh5Gv9-iN9nG9rMd7y55gaMOjakM/s400/fetedelamusique.jpeg" width="400" /></a></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<br /></div>
<div align="CENTER" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<br /><br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">Aujourd'hui,
ma discothèque est totalement hétéroclite, allant d’Otis Redding
à Drake, en passant par Miriam Makeba, Fela Kuti, Akendegué, Malvoi
ou encore Nneka, </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">Ayo,
Chris Brown,</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
parmi tant d’autres. Parfois, en écoutant certains, et en me
renseignant un peu sur leur vie, je me dis que les chanteurs des
décennies passés étaient de vrais artistes, dans le sens que je
donne à ce mot. Car, pour moi, un artiste c’est quelqu’un qui
utilise ses sens et son corps pour </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>EXPRIMER</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
autrement la vie, et qui donc est sensé </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>COMMUNIQUER</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
à ses auditeurs, et à la société en général, un </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>MESSAGE</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
constructif. C’est, d’après moi, pour cela qu’on paie pour les
écouter et les voir se produire. Ce n’est pas seulement pour nous
distraire. Certes, il y a eu ceux qui ont su répondre à cette
définition. Je ne peux pas tous les citer ici, mais je vais vous
parler de quelques uns de ceux que j’admire le plus. </span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">Je
commencerai par la personne qui m’a toujours le plus impressionné,
tant de par son talent, de part sa notoriété que par son engagement
dans une cause juste. </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">C</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">’est
</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Miriam
Makéba</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.
Cette femme d’une beauté à couper le souffle, qui a connu le
succès dès les années 50 avec son titre le plus connu, « Pata
Pata », a vécu une enfance difficile avant de devenir celle
qu’on appelait affectueusement « Mama Afrika » et qui
sera, bien avant Nelson Mandela et les autres Peter Biko, le symbole
de l</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">a
lutte </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">anti-apartheid
dans, et au de-là de son Afrique du sud natale. Elle </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">envoûtait</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
dans diverses langues, allant de l’anglais à l’espagnol, en
passant par le français, sans compter toutes les langues africaines
qu’elle pratiquait, tout son auditoire. Elle a longtemps vécu hors
de son pays natal, et a obtenu les citoyennetés guinéenne,
algérienne et française. Il faut dire que le régime sud-africain
d’alors l’avait condamné à un exil qui durera 31 ans, pour être
apparue dans une production anti-apartheid titrée « Come Back
Africa ». Elle ne cessa pourtant pas de s’exprimer contre
l’oppression noire sur sa terre </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">natale</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
tout le long de son périple à travers le globe. J’ai le bonheur
d’avoir en ma possession une véritable discographie de cette
grande dame, et parfois, je tombe sur une piste sur laquelle elle
parle plus qu’elle ne chante, dénonçant la triste situation dans
laquelle se trouvait l’Afrique du Sud. Et je me dis toujours à cet
instant : « ça, c’était vraiment une femme qui
aimait son pays ! »</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinty3WFqLDkDujKfqaODv31i0v-VHa87uspOJR63fnhbW2wr3JBMWbeUWHH1brmlq6W4QFg8dlsX2xccnREAkPzjWcnXEj1G51mgY0-BHt7zht47LV2nBjao0KPHKW8Y-QuZ0SXu3GwW9b/s1600/miriam-makeba.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinty3WFqLDkDujKfqaODv31i0v-VHa87uspOJR63fnhbW2wr3JBMWbeUWHH1brmlq6W4QFg8dlsX2xccnREAkPzjWcnXEj1G51mgY0-BHt7zht47LV2nBjao0KPHKW8Y-QuZ0SXu3GwW9b/s400/miriam-makeba.jpg" width="400" /></a></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<br /></div>
<div align="CENTER" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<br /><br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">Il
y en a un autre que j’admire presqu</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">e
</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">autant
que la grande Miriam, sur le continent. Il s’agit de M. </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Fela
Anikulapo Kuti</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.
</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">Il y a
tant à dire sur cet homme ! Chanteur, saxophoniste, chef
d'orchestre et homme politique nigérian, Fela a connu plusieurs
dictatures dans son pays, dès la sortie de la crise du Biafra. Tout
au long de sa carrière, son œuvre musicale aura autant d'influence
que son engagement politique, puisqu'il est le père de l'</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><b>Afrobeat</b></i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
un mélange entre les sonorités américaines que sont le Jazz et le
Funk, et des rythmes populaires africains de son époque, le Highlife
et le Ju-ju. C'est grâce à ce nouveau courant musical qu'il
dénoncera la corruption, la dictature et l'emprise des
multinationales dans son pays, à peine devenu grand producteur de
pétrole. Son combat lui a valu plusieurs séjours en prison, sous
divers régimes dictatoriaux. Mais Fela ne fit pas que de la
dénonciation, puisqu'en 1979, celui qui se fait appeler « Black
President » fonde le </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Mouvement
of the People</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
parti politique à la tête duquel il promet de se présenter au
élections présidentielles de 1983. Il n'ira pas jusqu'au bout de
son engagement, puisqu'après une énième arrestation, son parti et
sa branche culturelle, les </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Young
African Pionners,</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
seront interdits dès 1981. de tous les faits d'armes de ce fils
d'une grande activiste nigériane, celui qui retient le plus mon
attention est son boycott du Festival mondial des Arts Nègres, qui
se tien en janvier 1977, à Lagos. Fela aura passé une grande partie
de sa vie et de sa carrière à lutter contre les maux qui minent son
pays, et laissera une trace indélébile</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
dans l'histoire du Nigeria et de l'Afrique noire en général. Pour
moi, lui et Miriam Makeba sont les deux plus grandes figures du
militantisme dans la musique africaine. Ils ne sont pourtant pas les
seuls, et feront de nombreux émules, au fil du temps. </span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhN7Xcf50Rar0PImK7wyjIUkKRLvelYShuoDwNRtT5pFPe_DwMweYSPW4jdD5F_d4r30QsdJM7_WvL71mIA2_8JRwOAYL-IGCA_rDuKIl0Sqpy9qakcIMwjxodJhxPjwyzJNK04DMQAKR3h/s1600/fela+kuti.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="255" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhN7Xcf50Rar0PImK7wyjIUkKRLvelYShuoDwNRtT5pFPe_DwMweYSPW4jdD5F_d4r30QsdJM7_WvL71mIA2_8JRwOAYL-IGCA_rDuKIl0Sqpy9qakcIMwjxodJhxPjwyzJNK04DMQAKR3h/s400/fela+kuti.jpg" width="400" /></a></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<br /><br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">Ces
deux grands artistes ont laissé un lourd héritage que plusieurs
artistes ont tenté, tant bien que mal, d'incarner après eux.
Étrangement, ceux qui reflètent, pour moi, dans les générations
suivantes, ce même engagement, sont des artistes d'un style de
musique qui n'est devenu vraiment populaire qu'à partir des années
70. Il s'agit du reggae. Ce courant naturellement activiste a donné
naissance à une multitude de porte-voix en Afrique, dont les
derniers vrais représentants encore vivants sont les Ivoiriens </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Alpha
Blondy</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
et </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Tiken
Jah Facoly</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.
Ce que je trouve dommage, c'est que ces derniers ne soient plus juste
que des dénonciateurs. En effet, leur combat ne s'arrête plus que
sur le plan artistique, dans les paroles de leurs opus, dans quelques
mouvements culturels, ou encore dans des titres collectifs qui
portent des messages aussi nobles que la lutte contre le virus Ebola,
par exemple. Il faut tout de même reconnaître qu'ils ne sont plus
très jeunes...</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<br /><br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">En
écoutant tous ces nouveaux styles de musiques qui ont émergés un
peu partout sur le continent ces vingt dernières années, je peux
citer en exemple le Ndombolo du Congo, le Coupé Décalé de Côte
d'Ivoire, tous ces jeunes artistes nigérians et ghanéens qui ne
cessent de faire l'apologie de la célébration et de l'amour
fusionnel, j'en suis arrivé à me demander à quoi sert vraiment la
musique actuellement, sur le continent. Le pire est que si la majeure
partie des nouveaux courants musicaux du continent ne semblent pas
trop s'intéresser aux réalités même que vivent les Africains,
beaucoup participent plutôt à abrutir et dépraver nos jeunes
frères et sœurs. Je ne citerai aucun de ces styles musicaux ici,
pour ne pas donner l'impression de montrer certains du doigts, tant
il y en a, mais j'aimerais tout de même faire remarquer une drôle
de tendance actuelle. J'ai un ami qui fait de la musique. Il est
rappeur. Il y a quelques années, lorsque je l'ai rencontré, il
venait de sortir un album qui, en résumé, appelait au changement
des mœurs et avait un regard critique sur les dirigeants africains.
Chose que je trouvait assez bien. Or, il y a quelques mois, lorsque
nous nous sommes revus, il avait changé de message. Aujourd'hui, ses
titres ressemblent plus à ceux du rappeur Franco-Sénégalais Booba,
qu'autre chose : des histoires d'argent,de pouvoir et de sexe...
je lui ai subtilement demandé pourquoi ce revirement : « il
faut bien suivre la tendance, car c'est ce qui se vend le mieux en ce
moment ! », m'a-t-il répondu. Aïe ! Si même le
rap, qui, à l'origine, est un mouvement culturel né d'une grosse
crise politico-sociale dans le Bronx de la fin des années 70, ne
sert plus à « réveiller les consciences », il ne me
reste plus qu'à jeter ma discothèque...</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<br /><br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">Toutefois,
depuis 2012, il y a une poignée d'artistes qui ont réussi à me
redonner espoir dans la valeur militante de la musique. Ce ne sont,
bien évidement, pas de grosses célébrités ou des grands noms
connus de la musique africaine, mais plutôt des jeunes de ma
génération, peu connus sur la scène internationale. Pourtant, en
se servant de leur petite notoriété et leurs voix, ils ont réussi
à chasser deux chefs d’États ! Je veux bien sûr parler du
mouvement « </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Y
en a marre </b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">»,
du Sénégal, et du « </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Balai
citoyen </b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">»,
au Burkina Faso. Le premier est composé à sa naissance des rappeurs
du groupe </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Keur
Gui</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
et des journalistes </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Cheick
Fadel Barro </b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">et
</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Alioune
Sané</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.
Ce mouvement de contestation pacifique, né à la suite des coupures
intempestives d'électricité dans la capitale sénégalaise, a
largement milité pour convaincre les jeunes de s'inscrire sur les
listes électorales en vue des élections présidentielles de 2012,
qui ont sonnées la fin de la présidence de Me Wade et ont permis au
pays de passer à une transition démocratique, faisant du Sénégal
un modèle en la matière, en Afrique noire francophone. </span>
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLyBQSYhHoEEjqIYU7qQezwd9ZFoCDxb5sh-6NY8ohPCmcihEm3USFn6KLLgCqD8m8lHvP75B16G8iDnsIy4nHI1OxNzfbjmRfrtONlhfMLIkVssTl0738f-hpTm_YMBb8Rr-czk5832Ta/s1600/Y+en+a+marre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLyBQSYhHoEEjqIYU7qQezwd9ZFoCDxb5sh-6NY8ohPCmcihEm3USFn6KLLgCqD8m8lHvP75B16G8iDnsIy4nHI1OxNzfbjmRfrtONlhfMLIkVssTl0738f-hpTm_YMBb8Rr-czk5832Ta/s400/Y+en+a+marre.jpg" width="400" /></a></div>
<div align="CENTER" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<br /><br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">Le
Balai citoyen, quant à lui, a été fondé dans le sillage de « Y
en a marre », au pays des Hommes intègres, par deux jeunes
artistes. Le rappeur </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Smokey</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
et </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Sams
K le Jah</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
qui fait du reggae. Ce mouvement, qui naît suite au désir du
pouvoir en place de mettre en place un Sénat, grandit peu à peu
jusqu'à jouer un rôle primordial dans le soulèvement à l'origine
de la fuite du président Blaise Compaoré.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3t4Cur3gcr686uRdmp9pMGB6y6dZg2sFlMlBja6DystYHp1351haMNANYxixT7epp-_Hlo-gU4Kjs2kR9XmjSHBc7Oc6rtd6tmfvFHDmF5Mn1DmiddCp66IECGXZI7DU5oXa1ZU4kkfhI/s1600/balain-0007.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3t4Cur3gcr686uRdmp9pMGB6y6dZg2sFlMlBja6DystYHp1351haMNANYxixT7epp-_Hlo-gU4Kjs2kR9XmjSHBc7Oc6rtd6tmfvFHDmF5Mn1DmiddCp66IECGXZI7DU5oXa1ZU4kkfhI/s400/balain-0007.jpg" width="400" /></a></div>
<div align="CENTER" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<i><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><br /></span></i></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;">Ces
deux mouvements, à eux seuls, suffisent à prouver qu'un vent
nouveau souffle sur le continent. Le même que celui qui avait
souffler à l'aube des indépendances africaines, et qui avait
produit des hommes et des femmes comme Miriam Makeba, Fela Kuti,
Tiken Jah Fakoly, Alpha Blondy ? Ce vent saura-t-il emporter
vers le haut d'autres personnalités issus d'autres secteurs de la
société que la musique, comme il éleva, à l'époque, des hommes
de la trempe de kwame Nkrumah, Amilcar Cabral, Patrice Lumumba,
Thomas Sankara, Nelson Mandela ? Seule l'histoire nous le
dira... En attendant, je vous laisse méditer sur les paroles de ce
titre de </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Bob
Marley</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
un autre artiste noir dont le message, bien que peu écouté, a
toujours eu une portée militante et éducative. Elles sont inspirées
d'un discours de l'empereur Ha</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>ilé
Sélassié 1er </b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">à
l'Assemblée Générale des Nations Unies. Espérons, comme l'avait
dit Fela Kuti, de son temps, que cette fois si, on n'aura pas tord de
penser que </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>la
musique est l'arme du futur, </b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">pour
lutter contre la pauvreté et l'injustice. Bonne </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>fête
de la musique </b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">à
tous</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b> !</b></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
</span></span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<br />
</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe width="320" height="266" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/ZCFHYyErkA0/0.jpg" src="https://www.youtube.com/embed/ZCFHYyErkA0?feature=player_embedded" frameborder="0" allowfullscreen></iframe></div>
<div align="CENTER" style="margin-bottom: 0.35cm;">
<br /></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-39391847760758804722015-06-20T12:52:00.000+01:002015-06-20T12:52:57.376+01:00Immigration : Respect pour ceux qui ne reviendront jamais<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
Bonjour
les Êtres humains !</div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
Ce samedi
20 Juin, le monde célèbre la journée mondiale des réfugiés.
Encore que, célébrer, c'est un bien grand mot, vue la situation
mondiale actuelle. C'est tout de même étrange : les Africains
transhument vers l'Europe depuis l'apparition de l'homme sur terre,
puisque celui-ci voit la vie sur le continent, d'où il peuple le
reste du globe, mais depuis le début de cette année 2015, il semble
que le monde vienne de découvrir que des milliers de jeunes perdent
la vie dans le désert et en pleine méditerranée, en voulant gagner
le vieux continent.
