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Affichage des articles associés au libellé Sénégal

Des rires aux larmes, des larmes aux rires !

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Bonjour les Êtres humains ! Hier nuit, en rentrant chez moi après avoir passée une bonne partie de la soirée avec mes deux plus anciens amis, mes frères dirai-je, Gildas EYI et Fabrice NDONG , je suis tombé sur une scène qui n’a pas manqué d’attirer mon attention.   A quelques dizaines de dizaines de mètres de mon domicile, à l’endroit dénommé « petit marché d’Alalango », au quartier Derrière l’Ecole Normale de Libreville ( que je présentais récemment dans l'article suivant ), au GABON, je rencontre deux adolescents qui exécutent une chorégraphie de danse, communément appelé ici « balai », en plein milieu de la route. Près d’eux, devant un débit de boisson au crépissage des murs à peine achevé, deux autres ados les encouragent et une jeune femme, sans doute la gérante du bistrot, admire le spectacle.  Quand je suis à quelques pas d’eux, l’un des deux danseurs demande à la jeune femme d’arrêter la musique. « Moi, je rentre chez moi » dit un autre. A quelque

Musique et nuisances sonores, tapages nocturnes et autres désagréments

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Bonjour les Êtres humains ! Ceux qui ont déjà lu quelques-uns de mes anciens billets l’auront surement remarqué : j’aime, que dis-je, j’adore la musique. J’en écoute dès que j’ai un peu de temps libre, quand je m’ennuie, quand j’ai envie de me concentrer pour faire un travail, ou juste pour me divertir l’esprit. Et mes goûts sont des plus éclectiques : je peux passer de l’Afrobeat de Fela, au Jazz de Nina Simone, en passant par le R’n’B de Beyoncé et le rap de Kendrick Lamar en une seule journée ! Souvent, je le fais dans ma chambre, et quelques fois, quand je suis dans un endroit public, j’enfile mes écouteurs et en quelques notes, je suis ‘’ailleurs’’. Bien évidemment, je sais que nous sommes des milliers, voire des milliards qui faisons de même sur le globe. Et les goûts sont aussi divers que ce dernier porte d’âmes. Cependant, il y a parfois des tendances, des habitudes qui se répandent très vite en Afrique, que j’ai beaucoup de mal à m’expliquer. La dernière en da

Temps pluvieux et orageux à Dakar

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Bonjour les Êtres humains ! Pour la majeure partie des touristes européens, et même pour ceux qui viennent d’autres pays africains visiter le pays de la Teranga, le Sénégal, c’est la chaleur, les paysages sahéliens et le soleil qui brille toute l’année. Mais pour nous qui y vivons du 1 er janvier au 31 décembre, ce n’est pas que cela. En effet, le Sénégal est, certes, un pays au climat tropical sec, ce qui n’empêche pas qu’il reçoit des précipitations durant deux à trois mois l’an. Pour moi, qui suit originaire d’Afrique centrale, et d’un pays traversé par l’équateur, une poignée de précipitations sporadiques mal réparties sur un trimestre, ce n’est pas vraiment une saison des pluies, au sens de celles que l’on connait dans mon pays d’origine, le Gabon. Là-bas, il y a une grande et une petite saison des pluies, et l’une ou l’autre sont juste un calvaire pour les populations, surtout en milieu urbain : il arrive que des torrents d’eau se déversent sur la capitale, Libreville,

On va encore faire comment ?

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Bonjour les Êtres humains ! Il y a des mots, des phrases, des expressions que vous entendez souvent autour de vous et qui, au fil du temps, finissent par devenir, pour ceux qui les utilisent, ou même qui se les entendent répéter tous les jours, une sorte de vérité absolue, telles des mantras. De celles que mes oreilles ne peuvent vraiment pas souffrir d’entendre, il y en a une qui est très célèbre dans mon pays d’origine, le Gabon. Il s’agit de l’expression : «  on va encore faire comment ?  » Elle est employée dans tellement de situations, de contextes, pour tant de motifs et de raisons, que j’ai fini par me demander quelle est vraiment la signification de ces quelques mots. Qu’impliquent-ils dans la tête de celui qui les prononce ? Et pour celui qui les entend ? Il est des situations dans lesquelles vous êtes sûrs que vous ne pouvez pas y échapper. Lorsqu’on me raconte que dans une capitale où il suffisait de cent francs CFA pour se déplacer il y a à peine d

