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Je suis chrétien et j’aime l’Islam

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Bonjour les Êtres humains ! Je suis né et j’ai grandi dans un pays à forte dominance catholique. Cela n’empêche que le Gabon est un pays d’une grande diversité religieuse, dans lequel on retrouve aussi bien les traditionnels chrétiens « protestants », les églises dites « éveillées », fortement dominées par les courants venus du Nigeria, avec des noms aussi explicites que « Arrêtez de souffrir ! », les courants qui tendent plus vers des sectes, comme l’Eglise Ekankar, ou encore les loges maçonniques les plus connues, telles que l’AMORC ou la célèbre Grande Loge Equatoriale. Je ne parle même pas des animistes et leur large éventail de rites traditionnels ! Et bien sûr l’Islam. Etrangement, durant toute ma prime enfance, je n’ai été que très peu confronté à cette dernière religion. A bien y réfléchir, il n’y avait que le vendredi, vers quatorze heures, lorsque toutes les boutiques étaient fermées parce que leurs tenanciers, majoritairement des   musulmans ressortissants de l’Afri

Education : plantez la graine environnementale

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Bonjour les Êtres humains ! Cela fait un bon moment que je n’ai pas eu la possibilité de partager quelques pensées avec vous. Il faut dire que j’ai été assez accaparé ces dernières semaines par ma formation. Les examens ont commencé, alors les temps libres se raréfient. C’est d’ailleurs cette formation qui m’a inspiré le thème d’aujourd’hui : l’environnement. Je ne suis pas exactement une formation en environnement, mais plutôt un master en qualité-hygiène-sécurité-environnement. Mais c’est cette dernière composante qui m’intéresse le plus. En réalité, je dirais que c’est plus une passion qu’autre chose pour moi. Justement, ce vendredi 05 juin, c’étai la journée mondiale de l’environnement. Après des heures de réflexion infructueuses à chercher comment aborder le sujet avec vous, je me suis finalement dis que, la meilleure façon de vous en parler, c’est de vous raconter comment je suis tombé amoureux de la nature.    Je ne sais pas pour vous, mais moi, s’il y a une que

Education : le clavier enterrera-t-il le stylo ?

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Bonjour les Êtres humains !    Il y a quelques jours, je me suis arrêté à une station-service pour faire un petit transfert d’argent. Comme souvent dans ce genre de cas, je préfère rédiger les coordonnées nécessaires à l’opération sur un bout de papier, pour que l’opérateur (trice) n’ait pas à me demander de les répéter une demi-douzaine de fois. La jeune femme que j’ai trouvé alors a pris le bout de papier, l’a regardé en fronçant les sourcils avant de me faire : « Monsieur, vous écrivez très mal ! » Bon, ce n’est pas une découverte pour moi : cela fait tant d’années qu’on me le dit, que j’ai fini par m’y habituer, et même que j’ai adopté une réponse systématique que je donne presque toujours : « désolé, mais je n’ai pas fait la maternelle, alors je n’ai pas appris à dessiner correctement les lettres. » La remarque que m’a fait alors la jeune femme n’a pas manqué de me faire réfléchir. En effet, en me rendant mon bout de papier, elle me dit : « vous savez, ce n’est pas bien g

Lettre à André

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Bonjour grand frère !    Je n’ai, certes, jamais eu l’occasion de te rencontrer ou même d’échanger avec toi, bien que tu ais eu un influence indéniable sur mon encore bien courte existence. Je me rappelle très bien des premières fois que j’ai entendu parler de toi. Je ne pourrais pas dire exactement en quelque année c’était, mais je me souviens bien que j’étais en plein milieu de mon cursus secondaire. Je me rappelle encore de l’impression que j’eue la première fois que je te vis au journal télévisé. Occupant alors la fonction de ministre de l’éducation nationale, tu annonçais la mise en place du système « Turn Over », ce système qui visait à permettre de désencombrer les salles de classe aux effectifs déjà pléthoriques alors. Je n’ai jamais bien compris en quoi consistait ce système auquel je n’ai jamais été directement confronté, mais je sais qu’ils sont des milliers de ma génération et des suivantes aussi, qui n’oublierons jamais ton nom, rien qu’à cause de système.  Je

Et toi Engo, tu es quoi?

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Bonjour les Êtres humains ! Il y a souvent, dans la vie courante, des mots, des phrases, des expressions que l’on déteste viscéralement. Pour moi, il s’agit d’une question que j’ai souvent entendu depuis de nombreuses années, et que je redoute à chaque fois que je rencontre un inconnu : « Tu es quoi ?  » Remarquez bien (je ne sais pas si, sur les autres continents, cette formulation spécifique est employée) : où que vous soyez, en Afrique Centrale ou de l’Ouest, on vous demande toujours : « tu es quoi ? » Pas : « tu viens d’où, tu es originaire de quel pays, tu es de quelle ethnie », non ! La question qu’on vous pose est bien : « tu es quoi ? » Déjà, sur le coup, je me sens toujours confus, parce que je ne sais pas exactement ce qu’on me demande : mon pays d’origine, mon ethnie, ma profession, mon sexe (on ne sait jamais !)… Encore que, selon le contexte, j’ai appris à deviner l’orientation de l’interrogation. Comme je le disais plus haut, cela fait de très nombr

Un sourire peut soigner!

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Bonjour les  Êtres  humains ! S’il y a une chose que je n’aime pas, c’est aller à l’hôpital. Ce n’est pas que j’ai peur des injections et autres médicaments, mais ce sont souvent les visages que je risque d’y croiser que j’appréhende. Je veux parler de ceux du personnel soignant. Je me souviens qu’il y a une vingtaine d’années, quand j’étais enfant et assez souvent souffrant, lorsqu’on allait dans les hôpitaux publics de Libreville, ma ville d’origine, on était presque toujours accueilli très froidement par les infirmières qui, en plus, prenaient des airs agressifs. Sans compter qu’à leur mauvais caractère s’ajoutaient des rumeurs d’incompétences et de formation insuffisante pour apporter les meilleurs soins possibles aux patients. Les histoires de malades rendus handicapés après une injection ratée étaient courantes. Je ne parle même pas de médecins : il fallait arriver avant sept heures, puis faire une queue qui n’en finissait pas, pour les voir apparaître vers onze heures.