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7KaG9l3_Vm12CD4Aq2HKWOe7YsriyXwWHihfjH0uG_yg6tPmT5G3kVIOfmnv0nCMAZRIukA-BjZVGl2ZFZgfqNmQCvPBFh4ldtXNnskzHnqq_yCOEdCOwEKClaPtCHTI1lVyOPENDMZTu/s1600/Le-sort-des-refugies-une-urgence-mondiale_article_popin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7KaG9l3_Vm12CD4Aq2HKWOe7YsriyXwWHihfjH0uG_yg6tPmT5G3kVIOfmnv0nCMAZRIukA-BjZVGl2ZFZgfqNmQCvPBFh4ldtXNnskzHnqq_yCOEdCOwEKClaPtCHTI1lVyOPENDMZTu/s400/Le-sort-des-refugies-une-urgence-mondiale_article_popin.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">source: http://www.la-croix.com</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
Je n'ai
pas ici l'intention de faire le procès de ceux qui sont candidats à
l'émigration. Ils ont leurs raisons, qui, pour eux, doivent être
les plus importantes. Entre ceux qui fuient les conflits, ceux qui
veulent échapper aux politiques et aux gouvernements dictatoriaux,
ceux qui espèrent de meilleures conditions de vie, et ceux qui
rêvent juste de ce qu'on appelle couramment ici le « mythe de
l'Europe », les motivations ne manquent pas, et chacun de ceux
qui partent sont, j'en suis sûr, capables de défendre les leurs.
</div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
Je n'ai
pas, non plus, l'intention de montrer du doigt les comportements
irresponsables, d'une part, de l'Union Européenne, qui n'arrive pas
à prendre une décision concrète et consensuelle pour la prise en
charge de ceux qui affluent à ses frontières, et de l'Union
Africaine, d'autre part, qui brille dans le firmament de
l'indifférence par le silence, voir le mutisme dans lequel cette
institution s'est murée depuis plus de six mois, pour ne pas dire,
depuis toujours, face au véritable génocide qui a lieu entre le
désert du Sahara et le détroit de Gibraltar.
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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Ce dont
je voudrais parler ici aujourd'hui, c'est du courage de ces hommes et
femmes qui partent. Du courage, oui, car, en ces années où les
informations sont mondialisées et disponibles pour tous, je me dis
qu'il faut une poigne de courage pour décider à partir à
l'aventure en sachant, ou du moins, en ayant une idée de tous les
risques que ce départ comporte. Ces risques sont divers, d'ampleur
variée et se situent à toutes les étapes du voyage. Il y a, tout
d'abord, ceux qui menacent les futurs migrants avant même que
ceux-ci n'aient pris le départ. Imaginez-vous comment peut vivre un
jeune Dakarois qui a décidé de partir. Il doit craindre les
jugements de ces pairs, les refus et mêmes les remontrances des
membres de sa famille, les moqueries des amis... bref, il devient
bien souvent l'objet d'une stigmatisation qui ne peut être évitée
qu'en cachant ses intentions à tous et en vivant donc dans le
mensonge jusqu'au jour du départ.
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<br /></div>
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Après ce
fameux jour de départ, les risques ne se dissipent pas. Au
contraire, ils semblent se multiplier. Il y a, bien sûr, ceux liés
à la santé : se lancer dans la traversée du plus grand désert
du monde n'est pas un périple de tout repos pour l'organisme, même
pour celui qui est bien préparé à cette épreuve. Ensuite, il y a
les risques financiers : la plupart du temps, il faut payer une
certaine somme à des guides qui conduisent les migrants à travers
le Sahara, avant que ceux-ci n'arrivent sur les bords de la
méditerranée. Multiples sont les histoires de personnes qui se sont
faites, soit arnaquer, soit même voler par ceux qui devaient les
conduire à destination. Sans compter qu'il faut traverser plusieurs
frontières, avec tous les dangers que cela comporte. Je suis juste
hors de moi lorsque j'entends les récits sur les traitements
inhumains que certains Libyens font subir aux migrants noirs qui
transitent par leur... Je ne sais pas trop comment appeler cela..
pays ! Entre les sévices corporels, l'exploitation et la
confiscation des papiers, je me demande comment on peut appeler ces
actes, si ce n'est de l'esclavage moderne. Il y a aussi, durant cette
traversée du désert, le risque de tomber sur un quelconque groupe
sectaire de terroristes (AQMI, Azawad, Shebab, et j'en passe). Il y
a, enfin, toujours à cette étape de la traversée du désert, les
risques liés à ce qui peut être une véritable remontée du
continent, pour ceux qui viennent expressément des régions plus
centrales de l'Afrique. Je pense à ces dizaines de Camerounais qui
traînaient déjà durant des années à Bamako, quand j'y vivais, en
attendant de trouver une opportunité de départ. Je n'imagine pas
assez leur frustration de partir un matin de chez eux en espérant
gagner l'Espagne ou l'Italie et se retrouver coincé, en transit
durant des années, dans un autre pays africain, dans les mêmes
conditions de vie difficiles qui les ont emmenés à partir, et
parfois même, dans de pires conditions que celles qu'ils vivaient
chez eux. Beaucoup se retrouvent bien vite sans le sous et sans
papiers dans un pays qu'ils devaient juste traverser. Maintenant que
j'y pense, je comprends mieux la situation de tous ces jeunes
Libériens, Camerounais, Nigérians, Ghanéens, et d'autres
communautés, que j'ai tant croisé depuis que je vis en Afrique de
l'Ouest, et qui vous donnent toujours l'impression de ne pas être là
pour des études ou pour le travail, ni non plus pour le tourisme.
Ces jeunes qui sont toujours en quête d'on ne sait pas trop quoi,
mais qui semblent très motivés à vite gagner quelques millions de
francs CFA, pour on ne sait jamais quel grand projet. Mais là n'est
pas le sujet du jour.
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<br /></div>
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Des
risques, il y en a encore plus après la traverser du désert. Car, à
l'arrivée sur les côtes africaines de la méditerranée, il faut
trouver une pirogue, un bateau, une chaloupe... bref, de quoi
naviguer pour la traversée. Je me suis souvent demandé comment font
ceux qui viennent de pays enclavés comme le Niger ou le Mali, et qui
n'ont jamais, ne fusse qu’aperçu la mer, face au défi de braver
les eaux marines. Je ne sais pas pour vous, mais je suis persuadé
qu'il faut une bonne dose de courage et surtout de détermination !
Quand je pense qu'il y en a qui tentent l'aventure avec des enfants !
Un des autres risques de cette étape de la traversée est la bonne
foi de ceux qui servent de passeurs. S'ils en ont une... Parce
qu'entre ceux qui vous escroquent et ne vous font jamais voir le
ponton, voir le fond d'une « piroguette », et ceux qui
sont près à vous jeter à l'eau, en haute mer, juste pour leurs
intérêts, il faut être vraiment à bout, et se dire qu'il n'y a
plus, dans la vie, aucune autre solution que de confier son existence
à ce genre de personnes. Mais s'il y a une chose qui me terrifie
plus que tous les risques que courent ceux qui veulent gagner
l'Europe par la mer, c'est justement cette dernière. Comment
supporte-t-on de vivre des jours et des nuits entières en pleine
mer, avec rien à l'horizon, rien à manger et à boire, dans
l'impossibilité de dormir... Comment fait-on pour passer une nuit
« normale » lorsque qu'au milieu d'une nuit noire, on ne
peut même pas apercevoir le bout du nez de son voisin ?
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<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
Enfin,
pour ceux qui ont la chance d'atteindre les côtes européennes, ce
n'est pas la fin du cauchemar. Parce que débarquer d'une pirogue
dans un pays où l'on ne veut pas de vous et l'on ne sait quoi faire
de vous, ce n'est sûrement pas la joie ! Il y a dors et déjà,
en premier lieu, le risque d'être directement refouler et renvoyé
chez vous et d'avoir fait tout ce trajet pour rien ! Il y a
aussi les conditions dans lesquelles ces migrants sont accueillis.
Entassés dans des camps de fortune, comme des troupeaux, et traités
comme une gangrène qu'on tente à tous prix d'éloigner des
populations locales, les migrants sont mêmes vus par certains comme
une « grosse fuite d'eau » ! Pour beaucoup, le
rapatriement est la seule solution pour ces personnes. D'autres
s'insurgent contre l'idée de quotas d’accueil pour les pays
membres de l'Union, tandis que d'autres encore parlent de risque
« d'appel d'air », comme si tous les Africains avaient
l'intention de quitter le continent et de le laisser complètement
vide pour se réfugier en Europe. Enfin, pour les quelques rares qui
survivent à toute cette aventure et arrivent à obtenir un
quelconque papier leur permettant de vivre sur le vieux continent, il
faut se demander ce qu'ils y font. Vivent-ils vraiment la vie pour
laquelle il ont fait tout ce voyage ? Ont-ils bravé autant
d'obstacles et de dangers juste pour traîner à mendier dans les
rues de Paris, Madrid ou Londres ? Tous ces millions de franc
CFA perdus en frais de passage et autres juste pour quelques
centaines d'euros comme magasinier ou planchiste ? Toute cette
énergie dépensée, pour n'être vu que comme un être envahissant,
voir un parasite sur la terre qu'on a tant souhaité fouler ?
Voilà bien pour moi le risque le plus élevé : celui d'arriver
en Europe et de continuer à vivre la misère, la pauvreté,
l'angoisse, la haine, la stigmatisation et tous ces maux qu'on a
tellement voulu fuir...
</div>
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<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
Alors,
compte tenu de tous ces risques que nous venons de passer en revu,
j'aimerais sincèrement saluer le courage de ceux qui prennent la
décision de partir. Car, je suis persuadé que personne ne prend
cette décision sans avoir sous-pesé ces risques, sans au moins les
avoir envisagés. Je leur tire mon chapeau parce que, quoi qu'on
dise, il n'est jamais facile de prendre une décision. Certains le
font plus aisément parce que conduits par leurs motivations ou
contraints par la guerre ou la famine ou les pressions politiques.
Mais, à votre avis, parmi tous ceux qui vivent dans ces mêmes
conditions difficiles en Afrique, quelle est la véritable proportion
de ceux qui prennent la décision de partir pour changer leur
existence ? Car, au fond, c'est bien ce qu'ils cherchent :
un moyen de changer leur vie. À votre avis, quelle est la proportion
de ceux qui, eux, restent à vivre dans ces conditions ? Et
surtout, que font ces derniers pour, eux aussi, tenter d'améliorer
leur conditions de vie ? Bien souvent, pas grand-chose... La
plupart s'agrippent à un fallacieux déterminisme qui prône à tort
que comme on est né en Afrique, on a été condamné à vivre dans
la pauvreté et la misère et qu'on n'y peut rien ! Je trouve
que ceux qui prennent la décision de partir ont au moins le mérite
de vouloir donner une autre orientation à leur vie. Ils ont au moins
le courage de faire quelque chose pour cela. Ils ne restent pas assis
à attendre qu'un jour il fasse mieux vivre, non ! Ils vont à
la recherche de ce mieux vivre, même si, souvent, ils courent
derrières des sirènes... <b>La personnalité se mesure à la
capacité à prendre des décisions au moment où tout est perdu</b>,
ai-je entendu récemment.
</div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
Ce qui
m'impressionne le plus,c'est la détermination qui accompagne souvent
cette décision. Parce qu'avec tous les risques qu'on a vu plus haut,
toutes les tentatives extérieures de découragement, tous les
obstacles, familiaux, amicaux, financiers, géographiques, physiques,
qui jalonnent le parcours du migrant, celui-ci, arrive à franchir
chaque étape, jusqu'à ce retrouver un jour déguerpi d'un camp de
clandestins sous un pont de Paris... je me suis dis, en suivant les
informations sur le sujet ces derniers jours, que les personnes qui
croisent ces migrants dans les rues de leurs belles villes
occidentales devraient se montrer plus respectueux envers ces
personnes qui ont dû faire preuve de courage, de détermination et
d'abnégation pour en arriver là, au lieu de les traiter avec
mépris. Parce que si on le demandait, même sous la contrainte, une
grande partie d'entre nous n'aurait pas pu survivre à un tel
périple. Essayez de vous imaginer un instant que vous avez le projet
de matérialiser un désir, que vous concevez un plan pour y arriver,
que vous vous donnez les moyens d'atteindre votre objectif et que,
après de très longs et coûteux efforts, sur tous les plans, vous
atteigniez enfin votre but et que, juste après avoir passé la ligne
d'arrivée, un policier venait vous dire « Monsieur, on doit
vous déguerpir de là... » Je me demande comment chacun se
sentirait. Moi, je vous dirait « Bravo, vous avez réussi à
matérialiser un désir, chose dont beaucoup d'entre nous ne sont pas
capables ! »</div>
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</div>
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<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
Je dirais
aussi Bravo à ceux qui, ayant pris la décision de partir, et face
aux difficultés du trajet ou à leurs faiblesses, décident de
rebrousser chemin. Ceux-là sont, pour moi, parmi les plus courageux,
car, il faut du cran pour prendre une décision, mais il en faut
encore plus pour reconnaître qu'on s'est trompé et revenir sur
celle-ci. Ce qui est triste, c'est que l'expérience de ces derniers
ne serve pas assez pour faire comprendre à ceux qui sont plus jeunes
que cela ne vaut pas tant la peine de partir et qu'il y a d'autres
façons moins radicales et aussi moins périlleuses de tenter de
changer son existence.
</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
<div align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0cm;">
Pour
terminer, en cette journée spécialement dédiés aux réfugiés, <b>je
voudrais saluer avec un profond respect ceux qui sont partis un jour,
qui ne sont jamais arrivés, et qui ne reviendrons jamais. </b>
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
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<br /></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-2983532303493646582015-06-13T10:11:00.000+01:002015-06-13T10:11:29.306+01:00Je suis chrétien et j’aime l’Islam<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Bonjour les Êtres
humains !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Je suis né et j’ai
grandi dans un pays à forte dominance catholique. Cela n’empêche que le Gabon est
un pays d’une grande diversité religieuse, dans lequel on retrouve aussi bien
les traditionnels chrétiens « protestants », les églises dites
« éveillées », fortement dominées par les courants venus du Nigeria,
avec des noms aussi explicites que « Arrêtez de souffrir ! »,
les courants qui tendent plus vers des sectes, comme l’Eglise Ekankar, ou
encore les loges maçonniques les plus connues, telles que l’AMORC ou la célèbre
Grande Loge Equatoriale. Je ne parle même pas des animistes et leur large éventail
de rites traditionnels ! Et bien sûr l’Islam. Etrangement, durant toute ma
prime enfance, je n’ai été que très peu confronté à cette dernière religion. A
bien y réfléchir, il n’y avait que le vendredi, vers quatorze heures, lorsque
toutes les boutiques étaient fermées parce que leurs tenanciers, majoritairement
des musulmans ressortissants de l’Afrique de
l’Ouest, étaient tous à la mosquée, que je me souvenais qu’il y avait des
musulmans dans le pays. Il faut dire que le Gabon est un Etat dans lequel les
gens n’accordent pas une importance capitale à votre appartenance religieuse.
