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Les nouveaux enfants de la télé

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Bonjour les Êtres humains ! Le sujet qui nous intéresse aujourd’hui est le rapport qu’ont, de nos jours, nos enfants, petits frères et petites sœurs (pour ceux qui en ont encore dans l’âge de l’enfance) avec la télévision et les écrans, de manière générale. Je me considère un peu comme un enfant de la télévision, ce que certains bien-pensants occidentaux, qui mettent tout le monde dans des boites ont appelé la génération Y. En effet, nous qui sommes nés dans les années 80, avons un rapport avec la télévision que nos parents ne comprennent pas trop bien. Nous avons quasiment tout appris de la vie à travers elle, et aujourd’hui, nous faisons la même chose avec nos enfants. Or, ces derniers font l’expérience de ce qu’on appelle l’avantage de l’arriération : leur génération, confronté aux technologies de l’internet et aux nouveaux terminaux que sont les smartphones et les tablettes numériques, apprennent et comprennent ces nouveautés beaucoup plus vite que nous, et de plus en plus

Lettre à Mandela

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Bonjour Madiba, Cette nuit, je me suis levé en pensant à ce qu’il faudrait que je fasse pour faire comprendre à mon fils, qui n’a que huit ans, qui tu étais et pourquoi il doit le savoir. Je t’avoue que, pour le moment, je n’ai pas encore trouvé les mots. En y réfléchissant, j’aurais pu tenter de lui faire un résumé de ta biographie, mais comment résumer une telle existence ? Alors, je me suis dit que, l’idéal, ce serait que je lui raconte ce que moi, j’ai gardé profondément encré au fond de mon âme, de toi. Etant né en 1984, durant ton incarcération à la prison de Pollsmoor, je n’ai pas connu tes premières années de lutte. Je n’ai pas connu Nelson, l’étudiant militant, Nelson, le premier avocat noir d’Afrique du Sud, Nelson, le leader de la lutte non-violente (comme Gandhi, à qui on te compare souvent et qui initia cette lutte durant son séjour en Afrique du Sud). Je n’ai pas connu Nelson, le leader qui bascula dans la lutte armée, ni Nelson, le fugitif, recherché par les a

Un quartier sous les déchets

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Bonjour les Etres humains ! Un jour, j’ai entendu Stephen KING, prolifique écrivain américain à grand succès, conseiller aux jeunes d’écrire sur ce qu’ils vivent. Alors, pour suivre son conseil, je vais, une fois de plus, vous parler de mon quartier. Pour rappel, j’en avais déjà largement parlé dans le billet intitulé : « Bienvenue chez moi ! »  Je vis dans un des bidonvilles de la capitale du Gabon, un vaste quartier aux frontières peu définies, comme la majeure partie de ceux de Libreville. Un quartier dénommé « Derrière l’Ecole Normale », en référence à l’Ecole Normale Supérieure (ENS), qu’il abrite. Dans ce township du nord de la ville, situé entre le quartier « Derrière la prison », « l’Ancienne Sobraga » et les « Charbonnages », la pauvreté est extrêmement répandue et ses conséquences se font ressentir à tous les niveaux de la société. En fait, mon quartier est un parfait  exemple du sous-développement et de ses conséquences dans notre pays. Vous l’aurez compris

Musique et nuisances sonores, tapages nocturnes et autres désagréments

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Bonjour les Êtres humains ! Ceux qui ont déjà lu quelques-uns de mes anciens billets l’auront surement remarqué : j’aime, que dis-je, j’adore la musique. J’en écoute dès que j’ai un peu de temps libre, quand je m’ennuie, quand j’ai envie de me concentrer pour faire un travail, ou juste pour me divertir l’esprit. Et mes goûts sont des plus éclectiques : je peux passer de l’Afrobeat de Fela, au Jazz de Nina Simone, en passant par le R’n’B de Beyoncé et le rap de Kendrick Lamar en une seule journée ! Souvent, je le fais dans ma chambre, et quelques fois, quand je suis dans un endroit public, j’enfile mes écouteurs et en quelques notes, je suis ‘’ailleurs’’. Bien évidemment, je sais que nous sommes des milliers, voire des milliards qui faisons de même sur le globe. Et les goûts sont aussi divers que ce dernier porte d’âmes. Cependant, il y a parfois des tendances, des habitudes qui se répandent très vite en Afrique, que j’ai beaucoup de mal à m’expliquer. La dernière en da

Gabon : pourquoi je suis (et resterai) homophobe ?

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Bonjours les Êtres humains !                                                       Nous vivons dans un monde en perpétuel changement, tant sur le plan politique, sur le plan économique qu’au niveau social. Dans ce dernier volet, en particulier, l’humanité a connu et vit encore une évolution qui pourrait bien faire retourner dans leurs tombes les Terriens du siècle dernier. En effet, les mœurs ont drôlement changées depuis les années 20. On pourrait dire que c’est un peu la course à toutes les libertés : les noirs et toutes les autres races autrefois dites « inférieures » ont été presque totalement affranchis, les colonies ont acquis leurs indépendances, les femmes ont obtenu le droit de travailler, puis celui de voter. Il y a quelques années, c’est au niveau des habitudes sexuelles que des barrières sont tombées : dans beaucoup de sociétés, l’on ne se sent plus contraint d’attendre le mariage pour avoir ses premiers rapports, les femmes revendiquent leur droit « d’avoir des or

Criminalités diversifiées en État policier

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Bonjour les Êtres humains ! Avant tout, il faut que je vous fasse une confidence : je n’aime pas les forces de l’ordre ! Je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme ça depuis ma plus tendre enfance, je ne me suis jamais senti à l’aise en présence d’un homme en uniforme vert. Je crois que le coup de matraque que l’un d’eux m’assena sur le crâne lorsque j’étais au lycée, me confondant à des étudiants qui manifestaient pour leurs bourses, n’a pas été pour améliorer mon rapport avec ces hommes. Ceci dit, je tente toujours de me tenir le plus loin possible des endroits où je suis sûr de les rencontrer : commissariats, gendarmeries, casernes, camps, etc. Mais depuis que je suis arrivé à Libreville, j’ai bien l’impression que ce procédé d’éloignement n’est plus suffisant. Je vous explique : dès la nuit de mon arrivée à l’aéroport de Libreville, j’étais déjà très surpris du nombre de véhicules blindés en stationnement dans quelques coins de la ville, tout au long du trajet vers la maison fa

Bienvenue chez moi !

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Bonjour les Êtres humains ! La famille ! Pour moi, et j’espère pour la plupart d’entre vous, il n’y a rien de plus important que la famille. Et lorsqu’on a passé des années loin d’elle, les retrouvailles vous font quelques fois perdre vos habitudes. C’est ce qui m’est arrivé ce mois de septembre. En effet, après plus de cinq ans passés à Dakar, j’ai pris l’avion pour Libreville, ma ville natale. Point besoin de vous dire combien de fois le voyage a été excitant, la séparation avec mes proches de Dakar difficile (bien que je ne parte que pour un trimestre), et les retrouvailles avec ma famille chaleureuse ! Après mon arrivée à Libreville, il y a quelques semaines, je m’étais dit que j’allais me donner quelques semaines, deux maxi, pour me faire une idée de la façon dont la vie, en générale, a évoluée dans la capitale gabonaise, avant de partager mes premières impressions avec vous. J’avais prévu de procéder comme l’avait fait mon collègue bloggeur et ami, Barack Mba – qui ti