Immigration : Respect pour ceux qui ne reviendront jamais

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Bonjour les Êtres humains ! Ce samedi 20 Juin, le monde célèbre la journée mondiale des réfugiés. Encore que, célébrer, c'est un bien grand mot, vue la situation mondiale actuelle. C'est tout de même étrange : les Africains transhument vers l'Europe depuis l'apparition de l'homme sur terre, puisque celui-ci voit la vie sur le continent, d'où il peuple le reste du globe, mais depuis le début de cette année 2015, il semble que le monde vienne de découvrir que des milliers de jeunes perdent la vie dans le désert et en pleine méditerranée, en voulant gagner le vieux continent. source: http://www.la-croix.com Je n'ai pas ici l'intention de faire le procès de ceux qui sont candidats à l'émigration. Ils ont leurs raisons, qui, pour eux, doivent être les plus importantes. Entre ceux qui fuient les conflits, ceux qui veulent échapper aux politiques et aux gouvernements dictatoriaux, ceux qui espèrent de meilleures conditions de vie, et ce

Je suis chrétien et j’aime l’Islam

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Bonjour les Êtres humains ! Je suis né et j’ai grandi dans un pays à forte dominance catholique. Cela n’empêche que le Gabon est un pays d’une grande diversité religieuse, dans lequel on retrouve aussi bien les traditionnels chrétiens « protestants », les églises dites « éveillées », fortement dominées par les courants venus du Nigeria, avec des noms aussi explicites que « Arrêtez de souffrir ! », les courants qui tendent plus vers des sectes, comme l’Eglise Ekankar, ou encore les loges maçonniques les plus connues, telles que l’AMORC ou la célèbre Grande Loge Equatoriale. Je ne parle même pas des animistes et leur large éventail de rites traditionnels ! Et bien sûr l’Islam. Etrangement, durant toute ma prime enfance, je n’ai été que très peu confronté à cette dernière religion. A bien y réfléchir, il n’y avait que le vendredi, vers quatorze heures, lorsque toutes les boutiques étaient fermées parce que leurs tenanciers, majoritairement des   musulmans ressortissants de l’Afri

Education : le clavier enterrera-t-il le stylo ?

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Bonjour les Êtres humains !    Il y a quelques jours, je me suis arrêté à une station-service pour faire un petit transfert d’argent. Comme souvent dans ce genre de cas, je préfère rédiger les coordonnées nécessaires à l’opération sur un bout de papier, pour que l’opérateur (trice) n’ait pas à me demander de les répéter une demi-douzaine de fois. La jeune femme que j’ai trouvé alors a pris le bout de papier, l’a regardé en fronçant les sourcils avant de me faire : « Monsieur, vous écrivez très mal ! » Bon, ce n’est pas une découverte pour moi : cela fait tant d’années qu’on me le dit, que j’ai fini par m’y habituer, et même que j’ai adopté une réponse systématique que je donne presque toujours : « désolé, mais je n’ai pas fait la maternelle, alors je n’ai pas appris à dessiner correctement les lettres. » La remarque que m’a fait alors la jeune femme n’a pas manqué de me faire réfléchir. En effet, en me rendant mon bout de papier, elle me dit : « vous savez, ce n’est pas bien g

Accidents de la route : arrangements à l’amiable, la meilleure solution ?

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Bonjours les Êtres humains !   Les règles qui régissent notre monde actuel, dit « civilisé », veulent qu’en cas de litige entre concitoyens, de quelque nature qu’il soit, celui-ci trouve une solution par l’application de textes juridiques, valables pour tous. La lecture, l’application et l’exécution de ceux-ci étant régie par l’autorité chargée de faire régner l’ordre et la loi. Cependant, chez nous, au sud du Sahara, les mœurs et les cultures ont longtemps prôné le règlement de litiges à l’amiable. C’est peut-être la raison pour laquelle, très souvent, nous préférons trouver une solution dite « amicale », lorsque ce devrait être « l’autorité » qui tranche. C’est, la plupart du temps, ce qui se passe sur les routes. Cette solution est si prisée que certains en ont fait un fond de commerce. C’est ainsi que, jouxtant l’Université Bourguiba de Dakar, se trouve un organe privé savamment baptisé : « Arrangement à l’amiable ». Toutefois, bien que cette façon de faire semble satisfaire