Ce n’est vraiment qu’au lycée, en classe de quatrième, que j’ai commencé à
avoir un regard différent sur cette religion.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZVRYkCpHsmG9VwZGCGlkn2PkfPsRFeYTZDijRVXyhOyNx9jX_w82repWWYZnbVB3HDdJsHqo6ND4D_1FoFwEoToV7dlfArfvBoXw03G9mENr3pHXHRfWz0VjBbcenPNEPXPe_vpcA3LPH/s1600/mosqu%25C3%25A9e+divinit%25C3%25A9+dakar.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZVRYkCpHsmG9VwZGCGlkn2PkfPsRFeYTZDijRVXyhOyNx9jX_w82repWWYZnbVB3HDdJsHqo6ND4D_1FoFwEoToV7dlfArfvBoXw03G9mENr3pHXHRfWz0VjBbcenPNEPXPe_vpcA3LPH/s400/mosqu%25C3%25A9e+divinit%25C3%25A9+dakar.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">La mosquée de la Divinité, à Dakar, un de mes endroits préférés</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">A cette époque, je
partageais ma chambre avec le petit frère de mon père, de quelques années plus
âgé que moi. Comme j’aimais déjà la lecture, je m’amusais à dévorer chaque
nouveau livre qu’il ajoutait à sa modeste bibliothèque d’alors. C’est ainsi qu’un
jour, je tombai sur <i>L’Aventure Ambigüe</i>
de Cheick Amidou Kane. De ce très beau roman qui décrit, entre autres, les
relations père-fils dans une Afrique de l’Ouest au tournant des indépendances,
ce qui m’a le plus marqué, c’est l’omniprésence de l’Islam. C’était la première
fois que j’entendais parler des écoles coraniques, par exemple. Je crois que
l’image qui a eu la plus forte impression sur moi, à cette époque, ce fut celle
de l’enfant qui, sorti de l’école coranique, devait, pour démontrer qu’il était
devenu un musulman à part entière, réciter, des heures durant, le Coran, devant
ses parents. C’est de là que j’ai toujours considéré qu’au de-là de son
objectif de quête spirituelle, la religion est aussi un outil pour l’éducation,
et donc pour le développement de l’homme, tout au long de sa vie. C’est donc
l’image que je m’étais faite de l’Islam, un système qui donne une importance
capitale à l’éducation. Mais il faut dire que c’e n’était alors qu’une
conception que je m’en faisais, n’ayant jamais vécu dans un environnement
véritablement influencé par cette religion.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La première fois que
j’eu cette chance, je débarquai à Bamako, au Mali, il y a quelques années. C’est
fou le nombre de choses qui peuvent échapper à l’œil de l’étranger ! Mon
premier jour sur place, je n’avais pas remarqué la multitude de mosquées qu’il
y avait autour de l’immeuble que nous habitions alors. Je ne m’étais pas, non
plus, rendu compte de leur proximité. C’est le lendemain aux aurores, au
premier appel du muezzin, que je pris conscience de l’endroit où j’étais. Et
cela dura un bon mois ! Tous les matins, c’était la même voix rouillée qui
me réveillait vers cinq heures moins. Bien que quelques fois, cela me servait
de réveil lorsque j’avais un programme très important le matin, la plupart du
temps, cette routine m’empêchait juste de profiter d’une agréable grâce
matinée. Heureusement, j’ai finis par m’y habituer. Ou plutôt, j’ai finis par
accepter cette contrainte qui, au départ, était pour moi un phénomène plutôt dérangeant.
La preuve en est qu’aujourd’hui, je me sers de l’appel à la prière du matin
pour me repérer et savoir combien de temps il me reste pour me préparer à aller
à la messe de six heures et demi, aux Martyrs de l’Ouganda, l’église la plus
proche de mon domicile actuel, ici à Dakar. Et ce n’est qu’un des aspects positifs
que je trouve à côtoyer un monde dominé par l’Islam. Encore que, j’ai finis par
découvrir, avec le temps et les expériences, qu’il n’y a pas qu’une, mais
plutôt différentes Islam. Je ne veux pas, ici, m’appesantir sur les divers
courants islamiques. D’ailleurs, je n’y comprends strictement rien aux
différences entre les Sunnites, les Shiites, les Wahhabites, et j’en passe. En
réalité, je n’ai jamais vraiment voulu chercher à les comprendre, parce que je
me dis que cela ne sert à rien de se diviser si on croit au même Dieu, et
surtout lorsqu’on le connait tous à travers un même messager. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">De mon point de vue, ce
sont ces divisions internes qui donnent de la religion musulmane l’image ternie
qu’elle a aujourd’hui auprès d’une grande partie des non-musulmans. Parce que
quelques illuminés profitent de l’origine de ces divisions, et des conditions
dans lesquelles elles sont nées et ont évoluées pour, aujourd’hui, en faire une
interprétation qui ne sert que leurs intérêts personnels. Intérêts qu’ils
réussissent à masquer derrière des idéologies que, tout compte fait, ceux qui y
croient ne comprennent d’ailleurs pas toujours. Je ne parlerai pas des conflits
qui morcellent tout le Moyen-Orient : je crois que tout le monde a une
idée des dégâts de ceux-ci. Ce qui me sidère le plus, ce sont les informations,
à la télévision, à la radio ou sur internet. A chaque fois que je regarde les
nouvelles internationales, j’ai toujours l’impression que les pires atrocités
commises en ce moment sont l’œuvre de personnes qui se justifient en disant
défendre l’Islam. Cela ne devrait pas beaucoup étonné que l’on soit stigmatisé
dès qu’on a un prénom d’origine arabe ou qu’on porte une grande barbe. Certains
groupuscules se sont évertués à donner une image guerrière des musulmans, et
les évènements qui minent le monde et qui se rapportent à l’Islam ne sont pas
pour adoucir cette image. Au contraire, ils ne font que l’endiabler, au point qu’à
première vue, on a l’impression d’être revenu au temps des Croisades. Encore
que, si cette image déformée de la religion musulmane n’était perçue que par
les occidentaux, qui ne sont pas directement en rapport avec l’Islam et qui
peuvent le vivre comme une étrangeté, je comprendrais encore. Mais il faut
avouer que je suis souvent choqué par l’attitude de certains de mes frères et
sœurs d’Afrique Centrale, vis-à-vis de l’Islam, ici à Dakar.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ce qui m’horripile le
plus, c’est lorsque j’entends des étudiants Gabonais ou Congolais, qui vivent
parfois depuis des années à Dakar, se plaindre lorsqu’ils entendent, au loin
(ou pas), la voix du muezzin qui appelle à la prière : « encore ce vacarme ! »,
« il ne se repose jamais ! », lâchent-ils souvent. Moi, je me
demande alors comment l’on peut vivre au milieu des gens, en tant qu’étranger,
et ne pas vouloir accepter leurs pratiques. Si encore elles relevaient des
simples mœurs, ou des habitudes culturelles, on pourrait pardonner, encore que,
dans les deux cas, on touche des questions purement subjectives, que l’on se
doit d’accepter, qu’on les juge bonnes ou pas. Mais la religion ! La
foi ! Ce en quoi un Être humain croit le plus, qu’il place au centre de son
existence et qui régie celle-ci ! Non, vraiment, je n’accepte pas qu’on y
porte des jugements, surtout s’ils ne servent qu’à critiquer et ne conduisent à
aucune réflexion constructive.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Lorsque j’entends
parler ce genre de personnes, ou que j’entends les critiques des médias
internationaux, j’ai l’impression que, selon eux, il n’y a rien de bon dans
l’Islam, sinon imposer le port du voile, la Charia, et toutes ces autres
règles, toutefois dogmatiques, mais qui le rende semblable à toutes les autres
confessions monothéistes. Pourtant, à bien y regarder, on pourrait lui citer
une multitude de vertus et de points positifs. S’il fallait que je les cite
tous ici, on y passerait la journée ! Mais, il y a quelque chose que
j’admire énormément chez les musulmans. C’est leur esprit enclin à l’altruisme.
Il est vrai que la majeure partie des religions préconisent que l’homme
développe, d’abords, sa relation avec son dieu, ensuite, celle avec lui-même,
et enfin, celle avec ceux qui l’entourent, mais j’ai noté que c’est le
troisième point sur lequel les musulmans que j’ai le plus fréquenté s’appesantissent
le plus. Je suis toujours fasciné par la grande communion qui existe ici, au
Sénégal, entre les chrétiens et les musulmans. Je me souviens d’ailleurs qu’un
jour, mon ancien bailleur, un vieillard de plus de soixante-dix ans, fervent pratiquant
de l’Islam, m’a montré, posé sur son petit bureau, dans son salon, sa Bible.
« Il faut bien connaitre ceux avec qui on vit, non ? », me
disait-il alors. Oui, je suis d’avis qu’il faut bien connaitre et comprendre
ceux qui vivent avec nous, tant pour notre bien que pour le leur. Et surtout,
il faut savoir respecter leurs différences, que ce soit de sexe, d’idéologie
politique, philosophique ou religieuse. Ma jeune voisine, Fatou, me rappelle
souvent qu’un des messages les plus importants de l’Islam est le respect et la
sollicitude envers son prochain. Message auquel je veux bien adhérer, bien que
non-musulman. Parce je me dis qu’en réalité, Chrétiens, Musulmans, Juifs,
autres, nous croyons tous à la même chose : la foi dans l’avènement d’un
monde meilleur. Un monde que nous n’avons pas à attendre, assis, guettant un
hypothétique apocalypse qui viendrait nettoyer la terre de tout ce qui ne serait
pas bon ou juste, mais plutôt un monde que nous pouvons, que nous devons
construire, chacun d’entre nous, chaque jour de notre vie, en commençant par
apprendre à accpeter, à épouser et à intégrer les différences des uns et des
autres. C’est pourquoi, j’affirme mon appartenance à l’Eglise catholique, mais
je n’ai pas honte de dire que J’AIME L’ISLAM ! <o:p></o:p></span></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-38224999640545962582015-06-08T11:36:00.000+01:002020-06-14T13:34:24.135+01:00Education : plantez la graine environnementale<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Bonjour les Êtres
humains !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Cela fait un bon moment
que je n’ai pas eu la possibilité de partager quelques pensées avec vous. Il
faut dire que j’ai été assez accaparé ces dernières semaines par ma formation.
Les examens ont commencé, alors les temps libres se raréfient. C’est d’ailleurs
cette formation qui m’a inspiré le thème d’aujourd’hui : l’environnement.
Je ne suis pas exactement une formation en environnement, mais plutôt un master
en qualité-hygiène-sécurité-environnement. Mais c’est cette dernière composante
qui m’intéresse le plus. En réalité, je dirais que c’est plus une passion
qu’autre chose pour moi. Justement, ce vendredi 05 juin, c’étai la journée mondiale
de l’environnement. Après des
heures de réflexion infructueuses à chercher comment aborder le sujet avec
vous, je me suis finalement dis que, la meilleure façon de vous en parler,
c’est de vous raconter comment je suis tombé amoureux de la nature. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggNA6D45Qc6844OtNHrDcXKbkegmiDmqAT_R2617pyCtbLq4OURXIdoJVhNtXCfTcXas3-h9ec_KWdNXXq8XaYNOx2L4rqfQHoW0pyI24vVN53kymeS5pUkXZxCC8hYuPaFXaVZNOiYm78/s1600/plante-pousse_81.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggNA6D45Qc6844OtNHrDcXKbkegmiDmqAT_R2617pyCtbLq4OURXIdoJVhNtXCfTcXas3-h9ec_KWdNXXq8XaYNOx2L4rqfQHoW0pyI24vVN53kymeS5pUkXZxCC8hYuPaFXaVZNOiYm78/s400/plante-pousse_81.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Je ne sais pas pour
vous, mais moi, s’il y a une question qui m’a longtemps terrifiée durant mon
enfance, c’est bien : « tu veux faire quoi dans la
vie ? » Comme je ne savais jamais quoi répondre, je disais la
première chose qui me passait par la tête : Michael Jackson, Bruce Lee,
X-Or (les initiés sauront de quoi je parle…</span><span style="font-family: Wingdings; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-char-type: symbol; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-symbol-font-family: Wingdings;">J</span><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">). Je me suis
longtemps demandé comment et à quel moment un Être humain sait ce qu’il veut
faire le restant de son existence. Mais, étrangement, je me souviens exactement
du moment où, moi, je l’ai su. C’était un 17 août, jour de la fête nationale de
mon pays, le Gabon. J’étais encore au lycée et mes distractions favorites à
cette époque étaient le basket, la lecture, le cinéma et les documentaires.
Justement, ce jour-là, aux environs de dix-sept heures, j’étais en train de
regarder un épisode d’Ushuaia Nature (le passionnant programme de Nicolas
Hulot), qui portait sur la biodiversité des forêts gabonaises, lorsque que
quelqu’un arriva à la maison pour nous annoncer le décès d’une de mes tantes
préférées. J’eu tellement envie de rejeter cette terrible douleur que je me
plongeai littéralement dans le documentaire. A la fin de celui-ci, je décidai
que, quoi que je fasse dans la vie, il faudrait que ce soit en rapport avec la
protection de l’environnement. Toutefois, en y regardant bien, je crois que
j’étais, en quelque sorte, « prédestiné » à m’y intéresser.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ce n’est pas que je croie au déterminisme,
non, mais j’ai l’intime conviction que les conditions dans lesquels l’on
grandit influences beaucoup nos choix à l’âge adulte. J’ai fort à penser que
c’est ce qui m’est arrivé. Parce que, déjà, dès ma prime enfance, j’ai vécu au
plus près de la nature. J’ai, en effet, passer les premières années de ma vie
dans le village de ma mère. On y allait aux champs tous les matins comme les
autres vont à l’école en ville. J’ai toujours été émerveillé en traversant les
forêts et les rivières, ou en apercevant, au loin, un pangolin, en jouant avec
un mille-pattes ou encore en m’amusant à effleurer les sensitives, ces plantes
dont les feuilles se referment les unes contre les autres quand on les touche.
Ma grand-mère m’apprenait quelques noms de plantes ou d’arbres. Dans cet
univers, parler de protection de la nature aurait été inutile : tout le
monde vivait en harmonie avec tout ce qui la constitue (arbres, plantes,
animaux, insectes, cours d’eau…). Bizarrement, aujourd’hui, ce qui me manque le
plus de cette période, c’est l’odeur fraiche et humide de la forêt. Je me suis
vraiment senti dépaysé en arrivant à la capitale quelques années plus tard.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La chance que j’ai eue
est que les parents de mon père, à Libreville, avaient un certain rapport à la
nature. Mon oncle, chez qui nous vivions, avait planté quelques arbres tout
autour de la maison : badamiers, avocatiers, bananiers, dont nous devions
tous prendre soin si nous voulions nous délecter de leurs fruits. De plus, sa
femme avait l’habitude, quand elle en avait envie, d’aménager un verger
derrière la maison principale. Ainsi, je n’allais plus aux champs, mais j’avais
toujours les mains dans la terre. Après ce fameux 17 août, c’est plutôt ma
curiosité qui pris le relai pour m’attirer dans les fourrées environnementales.
<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Je dois tout de même
vous avouer que, lorsque je dis à mon père que je voulais faire une seconde
scientifique, ce n’état pas du tout la protection de l’environnement qui
m’intéressait. A cette époque, j’étais totalement fasciner par le cerveau
humain. Jusqu’en deuxième année d’université, je voulais étudier les
neurosciences. Mais, en arrivant à Bamako, pour ma troisième année, je me
rendis compte en ours d’année que j’avais choisi une licence orientée vers l’écologie.
L’idée que tout ce qui vie sur la terre est entièrement lié (directement ou
pas) et que les actions des uns et des autres envers eux-mêmes, envers ceux qui
les entourent et aussi le milieu dans lequel ils vivent conditionnent le
devenir de tout un chacun m’a beaucoup séduite. A partir de là, j’ai commencé à
me documenter un peu plus sur le sujet, et surtout sur le rôle que cette
discipline pouvait avoir pour mon pays. C’est à partir de cette période que
j’ai vraiment eu envie de me consacrer à la protection de l’environnement. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Après ma maitrise en
biologie, j’ai eu l’impression de redécouvrir mon pays et toutes les richesses
naturelles qu’il recèle à travers la documentation existante. Malheureusement,
j’ai constaté qu’il y a encore beaucoup à faire au Gabon. Surtout en matière
d’éducation. Je ne peux qu’être heureux des mesures qui ont été prises dans le
pays, en matière de conservation de la biodiversité, comme la création de 13
parcs nationaux en 2002, la révision du code forestier ou de l’environnement,
qui vont effectivement dans le sens d’un développement durable. Mais je me
demande comment l’on peut vouloir atteindre un si noble objectif si l’on
n’implique pas assez les populations. Parce que, je ne suis pas sur que trois
gabonais sur dix puissent vous dire à quoi servent ces parcs. A votre avis,
combien de Gabonais peuvent vous citer les noms de dix espèces animales ou
végétales typiques de leur pays ? Combien même ont déjà planté quoi que ce
soit de leur vie ? Combien s’intéressent au sort de notre si belle
nature ? <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">L’article 3 du code de
l’environnement national nous dit <i>que <b>l'environnement, en tant que cadre de
toutes les activités humaines, constitue le patrimoine national qui comporte
pour l'ensemble de citoyens des droits et des obligations</b>. </i>Pour moi,
l’un de ces devoirs est, pour tout citoyen, de consacrer un peu de temps pour
découvrir cet environnement, et tacher, à son échelle, de contribuer à sa
protection. Surtout, il est important de le faire pour nos enfants. Car, on le
sait tous bien, ceux-ci sont d’excellents mimes qui assimilent facilement ce
qu’ils voient les adultes faire autour d’eux. Nous nous devons d’avoir une
philosophie commune portée vers la préservation de cette immense richesse dont
nous disposons. Et de la transmettre aux générations futures. J’ai été
agréablement surpris d’apprendre, il y a peu de temps, que le Costa-Rica, pays
d’Amérique du sud, est vu comme le champion du monde en matière de protection
de l’environnement. Dans ce pays dont le tiers des terres est protégé, tout le
monde, dans tous les secteurs d’activités et au sein de toutes les couches
sociales, est totalement impliqué dans ce processus de développement durable.
Ses dirigeants envisagent même de devenir carbone neutre (d’absorber autant de carbone
que le pays rejette) d’ici quelques années. Ils espèrent même, après avoir
dépasse ce cap, s’offrir une importante manne financière en revendant leurs
quotas d’émission de carbone. Je me suis demandé pourquoi un pays aussi riche
sur le plan naturel que le notre ne pourrait pas avoir de telles ambitions. Ce
serait, certes, un projet à long terme, qui nécessiterait autant notre
implication que celle de la génération suivante. Mais je veux bien me dire que
cela est possible, si l’on commence déjà à semer, dans l’esprit de nos bambins,
la graine environnementale.</span></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-8465807900661627362015-05-04T03:45:00.000+01:002020-06-14T13:34:24.264+01:00Education : le clavier enterrera-t-il le stylo ?<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Bonjour les Êtres
humains !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"> Il y a quelques jours, je me suis arrêté à
une station-service pour faire un petit transfert d’argent. Comme souvent dans
ce genre de cas, je préfère rédiger les coordonnées nécessaires à l’opération
sur un bout de papier, pour que l’opérateur (trice) n’ait pas à me demander de
les répéter une demi-douzaine de fois. La jeune femme que j’ai trouvé alors a
pris le bout de papier, l’a regardé en fronçant les sourcils avant de me faire : « Monsieur,
vous écrivez très mal ! » Bon, ce n’est pas une découverte pour moi :
cela fait tant d’années qu’on me le dit, que j’ai fini par m’y habituer, et
même que j’ai adopté une réponse systématique que je donne presque toujours :
« désolé, mais je n’ai pas fait la maternelle, alors je n’ai pas appris à
dessiner correctement les lettres. » La remarque que m’a fait alors la
jeune femme n’a pas manqué de me faire réfléchir. En effet, en me rendant mon
bout de papier, elle me dit : « vous savez, ce n’est pas bien grave,
parce qu’avec l’expansion de l’usage des ordinateurs, tablettes et autres
Smartphones, on aura bientôt plus besoin de savoir bien écrire, du moins, avec
un stylo. » Cette remarque, qui au départ, était surement destinée à me
rassurer, à eu l’effet d’une bombe dans ma tête : bientôt, je n’aurais
plus besoin de savoir me servir d’un stylo ? Est-ce là l’avenir qui m’attend ?
Un monde où le stylo, le Bic, la plume, n’existeraient plus, remplacés par les
claviers Azerty ou Qwerty, physiques ou virtuels, de ces nouveaux appareils,
extensions de notre cerveau ? <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFSy2eX-Dtl2wZ4ikoNA-vuwVLH1ZiWGcKpL2ayuj1wgWTz9tQavRutTe7hUe0JkQWWz1KydohN8YURpLXh4nAG8WqeNQf_E9zUH4znFMag3tjLjFbzSh7Y0BPPoy_tDutSsBZdS1JKPL0/s1600/stylo-clavier-1000x576.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFSy2eX-Dtl2wZ4ikoNA-vuwVLH1ZiWGcKpL2ayuj1wgWTz9tQavRutTe7hUe0JkQWWz1KydohN8YURpLXh4nAG8WqeNQf_E9zUH4znFMag3tjLjFbzSh7Y0BPPoy_tDutSsBZdS1JKPL0/s400/stylo-clavier-1000x576.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"> En sortant de la station-service, je n’ai
cessé de me demandé si cela pouvait vraiment arriver : que les Humains ne
se servent plus jamais de stylos ! Je n’arrivais pas à le croire. Surtout quand
je repensais à tout ce que j’ai eu à subir pour être capable de m’en servir
convenablement. Parce, comme je lai dit, je n’ai pas fait la maternelle. J’ai
débarqué du village où je vivais ma petite vie tranquille, sans problème, sans
contraintes, et au bout de quelques jours avec mes parents, il a fallu me
séparer d’eux pour aller à l’école. Direction CP1 A, porte jaune ! Et dès
le premier jour, je me suis senti totalement désemparé, non seulement parce qu’il
fallait à nouveau me séparer me ma mère, mais surtout, parce qu’il fallait
supporter les cris de la maitresse qui n’arrêtait pas de me taper sur les
doigts parce que je n’arrivais pas à dessiner correctement la lettre « O ».
Lorsque ma mère vint me chercher à la sortie des classes, cette dernière ne
manqua pas de préciser à ma mère qu’il fallait m’exercer tous les jours à la
calligraphie. Et le calvaire commença. Et des « O », et des « A »,
et des « P » et « A », « Pa », « Papa »… Ceux
qui ont appris dans les écoles primaires de mon pays savent bien de quoi je
parle. C’était ainsi tous les soirs, et tous les week-ends ! Sans compter
qu’avant de tenir pour la première fois de ma vie un crayon, j’étais gaucher. Et
pour ma mère, il n’était pas question que j’écrive de la main gauche ! Je
sens presqu’encore les coups de règle sur les doigts, à chaque faute, à chaque
lettre imparfaite, difforme, ou même si je m’avisais de saisir mon crayon,
stylo ou bout de craie de la main gauche ! Et cela a duré une grande
partie de l’école primaire, parce qu’aucun enseignant n’arrivait à lire
facilement mes « pattes de mouches ». Avec le temps, j’ai quand même
fourni des efforts considérables pour m’améliorer. Ce n’est pas la perfection,
mais je sais qu’une grande partie du commun des mortels peut déchiffrer mes « hiéroglyphes ».
<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"> Ce n’est qu’à la fin du primaire que j’ai
été, pour la première fois, face à un ordinateur. Bien évidemment, entre les
années 90 et 2000, il était totalement improbable de pouvoir se servir, ou même
rencontrer une ancienne machine à écrire. C’est donc au lycée qu’apprendre à « taper »
un texte est devenu important pour moi. Etrangement, bien que très ouvert aux
nouvelles technologies depuis très jeune, je ne sais pas pourquoi il ne m’est
jamais venu à l’esprit que cela deviendrait, un jour, une nécessité. Il y a une
chose qui m’a tout de même longtemps fasciné durant ces années lycée. C’était l’image
que nous donnait le cinéma américain de cette méthode d’écriture totalement
nouvelle pour moi : c’était juste de la magie pour nous, alors ados, de
voir ces personnages, dans les films, souvent des femmes, qui étaient assises
devant des écrans et pianotaient sur leurs claviers tout en discutant
tranquillement, sans jamais poser une seule fois les yeux sur les touches. Non seulement
je trouvais cela hallucinant, mais je me suis dit : il faut que je sois
capable de faire comme elles un jour ! Aujourd’hui, plus de vingt ans plus
tard, je ne peux pas dire que je sois devenu un virtuose de l’Azerty, mais il y
a eu beaucoup de progrès. Parfois, je m’étonne même de la facilité que j’ai à
taper certains mots, sans baisser les yeux sur le clavier. Quand je repense à
tous les efforts et tout le temps qu’il m’a fallu pour arriver là, je suis
moins enclin à rire lorsque je vois quelqu’un tapoter un mot pendant une
dizaine de secondes, les majeurs en l’air, comme s’il cherchait à écraser des
bestioles qui se baladent sur le clavier. Parfois même, dans les transports ou
dans la rue, j’ai souvent envie de conseiller les passants quand je les vois, le
Smartphone vissé dans une main, et l’autre, tentant du mieux qu’ils peuvent d’atteindre
les petites touches de leur clavier virtuel avec l’index. Aux amis et proches,
je n’hésite souvent pas à demander pourquoi ils croient qu’ils ont dix doigts,
s’ils ne se servent que d’un seul… <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">
Encore que, là, je parle de nos parents de la génération précédente, qui
sont souvent très réfractaires à tout ce qui concerne les nouveaux outils technologiques.
Parce que, pour ce qui est de ceux de ma génération, et même de la suivante, le
clavier a, je pense, largement été adopté. Il suffit de voir combien de
personnes se servent aujourd’hui d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un
Smartphone dans votre entourage pour s’en rendre compte. Certes, dans certains
pays comme le Gabon, par exemple, les bureaux administratifs sont encore
tellement remplis d’ « anciens » qu’on ne peut pas vraiment dire
que le monde professionnel s’y soit arrimé à l’usage du clavier. Mais dans d’autres
(je parle bien sûr de ceux au sud du Sahara) comme le Sénégal par exemple, vous
trouverez dans la quasi-totalité des bureaux dans lesquels vous entrerez, au
moins un ordinateur, dont presque tout le monde sait se servir. Je ne parle
même pas de l’usage des claviers de Smartphones, même si je me demande comment
les constructeurs de terminaux mobiles, authentiques ou contrefaits, peuvent
vendre autant d’appareils à écran totalement tactile, compte tenu du taux d’alphabétisation
relativement bas. Mais, ça c’est un autre débat. Retenons juste qu’une grande
partie des jeunes, à ce jour, savent se servir d’un clavier de Smartphone,
tactile ou physique. Et l’usage des claviers est sans cesse en croissance !
Il suffit de voir, par exemple, dans les réunions, les ateliers et séminaires,
le nombre de personnes qui préfèrent prendre des notes sur leur ordinateur. Il en
est de même dans les salles de classes, à l’université ou dans les écoles
supérieures privées, où l’ordinateur remplace de plus en plus le cahier de
notes. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"> Si, de prime abord, on peut justifier ce
phénomène par un effet de mode et l’accès plus facilité à ces outils
technologiques, il faut bien </span><span style="line-height: 18.3999996185303px;">reconnaître</span><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"> qu’il y a des avantages indéniables à
utiliser le clavier, plutôt que la feuille et la plume. Celui qui est le plus
souvent évoqué par les adeptes de cette méthode est le gain de temps. En effet,
beaucoup considèrent qu’à l’heure où tout ce qui est appelé à être archivé tant
à systématiquement être numérisé, il est beaucoup plus utile de « taper »
directement les textes sur son ordinateur que de prendre des notes sur une
feuille (qu’en plus on risque de perdre, de déchirer ou même de mouiller),
ensuite devoir les copier sur un support numérique. Le deuxième argument le
plus souvent avancé en faveur de l’usage du clavier plutôt que de l’écriture
manuscrite est d’ordre économique. En effet, pourquoi gâcher du papier et de l’encre
pour noter quelque chose qu’on peut directement taper ? Et qui dit
économie de papier et d’encre dit dépenses financières en moins. Et surtout,
diminution de l’emploi des ressources naturelles, et donc, une grande
contribution à la conservation de la nature. N’oublions pas que le papier est
fabriqué à partir d’arbres, l’encre demande une multitude de procédés chimiques,
et bien entendu, le cheminement de tout ce matériel jusqu’à votre domicile ou
lieu de travail nécessite de l’énergie… <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"> Au cours de mes réflexions sur le sujet, je
me suis rendu compte qu’il y a bien une possibilité pour que le stylo, ou plutôt,
l’écriture manuscrite, vienne à </span><span style="line-height: 18.3999996185303px;">disparaître</span><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">. Et chose étrange, tandis que je
préparais ce billet, je marquais mes idées, notes, et autres remarques sur du
papier. C’est à cet instant que je me suis rendu compte qu’en cette période où
tout le monde se met à adopter le clavier, moi, je reviens de plus en plus à la
feuille et au Bic. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"> Pour moi, le premier avantage de l’écriture
manuscrite, c’est la possibilité de l’utiliser partout, en tout temps et en
toute circonstance. Prenons un exemple : vous êtes dans un endroit assez
isolé, et vous y secourez quelqu’un qui fait une grave hémorragie. La logique
voudrait que, dans le cas où vous posez un garrot à cette personne, vous
marquiez, sur celui-ci, l’heure de la pose de ce dernier. Vous serez bien avancé
si vous ne savez pas vous servir d’un stylo ! De plus, pour nous autres étudiants
et professionnels, il faut tout le temps prendre des notes : de cours, de
conférences, de réunions et que s’ai-je encore ! L’écriture manuscrite
est, pour nous, d’une grande utilité. Vous-vous imaginez en pleine sortie de
terrain, dans une zone accidentée, sans électricité, à devoir retenir les
explications de l’enseignant, du formateur ou de votre supérieur ? Si vous
n’êtes plus adepte de l’écriture manuscrite, vous risquez d’être totalement
largué ! Enfin, et là, ce n’est que mon humble avis, on retient plus
facilement ce qu’on écrit soi-même. Je vous invite à tenter l’expérience, si
vous ne l’avez pas encore constaté : prenez un texte que vous voulez
retenir et réécrivez le de votre main. Vous vous en souviendrez plus rapidement
que si vous l’aviez juste lu trois ou quatre fois. D’ailleurs, je ne suis pas le seul à avoir
fait ce constat. Il y a quelques semaines, j’ai suivi une émission sur RFI qui
traitait justement de ce sujet et dans laquelle un des intervenants évoquait
une étude faite en milieu universitaire aux USA. La chercheuse qui l’a mené est
arrivée à la conclusion que, entre les étudiants qui prenaient leurs notes sur
ordinateurs et ceux qui les écrivaient sur papier, ce sont ces derniers qui s’en
sortaient le mieux lorsqu’on interrogeait les deux groupes sur des questions de
synthèse ayant attrait à leurs cours. Une étude qui a son importance dans un
pays ou une grande partie des Etats sont en train d’abandonner l’enseignement
de l’écriture manuscrite dans les écoles. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"> <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"> Il est vrai que les appréhensions, les
sensations et les priorités ne sont pas les mêmes sur l’étendue du globe. Toutefois,
je ne sais pas pour vous, mais, pour moi, il y a quelque chose de quasiment
magique dans le fait de voir les pensées, qui naissent et croissent dans le
cerveau, sur un plan purement immatériel, se transformer en traits, qui
deviennent des lettres, qui à leur tour s’associent pour former des mots, des
phrases, des lignes et finalement le texte que vous lisez en ce moment. Tout ceci,
grâce à quelques mouvements de la main. De plus, il y a quelque chose d’enivrant,
d’excitant, lorsque le stylo se pose sur la feuille et laisse une première
tâche d’encre sur celle-ci : une fois le mouvement enclenché, c’est comme
une drogue qui vous monte à la tête et décuple la réflexion. Les mots
viennent ensuite tout simplement. Ainsi, il m’arrive très rarement d’être
confronté à la feuille blanche. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"> Enfin, pour moi, la capacité qu’a acquise l’homme,
au fil de son évolution, de transcrire ses pensées par des mots, juste par le
geste de la main, est aussi importante que la bipédie ou la station debout. Or,
je ne crois pas que la meilleure
solution pour l’Humain soit de se débarrasser des aptitudes qu’il a su développer
durant son court séjour sur la planète. Au
contraire, je crois plutôt qu’il devrait savoir combiner les techniques et
méthodes acquises afin de les harmoniser et d’en tirer le meilleur. Au lieu de
chercher à faire régresser la race humaine, il serait plus profitable d’encourager
les constructeurs de terminaux, mobiles ou non, à vulgariser l’usage du stylet
électronique sur les écrans tactiles. Ainsi, on conserverait cette aptitude
formidable qu’est l’écriture manuscrite, tout en promouvant un peu plus les
atouts indéniables des nouvelles technologies. En attendant, continuons à
apprendre à nos enfants l’art de coucher les pensées sur du papier !<o:p></o:p></span></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-17465227795329546462015-05-04T03:16:00.000+01:002015-05-04T03:16:07.564+01:00Lettre à André<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Bonjour grand frère !</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je n’ai, certes, jamais eu l’occasion de te rencontrer ou même
d’échanger avec toi, bien que tu ais eu un influence indéniable sur mon encore
bien courte existence. Je me rappelle très bien des premières fois que j’ai
entendu parler de toi. Je ne pourrais pas dire exactement en quelque année
c’était, mais je me souviens bien que j’étais en plein milieu de mon cursus
secondaire. Je me rappelle encore de l’impression que j’eue la première fois
que je te vis au journal télévisé. Occupant alors la fonction de ministre de
l’éducation nationale, tu annonçais la mise en place du système « Turn
Over », ce système qui visait à permettre de désencombrer les salles de
classe aux effectifs déjà pléthoriques alors. Je n’ai jamais bien compris en
quoi consistait ce système auquel je n’ai jamais été directement confronté,
mais je sais qu’ils sont des milliers de ma génération et des suivantes aussi,
qui n’oublierons jamais ton nom, rien qu’à cause de système. Je dois t’avouer que comme la majeure partie
de mes concitoyens, j’avais été séduit, dès le début, non seulement par ta
grande jeunesse d’alors, mais surtout par ton incroyable charisme. Honnêtement,
je m’étais dis en te voyant : « voilà au moins un qui semble vouloir
sincèrement le bien de la Nation et l’évolution de celle-ci vers un avenir
meilleur que ce que nous avions connu jusqu’à lors. » Comme je ne crois
que très peu aux dires des politiciens et préfère m’attacher aux actes qu’ils
posent, j’ai encore plus eu confiance en ton engagement pour la Nation lorsque
j’appris que tu étais propriétaire, entre autres, des chaines de radio
« Nostalgie Gabon », et de télévision TV+, qui deviendra, au fil des
ans, une des médias les plus suivis et les plus influents du pays. Pour moi, tu
avais eu le parcours rêvé de celui qui veut se positionner comme un grand
leader dans son pays : brillantes études, carrière professionnelle
influente à des postes de hautes responsabilités dans la machine étatique et
enfin, une certaine aisance sociale acquise aux prix de ses propres efforts. La
seule chose qui ne me fit pas très plaisir, ce fut ton appartenance au parti au
pouvoir. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Je te revois encore à la télévision, quelques années plus tard, cette
fois en temps que ministre de l’intérieur et porte-parole du gouvernement. Tu
annonçais alors les résultats de l’élection présidentielle qui donnait le grand
opposant d’alors, Pierre MANBOUNDOU, perdant devant le PDG du père BONGO. Dès
lors, les critiques négatives envers toi non plus cessées, de ceux qui
t’accusaient de traitrise envers le peuple Fang, dont tu étais issu, à ceux qui
te soupçonnaient d’avoir voulu vendre l’île de Mbanié à la Guinée Equatoriale. Je
me suis toujours demandé ce que les gens attendaient, concrètement, de quelqu’un
qui se considérait comme un des « fils » d’Omar. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIVkEz96k1uWIt9A2AvWESPT3JdROBXC2F3IK7BkGwfMp7ntDw0MMNcU1I5QV8yNo1MzecV8ilFIwsgxd65G2jbIUCCkJUoHtQHfHT4lD-LBcN-xNhyNRMaJLNrTOaoiF2sVuMekXR7Ob9/s1600/25476_vignette_andre_obame_encampagne_bonnedimension.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="262" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIVkEz96k1uWIt9A2AvWESPT3JdROBXC2F3IK7BkGwfMp7ntDw0MMNcU1I5QV8yNo1MzecV8ilFIwsgxd65G2jbIUCCkJUoHtQHfHT4lD-LBcN-xNhyNRMaJLNrTOaoiF2sVuMekXR7Ob9/s400/25476_vignette_andre_obame_encampagne_bonnedimension.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Mais ce sont tes agissements depuis le mois de mai 2009 qui me firent
réellement découvrir la dimension que tu avais dans le cœur des Gabonais. Je me
rappelle encore des cris de liesse qui suivirent les larmes, peu de temps après
le décès du patriarche Omar. « Tu n’as pas entendu l’appel de
Barcelone ? » disait-on alors, en parlant de ce discours dans lequel
tu te déclarais candidat à la succession de ton « père spirituel.» Je te
l’avoue, je n’ai pas vue d’un bon œil cette annonce. Comme je l’ai dis plus
haut, je ne me fis qu’aux actes, et pour moi, quelqu’un qui est capable de
retourner sa veste, de renier les idéaux qu’il a défendu pendant des années,
n’est pas quelque en qui je peux confier mon entière confiance pour gérer ma
vie et celle de mes parents, de mes enfants, de mes cousins, de mes amis, de
mes voisins, bref, de la Nation. Mais l’heure n’est pas encore venue de faire
ton éventuel procès. Chacun a le droit de choisir son penchant politique, et
d’en changer quand bon lui semble. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Bien que le projet que tu semblais nourrir pour le pays ne soit pas
arrivé à terme, il y a une chose que j’ai pu en tirer : c’est ce que
désire vraiment le Gabonais. Je parle du Gabonais qui vit à Atsibe Ntsoss,
lalala ou Akébé, ou encore dans les coins les plus reculés du pays, celui -là
qui est contraint de vivre au jour le
jour, parce que, n’ayant pas eu droit à une formation adéquate, il ne peut
exercer qu’un métier qui ne lui rapporte même pas de quoi pouvoir épargner à la
fin du mois, le Gabonais qui se demande pourquoi ses enfants ne vont pas à
l’école pendant au moins un mois, chaque année, qui se demande pourquoi les
crimes rituels restent impunis, ou encore pourquoi il y a pénurie de carburant
dans un pays dit pétrolier… J’ai finis
par comprendre, en voyant toute la ferveur que tu avais suscité autour de ta
personne, que ce dont ce Gabonais là a vraiment besoin, c’est d’un leader, un
vrai ! Une personne qui sache, non seulement comprendre ses attentes, mais
qui sache se les imprégner et les porter au plus profond de lui, et surtout, le
Gabonais a besoin de quelqu’un qui puisse dire un jour : « ça
suffit comme ça ! », et qui agisse en conséquence, quoi qu’il
advienne. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Quand j’appris, il y a quelques années, ton état de santé qui se
dégradait au fil du temps, je fis semblant de réfléchir comme si nous étions
dans un monde idéal : « Bon, le temps
qu’il se rétablisse et qu’il se prépare pour remonter un vrai parti
d’opposition avec ses compagnons, d’ici 2016, ce sera un peu juste », me
dis-je. Bien évidement, il m’importait peu de savoir si vous alliez gagner
cette échéance électorale, et il n’est pas sûr que je vous aurais accordé ma
voix, ni à vous, ni à vos adversaires, mais je voulais, pour une fois, assister
à un semblant de confrontation d’idées dans l’arène politique gabonaise. Après
ta disparition du territoire national, suite à tes problèmes de santé, je me
suis dis qu’en ce qui te concernait, il n’y avait plus, politiquement, rien de
concret à attendre, au moins, à court terme. Je me suis donc, naturellement
désintéressé de ce qui pouvait te concerner. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Ce Dimanche 12 Avril 2015, en entendant une journaliste
de la chaine nationale gabonaise annoncé, en ouverture du journal de 20h, que
tu étais décédé le matin à Yaoundé (Cameroun), je me suis senti confondu entre
deux sentiments. D’une part, je me suis senti assez mélancolique. C’était cette
sorte de pincement au cœur que j’avais ressenti quelques années plus tôt, à
l’annonce du décès d’Omar Bongo, ou quelques semaines après, quand le monde
entier apprenait la mort de Michael Jackson, ou encore il ya un a, lors du
décès de Nelson Mandela, tu sais, cette étrange sensation qu’on a quand on
apprend le décès de quelqu’un qui ne nous a jamais été proche, mais qui, du
manière ou d’une autre, a eu une place importante dans notre vie, directement
ou pas. L’autre sentiment qui m’a envahi ce soir là, devant le poste de
téléviseur, c’était la colère. De la colère, oui, et pour une raison assez
valable : ton décès, annoncé comme un fait divers, en deux phrases sur
lesquelles personne ne reviendra d’ailleurs au cours de l’édition du journal.
Quelles sont donc ces façons d’agir ? Même dans les régimes les plus
totalitaires, on a une once de respect pour les opposants politiques… Et cette
colère n’a fait que croitre avec les folies qui ont suivies le rapatriement de
ta dépouille à Libreville. Empêcher qu’un mort puisse être transférer sur sa
terre natale pour être inhumer ! Pourquoi ? Dans quel but ?
Seuls les instigateurs de ces actes en connaissent les motivations. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: 11pt; line-height: 115%;"><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"> </span><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Toutefois, je
me demande bien où va notre pays ? Parce que je m’étonne que, dans un pays
où les traditions et les coutumes ont encre une place notable, on n’ait plus
aucun respect pour les morts. Qu’on fasse d’un cadavre humain l’objet de
calculs et d’affrontements ethno-politico-mystiques ? Est-ce vraiment la
voie que nous devons suivre ? Est-ce vraiment ce que veut inculquer le
pouvoir en place à nos enfants ? Est-ce vraiment le changement que prône
tant l’union de l’opposition ? Opposition qui, soit dit en passant, semble
tout-à-coup avoir tourné le dos à ceux qui sont toujours vivants et dont le
sort n’a pas changé depuis ton départ pour l’au-delà… Je me demande, enfin, que
deviendra cette vacillante lueur que tu as eu à allumer dans les cœurs de
certains. Va-t-elle s’éteindre comme ton souffle vient de se tarir ?
L’avenir seul nous le dira. En attenant de voir cela, je terminerai avec ces
deux phrases : la première, pour ceux qui, pour certains, on déjà commencer à danser sur ta
tombe, et pour les autres qui sortent leurs tambours pour le faire. A ceux-là,
je rappellerais juste ces mots de Birago DIOP, connus de tous : « les
morts ne sont pas morts… » La seconde phrase, que je t’adresse, n’est que
la simple formule consacrée pour la circonstance : repose en paix,
André ! </span></span></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-65330729860545179332015-04-12T22:37:00.000+01:002015-04-12T22:37:18.240+01:00Accidents de la route : arrangements à l’amiable, la meilleure solution ?<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Bonjours les Êtres
humains ! <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Les règles qui
régissent notre monde actuel, dit « civilisé », veulent qu’en cas de
litige entre concitoyens, de quelque nature qu’il soit, celui-ci trouve une
solution par l’application de textes juridiques, valables pour tous. La
lecture, l’application et l’exécution de ceux-ci étant régie par l’autorité
chargée de faire régner l’ordre et la loi. Cependant, chez nous, au sud du
Sahara, les mœurs et les cultures ont longtemps prôné le règlement de litiges à
l’amiable. C’est peut-être la raison pour laquelle, très souvent, nous
préférons trouver une solution dite « amicale », lorsque ce devrait
être « l’autorité » qui tranche. C’est, la plupart du temps, ce qui
se passe sur les routes. Cette solution est si prisée que certains en ont fait
un fond de commerce. C’est ainsi que, jouxtant l’Université Bourguiba de Dakar,
se trouve un organe privé savamment baptisé : « Arrangement à
l’amiable ». Toutefois, bien que cette façon de faire semble satisfaire un
grand nombre d’automobilistes, il est judicieux de se demander si elle est la
meilleure attitude à adopter, dans quels cas elle devrait, ou pas, l’être, et
quels sont les risques qu’elle comporte. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Comme tout le monde,
j’ai une peur bleue indigo des accidents de la route. Heureusement, je n’en ai
jamais eu, et n’y ai jamais assisté, en tout cas, jamais à un qui soit vraiment
grave. Celui qui s’est déroulé devant mes yeux ce mardi 07 Avril 2015 à
quelques pas de chez moi, et qui m’a suscité ces interrogations, n’était,
d’ailleurs, pas dramatique. Ce qui m’a réellement choqué, ce fut plutôt les
protagonistes impliqués et surtout leurs comportements. Je revenais d’une
petite course et marchait sur le bord du trottoir lorsqu’est apparue, à quelques
trente mètres de moi, un véhicule de marque « Range Rover » roulant à
une allure pourtant raisonnable. Au même instant, un garçon d’environ une
dizaine d’années, une cuvette pleine de sachets d’eau sur la tête, s’apprêtait
à traverser la voie. Je ne saurais dire ce qui a motivé cet enfant à s’élancer
de son pas lent sur la chaussée, faisant totalement fi du véhicule qui se
rapprochait de lui. Les enfants sont souvent si distraits… ce devait être aussi
le cas du conducteur du véhicule, car, bien qu’on puisse admettre que la
hauteur de son bolide ne lui ait pas permis de voir le gamin au moment du choc,
j’ai du mal à trouver une autre explication au fait qu’il ne l’ait pas aperçu
lorsqu’il était encore assez loin pour freiner. L’impact n’a pas été très
violent, compte tenue de la faible vitesse de la voiture, mais le garçon est
resté une bonne poignée de minutes assis sur le bitume, visiblement sonné. Les
passants tout autour se sont précipités pour voir s’il allait bien, l’ont aidé
à se relever et ont même ramassé la pittoresque marchandise qu’il allait
surement écouler entre d’autres véhicules, sur l’avenue Bourguiba voisine. Le
conducteur, un homme d’un âge mûr, est descendu, à inspecter son véhicule et
s’est adressé au gamin le sourire aux lèvres, pour s’enquérir de son état. Il
lui a rapidement glissé un billet de deux mille francs Cfa dans la main, est
remonté dans son « Rover » et s’en est allé, pas plus inquiet que
cela. Le garçon, visiblement toujours sous le choc, a titubé un peu sur le bord
de la route, tentant de reposer sa cuvette sur le crâne. Les quelques passants
venus à son secours l’ont conseillé de rentrer chez lui. « Tu n’as pas
besoin d’aller travailler, tu as obtenu plus que tout ce que tu aurais gagné
aujourd’hui en vendant tes sachets d’eau », lui dira même l’un d’eux. Le
garçon a donc rebroussé chemin, boitant encore un peu, mais apparemment sain et
sauf. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">En général, la plupart
des cas de ce genre se terminent ainsi. S’il n’y pas eu mort d’homme, pas
d’effusion de sang, pas de membre brisé, ni de dégâts sur le véhicule, il n’y
pas lieu de déplacer les forces de l’ordre, les pompiers, encore moins une ambulance.
Quelques billets suffisent alors pour « dédommager » la victime et
soulager la conscience du fautif. Ce n’est, certes, pas la première fois que
j’assiste à ce genre de scène. Cela arrive très souvent, tant en milieu urbain que
rural. Et même quand la victime est un adulte, et pas un enfant naïf. Je me
souviens qu’il y a quelques mois, vers le centre-ville, j’ai vu un
automobiliste, visiblement pressé, percuter un motard en tentant un
dépassement. Le conducteur du deux-roues, heureusement très bien protégé,
n’avait pas grand-chose, ni sa moto d’ailleurs, si ce n’est un rétroviseur
cassé. La voiture aussi n’avait pas une éraflure. Une fois l’état des engins
vérifiés, les deux conducteurs s’étaient isolés des badauds quelques minutes et
étaient reparus avec le sourire, s’échangeant une dernière poignée de mains
avant que chacun ne reprit sa route. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Bien évidemment, il n’y
pas qu’à Dakar que ce genre d’arrangements se pratiquent. Que ce soit à Bamako,
à Libreville, ou dans quelqu’autre ville d’Afrique, il semble que les
automobilistes préfèrent cette solution rapide et moins protocolaire que
d’attendre qu’un agent de police vienne faire un constat, qu’il fasse venir les
services de santé et que les assurances soient sollicitées, avec toute la
paperasserie et les dépenses en temps et en argent que cela requiert. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il faut dire que sous
nos cieux, le temps de réaction extrêmement long des forces de l’ordre, les
interminables procédures administratives et les contraintes souvent drastiques
des assureurs font que les gens préfèrent régler ce genre d’affaires entre eux.
Parce que si vous avez un accident et qu’il vous faut attendre plus de deux
heures, voir souvent plus, pour voir arriver un agent de police, cela n’est pas
très motivant. Sans compter que vous
risquez de vous voir infliger une amende dont vous vous seriez bien passé et
qui serait beaucoup plus salée que les quelques billets que vous pouvez glisser
en douce à l’éventuel victime. Et surtout, très peu de nos automobilistes sont
capables de vous expliquer clairement à quoi servent les assurances. Pour
beaucoup, en souscrire une n’est qu’une contrainte à laquelle il faut bien se
plier si l’on veut tenir un volant, contrainte dont ils se soucieraient très
peu s’ils avaient le choix. D’ailleurs, ils sont bien des millions à conduire
sur nos routes sans assurance, le moins soucieux du monde des risques que cela
comporte. Il faut aussi dire que, comme un peu partout dans le monde, les
assureurs sont perçus en Afrique comme des arnaqueurs, prêts à tout pour vous
faire signer leurs papiers, encaisser votre argent, mais difficiles à
convaincre de débourser un centime en cas de sinistre. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Bien que je comprenne
bien toutes les motivations de ceux qui préfèrent les arrangements à l’amiable,
en cas d’accident de la route, je me suis tout de même demandé, en rentrant
chez moi après la scène de ce mardi matin, comment j’aurais réagi si mon fils
de huit ans arrivait à la maison et me disait qu’un véhicule l’a renversé sur
la route, et que le conducteur lui a donné deux mille francs, vu qu’il semblait
ne rien avoir de grave. Comment aurait réagi le chauffeur du « Range
Rover », si c’était son fils ? Et vous, si s’était le votre ? Parce
que rien ne prouve que ce garçon n’ait vraiment rien eu. Rien ne dit qu’il
n’ait pas eu (touchons du bois) une commotion cérébrale qui pourrait s’aggraver
avec le temps, ou une blessure interne qu’il ne sentirait pas sur le coup. Dans
ce cas là, pensez-vous que le billet de deux mille francs qu’on lui a remis
suffirait à couvrir de quelconques frais de santé ? Il serait à peine
suffisant pour payer une consultation. Toujours dans l’éventualité non
souhaitable que la santé de cet enfant se dégrade suite à cet accident, qui
serait responsable ? Ses parents, que la pauvreté contraint à l’envoyer
travailler sur la chaussée au lieu d’être en classe ? Le chauffeur inconnu
du véhicule que personne ne reverra sûrement jamais dans les parages ? <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">A mon humble avis, la
responsabilité devrait retomber sur les autorités. Car, bien que celles-ci, un
peu partout, ne cessent de faire des efforts, certes louables, en faveur de la
promotion de la sécurité routière, elles ne mettent pas, selon moi, assez
d’accent sur règles qu’elles sont sensées faire appliquer pour la sécurité de
tous, et surtout, ne font pas encore assez d’efforts pour, d’une part,
inculquer les bonnes habitudes aux piétons, et d’autre part, rendre les
conducteurs plus alertes en les sanctionnant systématiquement. Je gagerais ma
chemise que si les forces de l’ordre intervenaient le plus rapidement possible
à la suite d’un accident de la route, non seulement les piétons et les
automobilistes se comporteraient avec plus de prudence, mais cela encouragerait
les uns et les autres à leurs faire plus confiance et à veiller à ce que les
lois soient appliquées. En attendant que cela arrive, essayons de garder à
l’esprit que, sur la chaussée et aux abords de celle-ci, conducteurs et
piétons, nous sommes tous responsables les uns des autres et nous confions
mutuellement nos vies, alors tachons de les respecter et de les protéger. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhiltJkAkKMv_kiwn0jFzamRoucaG9v4uzE9M8eVci8oPYkZoIWrsyAS3EdCyHsV47Syr7yxymBlEr8AhfPwmsAHfTgTDqq14pat39LhOGlfDWba2DezHo1VIxwuzmti3V89kiKKNIy_m2S/s1600/1487429-1979337.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhiltJkAkKMv_kiwn0jFzamRoucaG9v4uzE9M8eVci8oPYkZoIWrsyAS3EdCyHsV47Syr7yxymBlEr8AhfPwmsAHfTgTDqq14pat39LhOGlfDWba2DezHo1VIxwuzmti3V89kiKKNIy_m2S/s1600/1487429-1979337.jpg" height="220" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Mais quand même…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Mais quand même, il y a
quelques fois où je me demande ce qui leur passe par la tête, aux Êtres
humains ! Je parle en particulier de ces étudiants qui manifestaient il y
a quelques temps dans les rues de Ndjamena (Tchad) pour protester contre une
décision des autorités d’obliger le port du casque pour les usagers des deux-roues.
Si j’ai bien compris leurs motivations, les prix de cet accessoire seraient
trop élevés. Je me demande juste à combien ils estiment le coût de leur crâne.
Manifester contre l’obligation du port du casque, l’unique vraie protection
dont peut disposer un motard ! Sérieusement ?! </span></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-88784595940776488512015-03-30T14:56:00.000+01:002015-03-30T14:56:37.762+01:00"Demandez et l’on vous donnera " Oui, mais à qui ? Et pourquoi ?<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Bonjour les Êtres
humains !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Aujourd’hui, je vais
vous révéler un petit secret sur moi : J’ai été un vrai villageois. Pas
dans le sens que l’entendent ceux qui le disent comme une insulte. Villageois
dans le sens que j’ai grandi au village. En effet, j’ai vécu de ma première à
ma cinquième année d’existence à Effak Bibègne, un grand village à environ sept
kilomètres de Bitam, la seconde ville du Woleu-Ntem, province septentrionale du
Gabon. C’était vraiment un autre monde ! En faisant une comparaison avec
les autres étapes de ma vie, j’ai fini par faire un constat stupéfiant :
il n’y a pas de mendiants au village ! J’ai beau fouiller dans les
tréfonds de ma mémoire, en revoyant tous les villages que j’ai visité :
d’Effack Bibègne, chez ma mère, à Adzap, le village de mon père, ou encore dans
les autres multitudes de villages où on allait voir, ici, la sœur de la
grand-mère, là, l’arrière-grand-mère, là encore, les cousins très éloignés de
la famille, je ne me souviens pas avoir vu une fois un seul mendiant ! <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Je pense bien que la
première fois que j’ai pris conscience de l’existence de cette catégorie de
personnes, c’était à Libreville (Gabon). J’étais encore enfant et je me
promenais au centre-ville avec mon père. Il s’est arrêté devant un homme maigre
et handicapé et lui a tendu une pièce. Je crois avoir été choqué de voir qu’il
y a sur cette terre, des personnes qui n’ont aucun moyen de survenir à leurs
besoins vitaux, si ce n’est quémander. Cela a dû rendre ma main plus généreuse.
Je donnais dès que je pouvais chaque fois que je rencontrais une main tendue. Il
faut dire que je n’en croisais pas des masses, de mendiants. Jusqu’à ce que
j’arrive au Mali. Là, je me suis rendu compte que le phénomène pouvait avoir
une ampleur démesurée, à une plus grande échelle nationale. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Mais c’est au Sénégal
que j’ai vu le vrai visage de la mendicité : une activité qui ne sert plus
seulement à se procurer du pain quotidien pour une personne, mais qui nourrit
des familles entières, et qui prend même une dimension économique et culturelle
avec le phénomène des Talibés, des enfants qui mendient au compte d’une obscure
personnalité qui les exploite. Je crois n’avoir jamais vu autant de mendiants
en toute ma vie que tous ceux que j’ai rencontré à Dakar : il y en a de
tous les âges, hommes comme femmes, de tous les genres, des malades mentaux aux
personnes totalement valides, à tous les coins de rue, et à toute heure de la
journée et de la nuit. Parfois, je me pose beaucoup de questions sur ces
personnes qui mettent sans cesse à l’épreuve ma bienveillance : à qui
doit-on adresser la générosité ? Face à cette multitude de mains tendues,
doit-on encore être généreux ? Peut-on d’ailleurs être encore généreux
aujourd’hui, avec toutes les contraintes économiques, sociales comportementales
auxquelles nous sommes tous les jours confrontés ? <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il faut dire que les
contraintes qui pèsent sur nous, les Africains, sont légion. Particulièrement
celles qui nous sont imposées par nos diverses croyances. Car vous constaterez
bien avec moi que, que ce soit chez les chrétiens, les musulmans que chez nos
parents animistes, qui optent pour les croyances dites
« traditionnelles » (les religions révélées ne relèvent-elles pas
aussi de traditions ?) , souvent basées sur le culte des ancêtres et une
sorte de loi du Karma qui interagit sur vous selon la droiture des actes que
vous posez, s’il y a une chose qui est communément recommandée, c’est la
générosité, l’aumône. Il y en a même qui croient tant qu’ils donnent
systématiquement et spéculent même au centime près le bénéfice qu’ils espèrent
retirer de cet acte, selon la valeur du don ! Et même selon celui à qui
ils donnent ! Ces derniers sont si nombreux et divers ! Quant à moi,
je pourrais les ranger en deux grandes catégories : d’une part, ceux que
j’appelle les « mendiants de métier », et d’autre part, les
« mendiants d’occasion ». <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Les premiers cités sont
ceux qui se lèvent de chez eux le matin et décident que ce qu’ils feront de
leur journée, leur principale activité, sera de demander des pièces aux
passants. En général, ce sont, soient les enfants Talibés, des personnes du
troisième âge, qui n’ont surement personne pour prendre soin d’elles et les
handicapés, réduites au chômage par leur état physique. Il y a une autre classe
assez particulière que j’ai découverte d’abord à Bamako, et que je croise
à longueur de journée dans la capitale sénégalaise. Ce sont les jeunes mamans.
Par jeunes, je veux dire, qui ont des enfants en très bas âge. Dans l’ensemble,
les mendiants de « métier » sont très organisés. Ils ont leurs
emplacement, où ils se posent et se mettent le plus à leur aise possible :
souvent sur une natte, à l’ombre, dans un endroit assez fréquenté, mais pas
trop, pour ne pas troubler leur tranquillité. Il y a ceux qui psalmodient des
paroles empruntes de religiosité, ou encore ceux qui préfèrent les chanter. Il
m’est arrivé d’entendre de ces voix exceptionnelles ! À propos de chant,
ceux qui me sidèrent les plus sont ceux qui montent dans un bus, s’installent
tranquillement et attendre que celui-ci soit en marche pour se lever et faire
leur quête, le tout en scandant des airs emplis de tristesse, sans se soucier
de déranger les autres passagers. Ceux de cette première catégorie sont si
nombreux qu’il est difficile de passer six heures à Dakar sans les croiser. Ce
qui n’est pas le cas pour ceux de la seconde catégorie. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8qifgg0xWMbkO1LQup6wIDYONc68-MKog5-T8_qmaSu9DyHnDS2r390WjjX1MVNKm0-8lMc0e96-osuw9na4eqvoXFkwbjlkQBc6-XgZ5cbVUi7B7vgUhppjyPqkYkrGOMOwmvScKYtj5/s1600/mendiants-senegal.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8qifgg0xWMbkO1LQup6wIDYONc68-MKog5-T8_qmaSu9DyHnDS2r390WjjX1MVNKm0-8lMc0e96-osuw9na4eqvoXFkwbjlkQBc6-XgZ5cbVUi7B7vgUhppjyPqkYkrGOMOwmvScKYtj5/s1600/mendiants-senegal.jpg" height="251" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Plus discrets, les
mendiants « d’occasion » sont, pour moi, des personnes comme vous et
moi, qui peuvent tout de même subvenir correctement à leur besoin, parce
qu’elles ont le moyen de le faire en exerçant un métier, ou parce qu’elles ont
la garantie que quelqu’un est responsable d’eux, mais qui, pour une raison ou une
autre, se retrouvent un jour dans une situation sans autre issue. Cela peut
arriver à tout le monde de prendre le bus, de se retrouver quelque part et se
rendre compte qu’on n’a pas assez pour payer le trajet. Dans ce cas, on est
souvent confronté à un choix complexe : marcher, tout en prenant les
contraintes de la distance, du climat, de l’état physique, de l’heure et autre…
ou se faire violence et <b>oser </b>demander
l’aide d’un inconnu. Je ne sais pas pour vous, mais je ressens le fait de
demander comme une façon de me rabaisser, car, en réalité, je devrais avoir les
moyens de ne pas avoir à le faire. Tendre la main, pour moi, c’est avouer avoir
échoué à la tâche qui m’incombe de prendre moi-même soin de ma personne. Et je
déteste l’échec ! Lorsqu’une personne réellement dans ce genre de
situation m’apostrophe, j’imagine toujours le courage qu’il m’aurait fallu, à
moi, pour aborder ainsi un inconnu et lui confier mon sort. J’ai bien dit « <b>réellement </b>dans cette situation »,
parce qu’il y a ceux qui ont adoptés cette stratégie dans leur métier de
mendiant. Ça me rappelle un monsieur qui traine non loin de chez moi. Quelques
fois, je le croise le matin, et il me dit qu’il doit se rendre en banlieue, et
qu’il n’a pas le transport. En rentrant le soir, lorsque je le revois qui vient
vers moi et me raconte la même histoire, je me demande à quel moment il y va, à
sa banlieue ! C’est en grande partie à cause de ce genre de personnes que
j’ai du mal à faire l’aumône à tous vents. J’en suis même venu à me demander si
j’y suis réellement contraint. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">En général, lorsque je
commence à me demander si je suis vraiment obligé de faire quelque chose, je me
pose toujours la même question : quel est mon réel intérêt à faire cela.
La première fois que je me suis vraiment posé la question, j’étais dans la
capitale malienne ou je passais ma licence. Un jour, en sortant des cours avec
une amie, nous avons trouvé, assise devant le portail de la faculté, toujours
au même endroit, dans la même position suppliante que le jour d’avant et tous
les autres, cette femme d’un certain âge qui y s’y pointait toute la journée
pour récolter quelques pièces provenant d’âmes généreuses. Etrangement, mon
amie, qui avait pourtant l’habitude de glisser une pièce en passant, n’eut même
pas un regard pour la femme. Un peu plus tard, elle me raconta qu’elle avait
rencontré cette dernière au marché, quelques jours plus tôt, en train d’acheter
des sets entiers de couverts et autres ustensiles de cuisine. Ce jour-là, je me
suis dis que si c’est pour enrichir ceux qui vivent mieux que moi, pauvre
étudiant, qu’on sollicite autant ma générosité, je vais la ranger dans la poche
quelques temps. Depuis, je me méfie un peu de ceux qui mendient tous les jours.
Je me demande toujours si, à force de recevoir sans faire d’effort, ils n’ont
pas fini par refuser de faire autre chose pour gagner leur vie. Dans ce cas,
pour moi, ce n’est que du parasitisme. J’ai du mal à concevoir qu’on puisse
passer toute son existence à vivre gratuitement de la générosité des autres. A
Dakar, en apprenant que certains font travailler des enfants dans la rue, à
supplier qu’on leur donne quelques pièces pour les nourrir, pièces qui
finissent en grande partie dans les mains de leurs prétendus
« précepteurs », ma générosité s’est enfoncée un peu plus dans ma
poche : pour moi, il n’y a qu’une façon d’en finir avec ce fléau, c’est de
ne plus alimenter ces réseaux mafieux au point qu’ils soient condamnés à
disparaitre, faute de rentabilité. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Mais ceux qui ont fait
disparaitre mon élan de générosité tout au fond de ma poche sont les
« Bayefall ». Ce sont des disciples d’une certaine confrérie
religieuse du pays de la Téranga. Ces hommes vêtus de grands boubous bariolés,
avec leurs longues nattes de dreadlocks, qui parcourent la ville souvent en
groupe, pieds nus sur le bitume, ont une manière tellement incroyable de vous
aborder : tantôt, ils savent se montrer très diplomatiques lorsqu’ils vous
présentent leurs larges bassines en plastique dans laquelle ils vous demandent
de donner une contribution pour l’organisation d’une de leur énième grande
cérémonie de l’année ; tantôt, ils deviennent un ton arrogants, voir
agressifs, surtout avec les femmes. Pourquoi veux-tu m’obliger à contribuer
financièrement à l’organisation d’une cérémonie à laquelle je n’assisterai même
pas et qui, franchement, ne me concerne en rien ? C’est peut-être, à la
limite, une contrainte culturelle pour toi, mais cela ne fait nullement partie
de ma culture ! Adresse-toi donc à ceux qui sont concernés, eux qui
donnent tant ! Quelques fois, quand je vois toutes ces pièces, je me dis
intérieurement : « si tu savais qu’il y a bien plus de pièces
dans ta bassine que tout ce que je possède actuellement, tu aurais plutôt pitié
de moi ! »<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il est vrai qu’en ces
moments, la générosité n’est pas donnée, si je peux m’exprimer ainsi. Parce
qu’avec les situations des uns et des autres, qui ne sont pas souvent très
éloignées, on pourrait tous se retrouver à demander l’aumône. Certes, il y a
bien quelques uns d’entre nous qui ont la chance d’avoir plus d’argent que
leurs besoins réels n’en nécessitent, mais pour la grande majorité des
populations, c’est presque toujours un miracle de tenir le mois. Entre les
dépenses mensuelles dédiées à se loger, à se nourrir, à envoyer les enfants à
l’école, à se soigner, les dépenses quotidiennes, pour se déplacer, par
exemple, et les imprévus, il est bien souvent difficile, après une petite
réflexion, de sortir et offrir une pièce qui aurait pu nous être salutaire dans
une quelconque situation. La crise économique n’a fait qu’accentuer cette
précarité globale et quasi-pérenne. Sans compter qu’il y a une autre sorte de
crise : la crise de confiance. Parce qu’il faut l’avouer, j’ai bien du mal
à donner à quelqu’un en qui je n’ai pas confiance. Je veux dire par là,
quelqu’un dont je ne suis pas sûr que le besoin imminent qu’il évoque soit
avéré. Et aujourd’hui, ils ne sont pas nombreux, ceux à qui j’accorde cette
confiance. Entre ceux qui mentent et ceux qui ne veulent vivre qu’en suscitant
la pitié, mes mains tendues ont cessé de balancer et ont préférer se planter,
bien fermées, aux fond des poches de mon jeans. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Surtout, n’allez pas
croire que je suis radin. Non, je donne quand je peux, mais surtout, je donne à
ceux qui, pour moi, le méritent vraiment. Ce sont, en premier lieu, ceux que je
juge dans une nécessité absolue. Je veux parler des malades mentaux, du moins,
ceux qui demandent. Je me demande toujours si les autres, qui ne le sont pas,
ont quand même assez de lucidité pour penser à prendre soin d’eux et considérer
ce dont ils ont besoin immédiatement et comment se le procurer. Il y a aussi
les albinos, pour qui, partout où je suis passé, les conditions de vie donnent
juste les larmes aux yeux. Ils ne peuvent souvent pas travailler ou même
apprendre un métier, et sont souvent rejetés par leurs proches et par la
société. Enfin, il y a ces grands handicapés, souvent atteints d’une
malformation consanguine ou ayant été victime d’un accident qui a presque
réduit à néant leurs capacités motrices. En second lieu de ceux à qui j’aime
donner, il y a ceux qui osent prendre leur courage à deux mains et demander de
l’aide. Pour avoir été confronté dans ma vie à des situations assez difficiles,
je me mets souvent plus facilement à la place de ceux-là. Je sais ce que ça
fait de se rendre compte qu’après avoir fait le tour d’un problème, l’unique
solution qui vous reste est de demander de l’aide. Il m’est parfois arrivé de
me dire « Engo, vu où tu es, la distance que tu dois parcourir, le temps
qu’il fait, combien il te reste en poche, il est humainement impossible que tu
marche. Tout ce que tu peux faire, c’est demander à quelqu’un de bien vouloir
te payer le ticket du bus ». Mais ceux à qui j’aime le plus apporter mon
aide, ce sont ceux qui n’arrivent pas à franchir le pas et tendre la main. Il
ne vous est peut-être jamais arrivé de voir quelqu’un pleurer parce qu’il a
faim. Mais je vous assure que c’est une vraie torture morale de se dire qu’on
est incapable de subvenir à ses propres besoins. Et cette douleur est d’autant
plus accentué qu’elle se transforme vite en honte. Si l’on pouvait mourir de
honte, nous ne serions pas sept milliard aujourd’hui ! Donc, dès que je
perçois quelques signes qui me montrent que mon voisin, que mon ami, ou même
qu’un inconnu croisé dans la rue, est dans cette situation, je lui offre
grandement mon aide, pour ne pas qu’il ait à vivre pire que ce qu’il subit
déjà. Bien que mon aide soit rarement financière. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Oui, je donne
difficilement de l’argent. D’abord parce que j’ai un problème particulier avec
cette entité, mais ça, c’est un autre sujet. Ensuite, parce que je me dis que
ce dont les gens ont besoins, ce n’est pas réellement l’argent, mais plutôt le
moyen de régler un problème que l’argent semble le seul à pouvoir résoudre.
Donc, ce qui m’intéresse, moi, ce n’est pas le montant nécessaire, mais plutôt
la solution à trouver. Ainsi, à celui qui a un problème de transport, je peux
offrir le ticket du bus, un sandwich ou mieux à celui qui a faim, ou même,
comme il m’est arrivé parfois, un
médicament à la pharmacie pour celui qui est malade. Enfin, la raison pour
laquelle je donne difficilement de l’argent à ceux qui sollicitent mon aide,
c’est que j’ai constaté que cela rend paresseux. Celui à qui vous donnez une
pièce le matin, vous en demandera une autre plus facilement le soir, parce
qu’il sait que vous avez déjà céder une fois et donc que vous pouvez encore le
faire, au lieu de chercher à <b>gagner</b>
cette pièce. Or, je préfère, pour paraphraser un célèbre proverbe chinois,
enseigner la pêche au pauvre plutôt que de lui donner du poisson. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ce que, par contre, je
donne très volontairement, c’est un coup de main. D’une part, parce qu’un coup
de main, ça ne se refuse pas ! C’est donc quelque chose de très facile à
offrir. D’autre part, donner un coup de main, c’est augmenter les chances que
quelque chose soit bien fait. Parce que quoi que vous disiez, quand la bonne
volonté y est, il est plus facile de bien accomplir une tâche à plusieurs que
tout seul. Et au moins, j’aurais contribué à la réussite de quelque chose, ne
fusse qu’une fois, ce jour-là. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Pour terminer, je
voudrais revenir sur le sens littéraire de « généreux ». Mon
dictionnaire Larousse me donne comme premier synonyme de cet adjectif, le mot
« désintéressé ». Et pour moi, c’est ce qui devrait le mieux
caractériser un acte de générosité : le désintéressement. Il ne s’agit pas
de donner pour se garantir un retour d’ascenseur, un jour, que ce soit de la
part du bénéficiaire, de quelqu’un d’autre, de l’Etat, de la providence, de
Dieu. Faire l’aumône, c’est donner juste pour aider, sans rien attendre en
retour. C’est la raison pour laquelle je suis d’avis que lorsque qu’on veut
vraiment donner, la meilleure chose à offrir, c’est de son temps, parce que ça,
personne ne pourra jamais vous le rembourser !<o:p></o:p></span></div>
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Sur ce, je tiens à
souhaiter une bonne fête des Rameaux et déjà, bonne fête de Pâques à tous les
chrétiens. Et à tous, donnez toujours de bon cœur, et soyez aussi larges que
Dieu, dame nature, la providence, la chance, la vie -appelez cela comme vous
voulez- est large avec tous les êtres !</span>Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-29880178493181357982015-03-28T01:11:00.000+01:002015-03-28T01:11:20.982+01:00#LiberezMkhaïtir !!!<div style="text-align: justify;">
Après avoir lu cet article, j'ai eu envie d'insulter, d'injurier, de pestiférer, de..., de... Mais je n'ai pu que me calmer et juste vous demandez, à vous qui dictez les règles de ce monde, vous qui êtes défenseurs de tous les droits, même les moins acceptés, vous qui avez le pouvoir de changer les choses par la force ou par la parole: faites quelque chose pour faire libérer ce jeune frère, le blogueur mauritanien <span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.00784314); color: #333333; font-family: Arial, 'Liberation Sans', sans-serif; font-size: 15px; line-height: 18px;">Mohamed Cheikh ould Mohamed Mkhaïtir condamné à mort pour apostasie! De grâce! </span></div>
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.00784314); color: #333333; font-family: Arial, 'Liberation Sans', sans-serif; font-size: 15px; line-height: 18px;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0kWBN04Wi3gKiSm4ZHO2G-BLxVxKSWOGnDo1gm-jVMHzkN1oB32BUQT_oWFHsLo15V245HemONy4LS39L6eQ_CKh0ZR_vHrlrZ2Am6aIQQlVYuFOgV1D6dEt_5SFSS3xORx5LGYayMtFE/s1600/mkheitir_ould_mhd_ould_cheikh_mhd2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0kWBN04Wi3gKiSm4ZHO2G-BLxVxKSWOGnDo1gm-jVMHzkN1oB32BUQT_oWFHsLo15V245HemONy4LS39L6eQ_CKh0ZR_vHrlrZ2Am6aIQQlVYuFOgV1D6dEt_5SFSS3xORx5LGYayMtFE/s1600/mkheitir_ould_mhd_ould_cheikh_mhd2.jpg" height="266" width="400" /></a></div>
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.00784314); color: #333333; font-family: Arial, 'Liberation Sans', sans-serif; font-size: 15px; line-height: 18px;"><br /></span>
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.00784314); color: #333333; font-family: Arial, 'Liberation Sans', sans-serif; font-size: 15px; line-height: 18px;">Lisez et commentez: <a href="http://fr.allafrica.com/stories/201503260532.html" target="_blank">Afrique: Reporters sans frontières (RSF) et 23 organisations demandent la libération d'un blogueur mauritanien condamné à mort pour apostasie.</a></span><br />
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.00784314); color: #333333; font-family: Arial, 'Liberation Sans', sans-serif; font-size: 15px; line-height: 18px;"><br /></span>
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.00784314); color: #333333; font-family: Arial, 'Liberation Sans', sans-serif; font-size: 15px; line-height: 18px;"><br /></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.00784314); color: #333333; font-family: Arial, 'Liberation Sans', sans-serif; font-size: 15px; line-height: 18px;">J'espère que ceux qui, il y a deux mois encore, étaient tous Charlie, se lèveront aussi pour faire #LiberezMkhaïtir !!!</span></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3328879195876292594.post-60080786693610372312015-03-23T00:03:00.002+01:002015-03-23T00:03:49.822+01:00Un tour dans les transports en commun de Dakar<br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Bonjour les êtres
humains ! <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Il y a des choses si
simples et si banales dans la vie courante qu’on n’y prête pas souvent assez
attention. Pourtant, elles peuvent révéler une multitude de penchants de la
nature humaine et du grand éventail de sentiments par lesquels nous pouvons
passer, de la générosité à la colère, en passant par l’amour et la haine. C’est
le cas des courts voyages que nous effectuons chaque jour, dans les transports
en commun. Ces relations souvent fugaces, parfois prolongées, que vivent les
Africains dans leurs déplacements quotidiens, que ce soit en cars, en bus, en
taxis ou même à motos… je parle de celles que l’on vit dans les taxis-bus et
les clandos de Libreville, les Sotrama de Bamako, les Rapid, les Ndjarandjaye,
les Tata et les Dem-Dik de Dakar. Je parlerai surtout des transports en commun
sénégalais, parce que c’est là ou je vis actuellement et qu’ayant quitté les
autres capitales citées plus haut depuis un certain temps, je ne peux me baser
que sur mes souvenirs pour en parler. Et ces derniers ne sont pas les plus
précis qui soient !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1KRzmMNbb0kJwYIFo9vlD0rmbKQg6LHKu3yQI6sZy0Uu7BiQYQgVoIHf0fQnTZ8ZoSXQjWlCEYImp-XhSmwR2Eho33kH3UY0FTQc4-6LOnMjDP6cRU28Y8wANSQnsGz5aD0mEu5IfzRaR/s1600/senegal2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1KRzmMNbb0kJwYIFo9vlD0rmbKQg6LHKu3yQI6sZy0Uu7BiQYQgVoIHf0fQnTZ8ZoSXQjWlCEYImp-XhSmwR2Eho33kH3UY0FTQc4-6LOnMjDP6cRU28Y8wANSQnsGz5aD0mEu5IfzRaR/s1600/senegal2.jpg" height="266" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le premier sentiment
qui, selon moi, vous anime lorsque vous montez dans un car ou un bus, c’est la résignation.
La résignation ! C’est bien souvent ce qui se lit sur les visages des usagers
qui vous défigurent tandis que vous cherchez une place libre. Ils sont, en
effet, contraints de vous accepter dans leur espace vital. Contraints de vous
supporter, même si vous êtes étranger, que vous avez une drôle de coiffure, une
tenue vestimentaire particulière ou encore un parfum atypique. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Cette résignation,
beaucoup de mes sœurs et frères originaires de l’Afrique Centrale ne manquent
jamais de la faire remarquer lorsqu’ils viennent de débarquer dans le pays de
la Téranga. En effet, quand vous leur demandez ce qu’ils pensent de Dakar, il
est très courant que leurs impressions et analyses portent en premier lieu sur
les transports en commun. D’abord, ils vous parleront des véhicules
qu’empruntent tous les jours les Dakarois : surtout de la vétusté des cars
Rapid et autres Ndjarandjaye. Il est vrai que la majeure partie de ces engins
sont de vieilles carcasses dont il est devenu impossible de deviner la marque
d’origine. Leurs carrosseries aux teintes bigarrées, un mélange principalement
dominé par celles du drapeau national, pour les premiers cités, et un douteux
blanc uniforme, pour les autres, sans oublier les iconographies d’appartenance
à telle ou telle autre confrérie religieuse locale qui tapissent l’intérieur de
certains, ne suffisent pas souvent à masquer les innombrables défauts,
retouches, rafistolages et réadaptations bricolées ça et là pour que ces objets
d’un autre siècle puissent encore rouler. Et là, je ne suis encore que sur
l’aspect des véhicules !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Si vous rencontrez de
jeunes Congolais ou Gabonais qui viennent d’arriver à Dakar, demandez-leur donc
ce qu’ils pensent des autochtones. Il y a de fortes chances qu’ils vous les
décrivent comme ils les ont vus dans les transports en commun. Souvent, les
premières choses que vous entendrez sont : « les Sénégalais sont
sales ! Ils ne se lavent pas ! Ils sentent mauvais ! Leurs
vêtements sont d’une propreté douteuse ! Ils ont une haleine fétide… Ils…
Ils… Ils… » Et on peut continuer ainsi toute la journée ! Parfois, en
écoutant, je me dis qu’on ne vient sûrement pas de la même région. Parce que
d’où je viens, tout ceci existe aussi. Eux, ils doivent surement arriver de
Wonderland, où tout le monde il est tout beau, tout le monde il est tout
propre, tout le monde il est tout joli ! D’ailleurs, à ce propos, j’ai
rarement vu un Africain du Centre arriver à Dakar et ne pas se plaindre :
du climat, de la chaleur, de la qualité de l’air, des hommes, des
femmes, des chevaux, des moutons, des mendiants, adultes comme enfants, de
ceci, qui n’est pas come CHEZ LUI, de cela qui ne serait pas acceptable CHEZ
LUI. Il est toujours en train de comparer, comparer et encore comparer, pour
souligner ce qu’il considère être meilleur CHEZ LUI ! J’écoute souvent ces
personnes en me demandant qui leur a dit qu’en arrivant, ils trouveraient une
ville de Dakar et ses habitants totalement à l’image de ce qu’ils ont laissé
CHEZ EUX ? Mais ceci est un autre sujet. Revenons dons à nos transports en
commun. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Beaucoup d’entre nous,
jeunes immigrés à Dakar, décidons souvent que, quitte à devoir supporter les
Dakarois et leurs supposés multitudes de défauts, autant choisir dans quel type
de confort on veut bien le faire. Justement, en matière de confort, on pourrait
ranger les cars et les bus de Dakar dans cet ordre décroissant : d’abord
les bus de la société Dakar Dem-Dik, ensuite ceux que l’on surnomme ici, les
« Tata », après les « Ndjarandjaye », et enfin les
« Cars-Rapid ». Commençons par ces derniers. Ce sont ceux qui
paraissent les plus archaïques. Il faut dire qu’ici, la priorité est la
proximité, et non le confort. Ils permettent, en effet, de se déplacer à
moindres coûts sur de petites, voir longues distances. Distances qu’en général
un taxi vous taxera à pas moins de cinq cent francs Cfa. Ensuite, il y a les
fameux « Ndjarandjaye ». Rien que le non à lui seul pourrait vous
donner des sueurs froides ! Mais étrangement, je crois que c’est le type
de bus que j’emprunte le plus, que ce soit pour me rendre à l’Université
(UCAD), ou à l’institut. On ne peut pas dire que la propreté et la solidité de
ces engins soient irréprochables, mais c’est le seul genre de bus dans lequel
on est sûr qu’en montant, on aura une place assise. Ça tombe bien, je déteste
voyager debout ! En général, mes confrères d’Afrique Centrale vous diront
qu’ils n’empruntent pas ces deux premiers types de transports. Beaucoup se
disent qu’ils auraient honte d’être vus là-dedans… à croire que ceux qui y
montent sont moins dignes, moins « humains » qu’eux !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ils préfèrent souvent
se déplacer dans les « Tata », ces bus du constructeur indien du même
nom. Moi, il y a deux choses qui me dérangent vraiment avec ces bus-là :
la première, c’est la grande diversité des trajets empruntés par ceux-ci. En
effet, il doit y en avoir autant qu’il y a de quartiers dans la ville !
Ils arborent, sur le pare-brise, des numéros qui sont sensés vous indiquer le
trajet qu’ils suivent. Le problème est que, bien souvent, c’est la seule
indication qu’ils donnent. Il faut donc,
au préalable, savoir que la « 76 » va à Ouakam, ou que la
« 47 » passe par Front de Terre. Le problème est que moi et les
chiffres, ça fait trois ! Déjà que j’ai du mal à me souvenir de mon numéro
de téléphone, retenir tous ces numéros et les trajets qu’ils désignent est un
vrai tour de force pour moi. La seconde chose qui me déplait avec les
« Tata », c’est qu’il n’y a souvent, dans ces bus, qu’une, sinon deux,
rangée de quelques sièges. Et souvent, ces derniers sont déjà occupés par les
personnes du troisième âge. Il faut donc, la plupart du temps, traverser la
ville debout, agrippé à une barre horizontale près des fenêtres, ou à une
autre, verticale celle-là, près du conducteur, qui n’est pas sans rappeler
celles qu’on voit à la télévision, dans les boites de strip-tease. Et je crois
l’avoir déjà dit plus haut, je déteste voyager debout ! Sans compter que,
pour certaines destinations, on peut poiroter une bonne demi-heure avant de
voir un car se pointer à l’arrêt… <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">La dernière alternative
est le « Dem-Dik ». Ce sont de longs bus, souvent de marque
« King Long », facilement reconnaissables à leur couleur bleu foncé. En
réalité, ils ne diffèrent des « Tata » que par la taille. D’ailleurs,
les anciens modèles de bus de la firme ne sont rien d’autres que des
« Tata » peints en bleu. Le grand avantage avec ces bus, du moins
pour moi, c’est que les destinations et les trajets sont souvent indiqués sur
un panneau d’affichage numérique, à l’avant du véhicule. Je ne les emprunte que
lorsque je veux me rendre au centre-ville, quand je veux en sortir, ou quand je
vais à l’aéroport. Là, pas trop de soucis pour ce qui est des trajets. Pour
aller en « ville », je prends le plus souvent la « 18 ».
Depuis le terminus de Liberté 5, à quelques jets de pierre de chez moi. C’est
vrai que ce n’est pas le choix le plus rapide, parce que cette ligne fait un
long détour par la zone industriel. Cependant, je m’arrange systématiquement
pour ne prendre que celle-là, en grande partie parce que j’aime bien les longs
trajets en auto durant lesquels je rêvasse en observant les passants, mes
écouteurs vissés aux oreilles, ou bien j’écris un bout d’article, de poème, de
paroles de chansons ou simplement quelques pensées qui me trottent dans la
tête. Une fois en ville, je ne me tracasse pas plus pour savoir quelle ligne
emprunter pour rentrer : n’importe laquelle qui affiche
« Dieupeul » me convient. Mais je ne voulais pas vous parler de moi
dans les transports, mais plutôt des Sénégalais et de la façon dont ils se
comportent dans ceux-ci. Et pour chaque type de bus ou de car, il y a deux ou
trois choses qui m’interpellent particulièrement. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Dans les
« Rapid », c’est d’abord la clientèle qui frappe l’œil attentif. En
effet, souvent, ce sont ceux des classes les plus faibles qui la composent. Ainsi,
en plus des élèves des lycées et collèges en uniformes qu’on y retrouve,
s’ajoute une grande partie de ceux qui n’ont pas le temps de soucier de la
qualité de leur apparat, ou
encore des odeurs, des incessants arrêts, même en plein milieu de la route, ou
encore des coups stridents frappés à tout moment sur la carrosserie en taule,
par les apprentis-chauffeurs, ave une pièce de monnaie, pour communiquer avec
le conducteur. La deuxième chose qui ne peut pas vous échapper concerne
justement ces apprentis. Je ne sais pas s’il y a un code vestimentaire pour ces
derniers, mais je me demande si quelqu’un a dit, un jour, que ceux-ci ne
doivent pas porter de vêtements propres ! il est vrai que vu le métier
qu’ils exercent, ils sont très souvent obligés de faire face à la poussière,
aux huiles de moteurs, en cas de panne, et autres, mais tout de même ! Et
surtout, je me suis toujours demandé pourquoi aucun d’eux ne porte jamais son
pantalon au niveau de la taille, comme cela est normal. Non, ils ont
systématiquement le froc au ras des fesses, sinon bien en-dessous ! J’ai
toujours envie d’éclater de rire en voyant les regards rageurs que les femmes
du troisième âge jettent à leur caleçon exposé à l’air libre, et d’une couleur
bien loin de l’originelle, quand ceux-ci passent devant elles pour récolter les
« passes », comprenez par là, le prix du transport. Mais ce qi m’a
toujours vraiment marqué dans le « métro », comme certain surnomment
ces bus, c’est la facilité avec laquelle les gens sympathisent et la grande
solidarité dont ils font montre. Il suffit que quelqu’un aborde un sujet lancé
sur les ondes de la radio pour que tout le bus, jeunes comme vieux, hommes et
femmes, se mettent tous à en discuter les uns avec les autres, de la façon la
plus naturelle qui soit ! Et dès qu’un passager a une altercation, même
brève, avec l’apprenti, tout le monde dans le car tente, tant bien que mal,
d’apporter sa contribution pour régler le conflit. J’ai tendance à penser que
ça doit être cela, la Téranga qu’on nous vente tant ! Encore que, je crois
que c’est la disposition des sièges, en forme de fer à cheval, qui contribue à
cette convivialité : les gens sont assis les uns face aux autres et
communiquent donc plus facilement. Ce n’est pas le cas dans les Ndjarandajye. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Pour cette catégorie de
bus, la disposition des sièges joue, elle aussi, un grand rôle dans les
rapports des passagers. Il faut noter que, dans ces bus, les sièges sont
disposés par rangées de cinq places, une bonne dizaine par véhicule. Là, les
gens sont un peu plus silencieux. Souvent, on y retrouve souvent des personnes
issues du même tissu social que ceux qui voyagent en Rapid. Les rares moments
notables de communication et d’entraide que j’y ai souvent noté ont lieu quand
une personne, le plus souvent des femmes, monte avec des bagages assez lourds
(sacs, paniers de vivres, plateaux et autres cuvettes plein du repas de midi…).
Il y a très souvent quelqu’un pour donner un coup de main, mettre les bagages
entre ses jambes, sous le siège, ou même les porter. Parfois, cette sollicitude
n’est pas accueillie comme elle devrait l’être. C’est par exemple ce qui s’est
passé un jour que je rentrais des cours. J’étais assis près de l’entrée du bus,
la grande porte à l’arrière de celui-ci, et une femme d’un âge assez avancé
avait pris place à côté de moi. Quelques centaines de mètres plus loin, montait
une jeune femme et une petite fille d’une poignée d’années environ. La fillette
paraissait déjà assez triste et calme. Comme sa mère (je présume) avait les
bras encombré d’un sac, la femme âgée près de moi se proposa de porter la
fillette sur ses cuisses. Je ne sais pas pourquoi, mais sa mère explosa
littéralement : elle se mit à vociférer tandis que la fillette éclatait en
sanglots. Les deux femmes s’échangèrent quelques véhémences en wolof (j’ai
honte de l’avouer, mais je ne comprends toujours que difficilement cette
langue, après cinq années à Dakar…). Finalement, il fallut l’intervention de
quelques hommes pour ramener un silence relatif dans le bus. La vieille femme
garda silencieusement la fillette sur ses cuisses, tout le long du trajet,
pendant que la mère n’arrêtait pas de marmonner ce qui ressemblait à des
menaces. J’étais assez gêné pour cette dame qui voulait juste donner un coup de
main. Mais il est vrai que l’enfer est parfois pavé de bonnes intentions, même
si celles-ci sont encore moins courantes dans les Tata. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Je ne monte dans cet
autre type de bus que quand je vais à Ouakam. Parce que cela m’évite de devoir
descendre en cours de route pour prendre un autre bus. L’ambiance dans ceux-ci
est encore plus calme. Le plus souvent, on y retrouve ceux des classes dites
moyennes : il suffit de voir leur tenue vestimentaire et de les écouter
parler un français assez correct pour le confirmer. Je crois que la seule chose
que j’aime dans ces bus, c’est que ce sont les seuls dans lesquels il m’est
arrivé de flirter. Je vous vois déjà me suspecter de draguer en bus, mais je ne
le fais que très rarement, sinon jamais. J’aime à croire que c’est la
promiscuité qu’impose ces véhicules assez longs et effilés qui le permet. Souvent,
nous les jeunes sommes contraints de nous serrer, debout, les uns aux autres,
pour laisser les places assises aux ainés ou encore aux femmes enceintes ou aux
mamans. Et comme, dans ces bus, souvent, tout le monde parle assez bien français,
il est plus facile d’aborder une jolie jeune femme qui vous marche
malencontreusement sur le pied, et discuter avec elle durant tout le trajet. Mais
bon, je ne vais pas souvent plus loin que là…<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Enfin, il y a les
Dem-Dik. Ce que je trouve assez drôle, à chaque fois que je monte dans l’un
d’eux, c’est qu’on a l’impression que tous ceux qui s’y trouvent se sont
dit : « vu que je suis très bien habillé aujourd’hui, je ne vais
pas monter dans un de ces vieux cars ou bus des autres réseaux de transports en
commun. Je vais monter dans les bus spacieux et (quelques fois) climatisés de
DDD ». Je ne sais pas si c’est le fait que ceux qui j’y croise souvent
vont, soient au centre-ville, surement pour des activités assez importantes, ou
alors, rentrent de celui-ci, éreintés par leur dure journée, mais je sens
toujours une certaine tension quand je suis dans un de ces bus. Tout le monde y
est très calme, et il y est souvent rare que des inconnus s’y abordent et
engagent une conversation banale, comme dans les Rapid. Tout le monde garde son
silence dans son coin. Pas un mot, pas un geste, pas une action ! Et ce,
même quand la situation devrait nécessiter une réaction. Parce que, parfois,
elles le nécessitent vraiment. Je parle de ces moments où certains profitent du
fait que le bus soit plein à craquer pour satisfaire quelque peu leur libido. Je
n’ai jamais assisté à ce genre de scènes, mais elles m’ont déjà été maintes
fois relatées par des amies, Sénégalaises ou étrangères. Selon leurs dires, il
arrive, parfois, que des hommes se collent à elles plus qu’il n’est nécessaire,
et quelques fois, se frottent contre elles, sans se soucier de ce qu’elles
pourraient bien penser de la bosse qu’elles sentent subitement grossir contre
leur peau. « Et alors, tu as fait quoi ? », que je m’empresse de
demander. « Bof, rien ! Je l’ai regardé d’un air menaçant et il s’est
éloigné… » Il y a des moments où je suis vraiment heureux de ne pas être
une femme… Je salue toutes celles qui arrivent à garder leur calme dans ce
genre de situation ! Encore que, quelquefois, avec la chaleur, le
confinement, la fatigue de la journée, il arrive que des soupapes
sautent ! C’est ainsi qu’un jour, en revenant du centre-ville, j’ai bien
rit avec le reste des passagers du bus en voyant un monsieur qui pourrait être mon
arrière-grand-père littéralement péter les plombs : le bus allait prendre
un tournant assez étroit lorsqu’un chauffeur de taxi s’y engagea, coupant la
route devant nous. La collision fut évitée de peu ! Le vieillard, assis
près de la fenêtre qui donnait vers le taxi, se mit alors à hurler sur le
chauffard, le gratifiant de tous les noms d’oiseaux qui lui passaient par la
tête, et en français s’il-vous-plait ! Il se débattait tant qu’on aurait
dit qu’il était prêt à descendre pour aller en découdre avec l’autre qui ne
s’était pas gêné de lui rendre la politesse. Il fallut les conseils et les
supplications de presque tous les passagers du bus, tous plus jeune que lui,
pour le calmer… C’était vraiment amusant ! <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Pour moi, prendre un bus
où un car, c’est accepter d’avance de faire partie, pendant les minutes que
durera le trajet, d’une communauté, d’un ensemble, d’un groupe d’êtres humains,
de les inviter dans notre espace de confort, en essayant au mieux de les
tolérer malgré leur aspect physique, leur rang social ou leur état mental, et
surtout, de les respecter et de les traiter comme on voudrait bien l’être. On
n’est jamais à l’abri d’une agréable surprise face à la diversité humaine,
alors, comme dirait l’apprenti du Rapid : « Niou Dem ! » </span></div>
Les choses d'ENGOhttp://www.blogger.com/profile/13480126292232669066noreply@blogger.com0